AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,9

sur 143 notes
Un homme, sous la plume d'une femme, raconte le désastre de sa vie, en passant par l'enfance, l'adolescence, l'âge adulte et même un peu après quand l'inquiétude de la mort vient ajouter une perturbation de plus à son univers onirique d'éternel insatisfait, indécis sur presque tout, possédant quelques fausses certitudes dont seul ses vrais amis peuvent le détromper.

Alors, le lecteur a droit à la totale sur Alexandre le français ou Sandro l'italien, ses émois d'enfance acceptables mais peu intéressants, son entrée dans l'adolescence, ses érections, ses éjaculations, il en met partout d'ailleurs, jusque sur les couvertures des programmes de télévision, sa toilette détaillée jusqu'au nettoyage de son anus, moment important de son existence! Il ne cesse de répéter qu'il est beau, séduisant, qu'il sera riche, cela après la mort du grand-père tout puissant qui surviendra à 96 ans... Je suppose que les lectrices auront détesté cet homme, certaines l'ont dit clairement, d'autres ont peut-être éprouvé un peu de compassion à son égard.

Il rate surtout, on ne sait vraiment pas pourquoi, celle qui aurait été le grand amour de sa vie. Finalement, ne l'a-t-elle pas été parce qu'il n'a pu la posséder, ni physiquement, ni sentimentalement?

Deux étoiles pour quelques bonnes phrases sur l'existence, les livres, le vin, la musique, mais il faut lire le tout pour les saisir...

J'avais déjà goûté à l'écriture d'Amanda Sthers, championne pour aligner les évidences et les clichés, s'abstenant de susciter l'attachement de ses lecteurs à l'un de ses héros, cela elle le réussit très bien. Alors, jamais deux sans trois? Qui sait?
Commenter  J’apprécie          381
Dans l'abécédaire du tout Paris dont j'ai parlé samedi dernier, Amanda Sthers est décrite par l'auteur comme l'incarnation de la romancière parisienne insignifiante... si le trait est- comme assez souvent dans ce livre- un peu chargé, il illustre bien à quel point, Amanda Sthers est mal considérée dans le monde des lettres, et qu'elle paie sans doute son très joli physique et ainsi son statut d'ex épouse de Paaaaatrick Bruel..

Car, pour avoir lu depuis plusieurs années quelques romans-( notamment Madeleine, ma place sur la photo) de la miss, et ce dernier roman en date les promesses le confirme encore, Amandaa Sthers sait assurement manier la plume, et elle le fait, non sans une certaine élégance et sensibilité.

Ainsi, ces récentes promesses, sorti à la rentrée de septembre dernier, en dépit de quelques maladresses de style et d'une certaine naiveté finalement assez touchante, ne mérite pas vraiment les quolibets que j'ai pu lire ici et là et que la romancière a tendance à sèmer sur son passage.

A travers le portait de Sandro , franco italien un peu paumé qui a le sentiment d'être passé à coté de sa vie, et mélange passé et présent, souvenirs heureux et malheureux de sa vie, l'auteur nous livre une confession douce amère qui tente- et parvient souvent à nous montrer que les promesses que l'on a tenues, même de façon imparfaite, sont bien supérieures aux regrets qu'on laisse derrière soi. Sthers a le sens de la formule qui fait souvent mouche ("Devenir un homme, c'est revoir son vol. Comprendre qu'on se trompe en permanence sur ce qu'on s'imagine que sera la vie)", sans que son livre ne soit pour autant une lassante succession d'aphorismes.

Les promesses est un portrait plutôt délicat d'un un personnage qui n'a pas toujours fait les bons choix et le revendique, et également un récit plaisant qui navique entre la France et l'Italie, l'enfance et l'âge adulte....

Dans les livres de la rentrée de septembre, il y a eu certes mieux mais il y a eu aussi assurément bien pire..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          250
Les promesses, c'est la vie d'un homme ; des étés radieux, des hivers mélancoliques, une enfance dorée, des fêlures, des soubresauts, une passivité, des doutes, des plaisirs fugaces, des amis, des aventures sexuelles et sensuelles, la perte d'un père, l'absence d'une mère, le poids de l'héritage familial, un mariage râté, des enfants qu'il voit à peine, un goût pour le football et les livres anciens, des regrets, des désirs inassouvis, l'amour insaississable, Paris et Porto ercole, la lumière et la noirceur, la séduction et la solitude...
Alexandre-Sandro naît dans les années quarante d'une mère française sans le sou et d'un père italien richissime. Son enfance dans l'Argentario en Toscane est lumineuse. Dernier d'une grande famille bourgeoise, son grand-père Nonno et son père Vittorio placent leurs espoirs en lui. Son avenir est tracé, le flambeau à portée de main. Tout petit, Vittorio lui lance déjà des défis, lui montre la voie. Mais, l'homme est indomptable. À jouer sans cesse avec la vie, il périt noyé sous les yeux de son fils. Sandro n'a que dix ans. Il part à Paris avec sa mère, les repères brouillés. Il veut entrer en religion. Elle prend peur et le renvoie chez Nonno.
Sandro, d'abord guidé par son grand-père – un homme austère, un patriarche aux idées passéistes –, fait l'apprentissage de la vie avec Jacques et Louis, ses deux amis, puis il se lance, seul. Il collectionne les aventures, se marie, a des enfants, s'égare, s'écarte du chemin puis revient malgré tout. Passionné par les incunables, il en fait son métier, recherchant pour ses clients des livres anciens et précieux. Derrière cette passion se cache en fait sa propre quête car avant de mourir, son père avait entamé Le baron perché d'Italo Calvino, une édition originale signée de la main de l'auteur. Ce roman aurait dû se trouver sur la plage ce jour-là, mais lui aussi a disparu.
L'amour, il finira par le rencontrer en la personne de Laure. Son apparition sera un éblouissement. Il l'aimera éperdument. D'un amour pur. Des années durant, ils se croiseront sans se toucher. Juste un effleurement. Le roman s'ouvre sur la mort de Laure. Sandro se souvient alors...
Amanda Sthers s'est glissée dans la peau de cet homme avec aisance. Ce « je » semble tellement évident pour elle. L'écriture coule entre passé et présent. Elle remonte le temps, agite les souvenirs de cet homme, raconte une vie au masculin, avec un naturel désarmant. Sandro m'a souvent agaçée, mais a su m'émouvoir, parfois. L'auteure déroule le fil d'une existence qui s'annonçait prometteuse, mais la vie est mouvante, vibrante et sinueuse... Et je pense au poème de Victor Hugo :

..."Ô promesses ! espoirs ! cherchez-les dans l’espace.
La bouche qui promet est un oiseau qui passe.
Fou qui s’y confierait !
Les promesses s’en vont où va le vent des plaines,
Où vont les flots, où vont les obscures haleines
Du soir dans la forêt !..."

Extrait de Pleurs dans la nuit, Livre sixième Au bord de l'infini, Les Contemplations

Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
Commenter  J’apprécie          162
J'ai toujours aimé ces livres où une auteure fait parler un homme (ou le contraire) et qu'elle touche juste. Ces livres où, avec délicatesse, l'autre sexe dévoile ce qu'il serait difficile de voir, de s'avouer ou de concéder. Certes, parfois la projection s'égare dans ses fantasmes, mais subsiste le tableau, l'essai. Et cette fois-ci, je l'ai trouvé plutôt fidèle.

Une histoire sur le deuil et les amours ratés. Sur l'amitié qui, solide, survit. Une vie comme une destinée déjà tracée. Délicatement touchant et navrant.

Pas le monstre chef d’oeuvre, mais un bouquin avec passages qui méritent leurs détours.
Lien : http://noid.ch/les-promesses/
Commenter  J’apprécie          120
Première découverte d'Amanda Sthers, dont j'avais entendu parler à maintes reprises. Concernant le style, rien à dire, cela se lit bien, et l'auteure, une femme, n'a aucune difficulté à nous entrer dans la peau de son "héros" - qui n'en est pas un, loin s'en faut ! - un homme. sa manière de penser, de ressentir les choses, son attitude, sa façon de s'exprimer, tout y est, bravo !
Par contre, quel personnage déplaisant que cet homme, qui au final n'est rien ni personne, en commençant par lui ! Ses réflexions sur l'amour, le couple, les enfants, la famille en général, ... j'avais envie de lui dire deux mots, à ce type !
mais bon, si j'ai été autant contrariée, c'est que le personnage était bien défini, précis, humain, presque vivant !
Commenter  J’apprécie          110
Globalement, j'ai aimé ce livre écrit par une femme dont le sujet traite des 4 saisons de la vie d'un homme : Alexandre. Il parle de son enfance, de la mort brutale de son père, de son grand père, de sa mère qui l'aimait tant. Pas facile de trouver sa place dans cette famille patriarcale italienne.

Il vit ses experiences affectives dans sa vie d'homme en donnant l'impression d'avoir fait toujours les mauvais choix : il épouse une femme qu il n 'aime pas, puis une autre, il a des enfants qu'il n'investit pas. Il a toujours en tête Laure, mais il ne parvient pas à l'aimer,car elle se marie, il vit avec le fantasme de cette jeune qui lui échappe...Scénario classique, quand il se decide, Elle est partie.
C'est l'histoire tourmentée d'un homme qui recherche le bonheur, mais il passe a côté.
Elle est ponctuée de quelques récits de ses batifolages. Laure meurt et Alexandre ne comprend pas pourquoi, ce qui s' est passé.

Il y a de beaux passages, c'est bien écrit mais, pour ma part la construction de l'histoire, le sujet traité ferait une belle adaptation au cinéma mais ce n'est pas pour autant un coup de coeur en cette rentrée littéraire.
Commenter  J’apprécie          110
Déçue par ce roman, pourtant un début prometteur et au fil des pages j'ai découvert Alexandre, le personnage ne m'a pas plu, pourquoi sans doute parce que c'est un nian nian, un homme médiocre. Un enfant élevé dans du coton, une belle époque, un beau pays, puis l'absence d'un père qui me semblait à la hauteur mais disparu tragiquement, une mère fuyante et un grand père autoritaire. le garçon se cherche il ne cesse de courir après son bonheur, les femmes, (un tantinet obsédé), puis il se marie, une fois, deux fois avec des femmes qu'il n'aime pas, a des enfants dont il ne soucie à peine, ne sait pas les aimer. Et puis il y a Laure, inaccessible, bref ce Sandro, j'avais hâte de m'en débarrasser. Enfin c'est l'histoire de ce garçon !
Commenter  J’apprécie          91
Je ne sais par où commencer une quelconque critique ?) de ce roman qui m'a amenée en Toscane, à Paris, loin, bien loin ! Et tellement près..
Voila mon premier coup de coeur de la rentrée littéraire 2015, un roman fort, nostalgique, mais vivant, vibrant, hymne à l'enfance, à l'espoir et aussi aux promesses trop belles, non tenues, aux femmes, à l'amour, au bon vin et à l'amitié ! Un petit morceau du "Coeur des hommes", ou alors un air de "Mes amis, mes amours, mes emmerdes", un brin d'Italie, de la littérature (et des incunables) sur fond de Prosecco frais et de cyprès ondoyant sous la brise !
Des deuils, celui du père qui marque à jamais, celui de la mère presque éludé, celui du grand-père quasi jubilatoire et surtout, celui de la femme aimée, rêvée, désirée, qui fait basculer vers l'amertume, le regret, l'absolu ! Une vie d'homme, entre enfance choyée mais déchirée et maturité, comme une boucle où le narrateur se cherche, se perd, se retrouve, finit par ressembler tant à ce qu'il a fui, à ceux qu'il a presque haïs.
J'ai tout aimé de ce roman, le style de l'auteur, brillant, tour à tour grave et léger, l'histoire sobre (et pourtant..), les personnages que j'aurais rêvés rencontrer !
Une parfaite réussite, un parfait moment de littérature ! Un roman dont les pages sont hérissées de post-it ;o)
Commenter  J’apprécie          90
Je venais de refermer "Lithium" d'Aurélien Gougaud, que je n'avais pas aimé, quand j'ai ouvert "Les promesses" d'Amanda Sthers. Mêmes ingrédients, le mal-être, le sexe, les paradis artificiels.
Sauf que là, l'écriture est belle (le langage de la bourgeoisie du 20ème siècle est plus châtié que celui de la jeunesse du 21ème) et le cadre est idyllique (la Toscane italienne est plus belle que la Défense parisienne).
Un point singulier : n'étant pas fan d'histoires de femmes racontées à la première personne par un homme, j'étais curieux de découvrir une histoire d'homme racontée à la première personne par une femme.
Et Amanda Sthers m'a surpris : elle écrit comme un homme, avec des couilles, bande au premier jupon qui passe, baise et encule à tout va ! Sauf Laure, un amour idéalisé et platonique...
Alors l'écriture se féminise au point que je me suis demandé si Laure n'était pas la part féminine du héros, éternellement insatisfait. Interprétation toute personnelle, qui aurait valorisé, à mon sens, cette histoire.
Malheureusement, la forme du roman, aux relents autobiographiques, est une suite de souvenirs jetés en vrac, sans chronologie, et se termine laborieusement par un constat de vie ratée fait par le héros pour lequel je n'ai éprouvé aucune empathie.
Dommage, les premières pages étaient prometteuses de *****. Leur nombre diminue en avançant dans la lecture que j'avais hâte de terminer.
Commenter  J’apprécie          70
Les méandres de la pensée masculine

J'ai découvert Amanda Sthers avec ce roman et j'ai été bluffée par l'habilité avec laquelle elle réussit à se glisser dans la peau d'un homme.

C'est l'histoire d'un homme presque ordinaire à qui tout est promis, un homme à l'avenir tout tracé.
Cet homme est tiraillé entre l'Italie et la très riche famille de son père et la France et la très modeste famille de sa mère. Entre Alexandre et Sandro il a du mal à savoir qui il est vraiment et ne se sent jamais à sa place. Il vit entre deux univers.
Il étouffe entre un père disparu tragiquement lorsqu'il avait 10 ans, une mère absente et un grand père imposant vendeur d'alcool milliardaire.

A force de laisser les autres décider de son destin, avec son incapacité à vivre dans le présent, il a conscience de laisser passer la vie, de rater sa vie en n'étant jamais lui même.

C'est aussi un roman sur un amour impossible avec son étrange histoire d'amour avec Laure, la femme de sa vie, pour qui il éprouve un amour pur.
Amanda Sthers réfléchit aux promesses que la vie nous fait et ne tient pas toujours.

Le roman est construit avec une alternance de chapitres sans ordre chronologique, comme un double récit entre France et Italie, entre enfance et âge adulte. L'auteure joue à nous perdre, elle situe certains événements par la date de la mort de personnages célèbres, Camus, Malraux, Monroe... Cela ne m'a pas dérangée, j'ai pris cela comme un jeu.

On éprouve de l'empathie pour Alexandre qui marche à côté de sa vie pour se retrouver seul avec le désespoir d'être passé à côté de l'essentiel et avec les regrets d'une vie pourtant pleine de promesses.
"Les promesses réalisées même imparfaites sont préférables aux regrets".

Livre mélancolique et sensible où l'auteure fournit de belles réflexions sur les étapes de la vie d'un homme, sur l'incapacité des hommes à aligner envie et cœur, sur leur manie de passer à côté de l'essentiel par peur ou par dépit. Belle écriture truffée de jolies formules.




Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (292) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5270 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}