Un peu de passion augmente l'esprit, beaucoup l'éteint.
Un roman est comme un archet, la caisse du violon qui rend les sons c'est l'âme du lecteur.
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Je ne puis pas donner la réalité des faits, je n’en puis présenter que l’ombre.
Je me trouvais ce matin, 16 octobre 1832, à San-Pietro, in Montorio, sur le mont Janicule, à Rome. Il faisait un soleil magnifique ; un léger vent de sirocco à peine sensible faisait flotter quelques petits nuages blancs au-dessus du mont Albano ; une chaleur délicieuse régnait dans l’air, j’étais heureux de vivre.
Paris sans montagne m'inspira un dégoût si profond qu'il allait presque jusqu'à la nostalgie.
J'ai adoré Saint-Simon en 1800 comme en 1836. Les épinards et Saint-Simon ont été mes seuls goûts durables, après celui toutefois de vivre à Paris avec cent louis de rente, faisant des livres.
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Le mariage et surtout la province vieillissent étonnamment un homme, l'esprit devient paresseux et un mouvement du cerveau à force d'être rare devient pénible et bientôt impossible.
J’aime le peuple, je déteste ses oppresseurs, mais ce serait pour moi un supplice de tous les instants que de vivre avec le peuple.
Un roman est comme un archet, la caisse du violon qui rend les sons, c'est l'âme du lecteur
La même idée d'écrire my life [sic] m'est venue dernièrement pendant mon voyage de Ravenne : à vrai dire, je l'ai eue bien des fois depuis 1832, mais toujours j'ai été découragé par cette effroyable difficulté des Je et des Moi..