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Simon Spurrier (Autre)Matias Bergara (Autre)
EAN : 9782344039564
304 pages
Glénat Comics (21/10/2020)
4.08/5   37 notes
Résumé :
Un barde rusé, une turbulente licorne et un destin exceptionnel.
Oyez, oyez, le seigneur Noir a gagné ! La magie a été quasiment éradiquée de ce monde fantastique autrefois magnifique et majestueux.
Dans cette contrée désolée, un mystérieux barde du nom de Hum, un homme de peu de parole qui marmonne plus facilement son prénom qu’il ne répond aux questions d’autrui, est en quête d’un remède pour sauver l’âme de sa bien-aimée, accompagné dans son péripl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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C'est pour découvrir un nouvel univers qui pourrait être qualifié de médiéval fantasy et qui met en avant des personnages féminins que j'ai lu ce livre.

J'ai mis beaucoup de temps à le terminer parce que je n'ai pas accroché à l'intrigue. Dans un monde fantastique quasiment dévasté, nous suivons Hum, qui vaut sauver celle qu'il aime avec un remède. Mais celle-ci ne l'entend pas de cette oreille...

Même s'il y avait certains aspects que j'ai trouvés intéressants - comme le côté assez féministe -, je n'ai pas vraiment aimé ce comics. Je n'ai pas accroché plus que cela aux illustrations ni à l'histoire que j'ai trouvée très longue.

Une lecture qui ne me marquera pas dans le temps, qui était bien, sans plus.
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Les modes changent, le public aussi : à présent, la mode est aux antihéros désillusionnés à la Rick Sanchez, et la fantasy post-apocalyptique semble sur la bonne voie pour conquérir le marché du livre. Des univers contre-idéalisés, des personnages pessimistes et endurcis, un humour féroce et une ambiance cynique, tout ça ne choque plus personne, et c'est même de bon ton : après la mouvance grimdark, plus moyen pour le lecteur de merveilleux de croire au conte de fées. La réalité nous est décrite dans sa crasse, sa laideur et son absurdité, déformée par le prisme de l'imagination qui permet d'y matérialiser des questionnements éthiques et moraux de façon plus directe que n'importe quel drame. Et tout ça peut très vite me laisser de marbre : viols, torture et boucheries héroïques se révèlent bien vite tout aussi pénibles que la naïveté d'un auteur jeunesse. Seulement quand c'est bien fait et qu'il y a de l'humour dedans, nous pouvons assister à de véritables pépites sorties droit du coeur, pleines de rage de vivre et de cheminements sincères. "Coda" en fait partie.
J'étais tombé sur ce comic durant mes innombrables repérages à la Librairie de Paris (qui comme son nom l'indique se trouve à… Saint-Étienne) : débarquant comme un véritable ovni, sans que je sache vraiment qu'est-ce qu'il pouvait raconter, il présentait sur sa couverture le héros de Thomas Spurier et Matías Bergara, un homme solitaire et sa monture fantasque me rappelant vaguement Arzak. le choix des couleurs à la fois pops et toxiques, la nervosité du trait tout en conservant un amour du détail, le bestiaire inventif doté d'une pointe de psychédélisme, tout criait l'audace et l'on pouvait s'attendre à un récit sortant des codes. Et les promesses sont tenues : on a là un mélange génial et dérangé de "Rick & Morty", "Mad Max" et "Kings of the Wyld", le tout sur une ambiance metal allant de Manilla Road à Murmüure. Quoi, vous n'êtes toujours pas convaincus ?!
Coda est donc l'histoire d'un barde errant, un guerrier sans nom que l'on surnomme Hum en raison de son onomatopée favorite. Il espère qu'on lui fiche la paix, désire trouver comment sauver d'un problème sa mystérieuse amante, évite (comme il peut) de traîner dans les magouilles criminelles et politiques, et se lamente (énormément) sur le destin de l'Humanité.
Car ce qu'il faut savoir est que le monde de Coda a été anéanti par les guerres ; la magie a modifié le paysage, intoxiqué de nombreuses espèces, d'innombrables créatures sont en voie d'extinction, les dieux eux-même sont morts, et les derniers survivants se battent pour la plus précieuse ressource qui leur reste : le pétrole l'ichor dont ils tirent des pouvoirs thaumaturgiques. Avec un peu d'ichor, vous pouviez faire fonctionner des formules magiques, ou modifier génétiquement des animaux de manière à les rendre plus rapides ; à présent il n'y en a presque plus, et les derniers havres de civilisation semblent sans défense face aux pillards. Quoique…
Côté système de magie, les prouesses qu'elle permet sur l'anatomie sont aussi originales que spectaculaires ; et j'ai particulièrement aimé la dimension géopolitique qu'on lui laisse, l'idée qu'elle soit une énergie dont tous les gisements sont épuisés (et donc précieuse), et dont les rares sources renouvelables ne sont exploitables que par une éthique en eaux troubles (ce qui dans le monde réel ne me rappelle absolument rien). Pour ce qui est du worldbuilding, les deux auteurs prennent un malin plaisir à subvertir les codes des univers à la Donjons & Dragons : les vampires, basilics et autres seigneurs des ténèbres prennent d'un coup des allures étranges et hyperboliques, quand ils ne sont pas carrément pris par le contrepied (la monture du héros est ainsi une licorne noire qui bouffe les gens et ne s'exprime que par des gros mots !) ; des espèces semblables aux elfes et aux orques jouent également un rôle central, mais possèdent des propriétés biologiques pour le moins singulières. Entre ce qui est représenté et la manière dont il l'est, tout appelle au dépaysement.
Alors je sais que parmi vous, il y en a quelques-uns qui craignent un peu sur l'humour, mais ne vous en faites pas : il n'est pas omniprésent. Pourtant, les petites touches pince-sans-rire, qu'elles soient de notre antihéros ou le tournant en dérision, sont bien présentes et font régulièrement mouche. C'est finalement un des grands atouts du livre, de proposer à la fois une démystification de la fantasy de façon « sérieuse », à coups de grands monologues philosophiques, et d'une autre manière, plus légère, à côté.
Car comme "Wyld", si "Coda" a compris une chose, c'est que la light fantasy passe bien mieux auprès d'un lectorat plus large si les personnages sont soignés. Ils sont souvent assez archétypaux mais traités en nuance et en profondeur. Ainsi, derrière la nonchalance cynique de Hum se cache une profonde dépression qui le touche plus qu'il ne voudrait l'admettre ; sa bien-aimée, Serka, possède une conception de la justice manichéenne, mais se voit elle-même contredite par sa nature que je vous laisse découvrir ; on se souviendra de Notch et sa gouaille, à la fois bandite sanguinaire et fille aimante, de la jeune voleuse des rues et sa candeur insolente, ou de la Noirsirène qui après mûre réflexion me fait beaucoup trop penser à Marine le Pen. Même les personnalités les plus comiques ne se résument pas à un seul adjectif : la Carne a son petit coeur sensible, et le vieux magicien qui n'est pas au courant que c'est la fin du monde en devient à la fois pathétique et attachant. Tout ça au service d'une intrigue sans temps morts, bien plus sérieuse, qui enchaîne les twists et les cliffhangers ; j'ai bien cru déceler une incohérence à un endroit, mais c'est sans réelle incidence sur le reste du récit.
On pourra quand même y trouver quelques défauts : une ou deux blagues bien bourrines, les longs raisonnements en « voix off », franchement bavards bien que jamais gratuits, et une case qui ressemble beaucoup trop à un plan de "Fury Road". Certains pourront aussi trouver l'histoire brouillonne, car l'univers demande à ce qu'on prenne le train en marche ; moi, je n'y vois qu'un plus, car le récit ne perd pas de temps en exposition !
"Coda" est de la fantasy comme je l'aime, à la fois profonde et impertinente, épique et critique envers la violence, rêveuse et sans illusions, accessible et nuancée. le tout avec un très long sketchbook final, il s'agit avec Sandman Overture de ma deuxième plus grosse claque visuelle de cette année. N'hésitez pas à vous offrir ce fabuleux one-shot, car c'est pour votre culture…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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En quelques lignes : Un livre que j'ai adoré à partir du chapitre 3. Les deux premiers chapitres ont été complexes et mon immersion n'a pas été de tout repos. Oubliez tout ce que vous savez de la Fantasy car ici tout est reconstruit avec un soupçon d'humour anglais !

***
L'histoire se passe dans une sorte de monde que je qualifierais de "post-apo fantasy". Les grands seigneurs noirs ont gagné. La magie (de son vrai nom dans le livre : Ichor) a disparu et il ne reste que quelques poches, réserves de l'essence magique très minime dans le monde.
Les châteaux en cristal, épées enchantées, les mages lançant de la foudre ou les Ylfes (créatures aux grosses affinités magiques qui tendent vers la catégorie des elfes) ont été éradiqués de la surface du monde.

CODA est l'histoire d'un homme, (certains le prennent pour un barde), du nom de HUM. C'est un personnage nostalgique et désabusé. Il a perdu les illusions de bonté qu'il projetait dans le monde. le monde d'avant (comme il l'appelle) ne lui manque pas et celui dans lequel il ère ne vaut guère mieux.
Il est à la recherche de son épouse qui a été enlevée par des Urkens (sorte d'orcs qui composaient les armées des grands seigneurs noirs avant leur disparition). Pour la délivrer, il aura besoin de créer une potion magique (à base d'Ichor) pour la délivrer. Pour se faire, il va devoir arnaquer, tromper, aider, acheter pour en récolter une grande quantité.

Une fois que le pitch est posé : vous pouvez le prendre, le tordre et le jeter à la poubelle. le scénariste se moque ouvertement de la fantasy classique et n'hésite pas à rouler dans la poussière les termes de paladin, d'armées noires,...

Au niveau du scénario, certains grands thèmes sont abordés. Je vous en cite trois pour que vous vous fassiez une idée --> La cupidité, être prêt à tout pour s'accrocher au pouvoir que l'on détient (même si celui-ci est minime). Les apparences sont trompeuses et les codes de la Fantasy ne sont pas ceux que vous pensez connaître. L'amour et la désillusion de vouloir changer l'être aimé pour le faire concorder avec sa propre vision du monde.

Le ton de Coda est une sorte de vision satirique entre cocasse, désillusion et quête épique. La caractérisation des dessins ainsi que la colorimétrie semblent faire un clin d'oeil à la patte que l'on pouvait retrouver dans le magazine "Metal Hurlant". La patte Moebius n'est pas loin sans être copié à outrance.

La richesse des cases est impressionnante. Dans certaines pages, il y a beaucoup à analyser, à observer, à suivre pour comprendre ce qui se passe. Cela va induire à certains moments, une difficulté à suivre les détails car tout y est trop chargé, trop coloré, trop verbeux,... Ce n'est pas négatif au final bien que les thèmes abordés sont riches, le ton utilisé est satirique, désabusé voir moqueur à certains moments. Rien n'est pris au sérieux pour être reconstruit tout au fil du livre.

L'histoire est bourrée d'idées originales tout en reprenant les thèmes classiques de la fantasy mais en les détournant juste ce qu'il faut pour dire : “purée c'est une bonne idée !”

Le ton de Coda est clairement influencé par la patte de Terry Pratchett. C'est un univers magique avec les codes de la fantasy dont la base se nourrit par de l'humour anglais. “Tout est sérieux mais rien n 'est sérieux”. On peut voir cela comme une influence des codes apportés par Tolkien tout en empruntant le chemin de Terry Pratchett.

Le premier chapitre ainsi qu'une bonne partie du deuxième n'a pas été de tout repos à lire. A ce moment, mon sentiment de lecteur est mitigé car je ne voyais pas bien où voulait en venir l'histoire. le ton qui oscille entre moqueur et sérieux m'a perdu et m'a empêché de voir où l'histoire voulait en venir.

Certaines planches dont la colorimétrie et les dessins font un clin d'oeil “Au mondes engloutis” n'ont pas aidé à la compréhension et à l'imprégnation dont j'avais besoin pour m'attacher à l'univers dès les deux premiers chapitres. Par contre, à partir du chapitre 3 et du twist apporté par ce dernier, cela a changé complètement la lecture de CODA. de manière personnelle, c'est à ce moment là que j'ai plongé réellement dans l'univers (que j'ai dévoré et aimé jusque la fin).
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Vous voulez de la fantasy, mais vous cherchez une oeuvre qui préfère jouer avec les codes du genre que s'y soumettre ?
Un truc qui flirte sans complexe avec le post-apo en plus ?
Une patte graphique marquée ?
Un peu trash mais point trop n'en faut ?

Ding ding ding ding ! Vous allez trouver votre bonheur avec coda.
D'ailleurs, je vous invite à découvrir la définition de la "coda" au sens musical du terme (enfin, si vous n'êtes pas musicien, ça arrive à des gens très bien vous savez), probable que cela vous donne la mesure !

Bémol sur certains dessins que je trouve confus mais la ballade vaut la peine.
Une chouette lecture, foi de barde unijambiste.
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Coda
• Comics
Simon Spurrier & Matias Bergara

Résumé :
Un barde style chevalier errant et sa pentacorne (licorne à 5 cornes) parcourent un monde désolé en quête de retrouver la dulcinée de ce premier.

Mon Avis :
Si le synopsis tient sur un post-it, nous comprendrons bien vite au fil de la lecture que la quête de notre personnage principal est plus compliquée qu'elle n'y parait.
Un personnage torturé qui se veut à la morale douteuse mais qui ne l'est pas tant que ça, un monde coloré fourmillant de détails, c'est dans cela que vous vous lancez avec coda.
Dans un monde de fantasy qui ne ressemble à aucun autre, un monde de fantasy que l'ont pourrait qualifier de post-apo et qui tire un poil sur la SF de par bien des aspects.
Oubliez ce que vous connaissez de la fantasy, Spurrier vous offre ici un monde qui se révèlera aussi riche que différent des classiques du genre, mis en image par un Bergara en forme mais où l'utilisation abusive de couleur pétante pourrait en déranger plus d'un.
On passe par plusieurs émotions au fil de la lecture, avec des personnages loin d'être manichéens. On va tantôt les prendre pour des bons, tantôt pour des méchants, et ce, pas seulement pour le personnage principal.
Et si j'ai trouvé le récit assez classique dans certains aspects (bien que son univers ne le soit pas du tout), je dois avouer avoir passé un plutôt bon moment de lecture avec ce gros pavé.
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critiques presse (1)
Elbakin.net
25 mai 2021
Coda n’en demeure pas moins, encore plus sous cette forme d’omnibus soigné à retrouver chez Glénat, une lecture que l’on recommande sans détour. Cet album ne sera pas forcément au sommet de vos lectures préférées de l’année, mais, qui sait, c’est possible. A vrai dire, je ne suis pas sûr de tenir le pari inverse !
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
- Oh, mes chéris... Je suis vraiment désolée ! Je n'ai plus du tout de fer ! Et j'ai dû quadrupler mes prix ! L'offre et la demande, vous savez ce que c'est...
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Les seules choses que tu as à faire sont : aimer qui tu choisis d'être... Et choisir d'être avec ceux qui t'aiment.
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Comme je le DISAIS: les gens s’accrochent à ce qu’ils CONNAISSENT.
Peu importe qui vous êtes, fermier, pirate, seigneur nécromant d’un lieu IMPRONONÇABLE:
Vivez votre routine. Continuez ce que vous faites. Défendez le familier et repoussez l’insolite.
Les pillards pillent, les vampires mordent. Les héros partent en quête. Et £$%&.
ON NE CHANGE PAS UNE ÉQUIPE QUI GAGNE.
Mais au final, les gens ne peuvent pas s’accrocher ÉTERNELLEMENT. Les doigts qui tremblent, le cœur qui bat… et tôt ou tard…
…quelque chose LÂCHE.
Et là, tout ce qui reste est une HISTOIRE… comme TOUTES les histoires…
…sur les gens qui ACCEPTENT le CHANGEMENT.
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Je suis le conteur d’histoires qui a été exclu de sa propre histoire, mais qui ne cesse de se demander comment elle s’achève. Trop couard pour en commencer une autre.
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Tu sais ce que je crois?
Je crois que le pire, c’est quand il ne reste presque plus de quelque chose. Ça rend les fous à l’idée de le conserver.
Mieux vaut en être débarrassé pour de bon que de s’accrocher à de faux espoirs.
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