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Un énième roman sur le couple...
Et sa décrépitude
Mais quel intérêt d'écrire sur des couples heureux ?
Merci Bégaudeau d'avoir été à contre-courant
En fait tous ces romans sur les couples condamnés à s'étioler disent tous les mêmes banalités à savoir qu'après les débuts passionnés forcément l'un des deux va voir ailleurs
Ou les deux
Et restent ensemble pour les enfants
C'est encore le cas ici
Mais c'est formidablement raconté
Surtout la vieillesse à deux qui aurait pu être merveilleuse et ne sera que le reflet de leur vie amoureuse ratée
Ils n'eurent pas beaucoup d'enfants
Ils ne vécurent pas longtemps heureux
Mais Ils vécurent longtemps
C'est pas triste ça !
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Le couple d'Aldo et Vanda semble avoir surmonté les épreuves du mariage… Et pourtant…Il y a une faille qui remonte à un passé lointain lorsqu'Aldo était parti pour une autre femme.
Une situation somme toute banale et pourtant l'auteur va rendre cette histoire passionnante du début jusqu'à la fin.
Les thèmes du mariage, du mari volage,, la femme trompée, les enfants abandonnés, la cohabitation forcée, les petites bassesses du quotidien d'une vie de couple, tout y est décrit avec finesse et justesse.
Le cheminement psychologique des personnages de ce couple à la dérive, qui se reconstruit comme il peut ,est raconté dans une valse à trois temps par Vanda, par Aldo, puis par les enfants lorsqu'ils sont devenus grands.
J'ai été séduite par ce roman très intimiste.
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Les liens est un roman sur la famille. Il s'agit des relations entre mari et femme, leurs enfants et leurs animaux de compagnie. Il s'agit également d'attachements, à la fois physiques et psychologiques. le roman est divisé en trois parties, chacune explorant les ramifications de l'infidélité du mari et son abandon de sa famille. J'ai cru, après avoir lu la première partie qu'il s'agissait d'une nouvelle, la première d'un recueil de trois (Starnone a déclaré que chaque partie peut être lue comme un tout autonome, comme une nouvelle). Pas du tout, le début saisissant du roman prépare le terrain pour ce qui se passe au cours des cent cinquante pages suivantes. "Au cas où cela vous échapperait, Cher Monsieur, laissez-moi vous rappeler : je suis votre femme." le ton de la première partie est celui de l'amertume et de la trahison. Il montre une femme abandonnée qui se désagrège lentement alors qu'elle lutte pour porter le fardeau de ses enfants, l'entretien de la maison, les factures et la vie en général. Malgré cela, la femme fait preuve d'une détermination inébranlable dont les condamnations de son mari, aussi justifiées soient-elles, ne semblent jamais tout à fait justes pour le lecteur. Puis nous trouverons le point de vue du mari et enfin celui des enfants.

Tout cela avec la même virtuosité, et même si ce roman ne se passe que pour partie à Naples, nous le dégusterons avec une pizza frite arrosée d'un Lacrima Christi et suivie d'un baba au rhum – puisque Naples est la créatrice de ces deux délices...

© Mermed

Lien : http://holophernes.over-blog..
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Je n'ai pas lu le livre, du moins pas encore, j'écris ici juste pour signaler que ce livre "Lacci" en italien a fait l'objet d'un film de Daniele Luchetti que j'ai vu et bien aimé. Vous l'aurez compris, c'est par ce film que j'en viendrai au roman dont j'ai lu le début proposé sur ce site. le film a l'air de bien suivre le livre d'après le premier chapitre, je note toutefois une particularité ; alors que les deux enfants que le couple a eu sont dans l'ordre chronologique une fille puis un garçon, l'auteur cite dans les lettres au père parti par la mère abandonnée, les prénoms de leurs enfants en commençant toujours par celui du fils... Parce qu'elle pense qu'il sera plus touché par le garçon ou pour plus l'apitoyer avec le plus jeune ? Dans d'autres récits de l'auteur dont "la farce" ce sera encore un garçon qui sera le personnage principal avec son grand-père, peut-être faut-il voir par là simplement le côté autobiographique des récits de l'écrivain.
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On est plongés dans le quotidien de Vanda et Aldo, ensemble depuis des dizaines d'années. On suit leurs épreuves présentes et passées en tant que couple, les non-dits qui les ont détruits et les impacts sur leurs enfants. Pourtant, en apparence, c'est un couple qui va bien.

C'est un livre très court qui nous fait plonger dans l'intimité de cette famille, et pourtant, je n'ai pas réussi à m'attacher à eux. L'auteur aborde des thèmes importants comme l'amour ou le pardon. Pourtant, c'est un récit assez cruel du quotidien à deux. Je pense que c'est pour moi une lecture trop négative et que je ne l'ai pas lu au bon moment. Il ne me laissera pas une trace indélébile.
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Le couple d'Aldo et Vanda semble avoir surmonté les épreuves qu'un mariage de cinq décennies implique : la routine, l'usure du temps, les tromperies... Mais de retour de vacances, lorsqu'ils retrouvent leur appartement et les souvenirs de toute une vie sens dessous dessus après ce qui ressemble à un cambriolage, un événement qui semblait loin derrière eux refait surface…

Les liens revient sur le moment délicat d'un couple, mais dépasse le simple cliché de l'épouse bafouée qui se transforme en harpie hargneuse et du mari lâche qui revient au bercail et décide de faire profil bas. Car au milieu il y a les enfants, otages et dommages collatéraux d'une guerre silencieuse qui transforme les liens en chaînes…
En filigrane, il y a aussi l'évolution de l'institution du mariage dans la société contemporaine avec la libération sexuelle dans les années 1970, la fin du modèle familial traditionnel et la famille vécue comme une entrave au développement personnel dans le milieu intellectuel (enfin surtout du côté masculin)...

Domenico Starnone, fin observateur de la psychologie humaine démêle avec brio l'écheveau des liens qui unissent un couple, surtout pour le pire. Et le lecteur de s'en délecter dans ce qui ressemble à une tragédie comique ou une comédie tragique en 3 actes avec un dénouement surprenant…
Subtil, corrosif et jubilatoire !

Un mot sur l'auteur que je découvre : Domenico Starnone est né en 1943 à Saviano, près de Naples. Il a écrit plusieurs livres satiriques sur le monde de l'éducation, qu'il connait bien puisqu'il a été enseignant. Écrivain, mais également scénariste et journaliste à l'Internazionale, l'équivalent du Courrier International. Il vit et travaille à Rome. Et beaucoup d'encre à coulé sur les liens qu'il entretiendrait avec Elena Ferrante, la mystérieuse auteure de l'Amie Prodigieuse !
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Si un bon livre est un livre auquel on repense après l'avoir lu alors le livre de Domenico Starnone en est un.

Ce livre commence par des lettres écrites par une femme à son mari qui vient de la quitter, elle et leurs jeunes enfants, pour une maîtresse plus jeune avec laquelle il a décidé subitement de vivre. le lecteur prend faits et causes pour cette femme délaissée dont le chagrin semble sincère.

Ensuite c'est le mari, devenu vieux et depuis longtemps revenu auprès de sa femme légitime après un adultère qui a duré quelques années, qui livre sa version au lecteur. Ce dernier reste d'abord presque instinctivement du côté de la femme délaissée et des 2 enfants abandonnés par leur père.
Mais bientôt une autre vision de ce couple émerge et le lecteur ne saut plus quoi penser.

Et que dire quand ce sont les enfants eux-mêmes qui racontent leur enfance et se révèlent à leur tour.

Cet auteur italien a le don de nous entraîner dans cette histoire de famille et de nous étonner jusqu'au final très réussi.

J'ai beaucoup aimé ce livre bien construit, écrit sobrement, qui donne de la cellule familiale une vision à la fois étrange et réaliste mais surtout pleine de désillusions.
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Qu'est-ce qu'une famille si ce n'est un assemblage de liens entre des individus d'un même foyer, des liens qui rapprochent, qui réchauffent, ou qui entravent et empêchent. Liens du mariage, liens du sang, que se passe-t-il lorsque ceux ci se distendent, se brisent ou sont plus fragiles qu'ils ne devraient. C'est la question posée par ce court roman, chronique douce amère d'un naufrage conjugal. Habilement construit, il donne la parole,tour à tour et à des époques différentes, aux principaux protagonistes de cette famille napolitaine.
À Vanda, tout d'abord, l'épouse délaissée, au travers des lettres qu'elle adresse à son epoux dans les jours et les semaines suivantes la désertion de ce dernier au profit d'une jeune étudiante. A Aldo, septuagénaire revenu finalement auprès de Vanda, par lassitude ou conformisme, alors qu'il coule une morne retraite, le coeur encore plein de regrets. Aux enfants enfin, victimes collatérales de cette tragi-comédie conjugale.

J'ai beaucoup aimé ce roman d'une finesse exquise. Il dépeint une situation somme toute banale mais l'intérêt naît de la tonalité que l'auteur donne à son récit délicieusement féroce. Car nul n'est épargné dans cette introspection d'un couple à la dérive. L'épouse qui fera payer à Aldo son coup de canif au contrat tout au long de leur vie commune, agaçante jusque dans ses vieux jours. le père, terne et lache, incapable d'assumer ses actes ou simplement son rôle. Et que dire des enfants, à découvrir dans une fin rocambolesque!
J'ai aimé aussi la valse narrative qui apporte rythme et fluidité et qui appuie le propos sur l'usure du couple, la fragilité des sentiments, le poids encombrant des souvenirs et les effets délétères de décisions prises prétendument pour le bien d'autrui.

Une lecture jubilatoire
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Une totale découverte que ce titre. Je ne connaissais pas du du tout cet auteur italien. Les liens, c'est l'histoire d'une séparation vue à travers le regard de plusieurs membres d'une même famille et à divers moment de leur vies. On est témoin des crises, des doutes, des colères et des vengeances. Il y a le père infidèle, la femme blessée et deux enfants, qui doivent assister à l'éclatement de la cellule familiale.

Un roman court, bref mais intense. La psychologie des personnages est minutieuse, la construction du roman permet de rentrer au coeur des sentiments et des et des pensées. Une plume très franche, parfois acide et cinglante.
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Encore un coup de coeur pour ce court roman de 187 pages.
Récit percutant de l' histoire d' un couple Napolitain avec ses failles, ses trahisons où chaque membre de cette famille a voix au chapitre.
La trahison c'est l' adultère, qui casse et oblige Aldo et Vanda à repenser voire subir leur couple malgré les fissures. Tout est fragile et tout est lié, jusqu' aux prises de décision des enfants devenus grands.

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