Chair de poule, tome 36 : Jeux de monstres

Mon fils me tanne depuis plusieurs semaines pour que j'essaye Chair de Poule, il veut partager sa passion avec sa mère.
Et là grosse surprise, si j'avais pu découvrir cela pendant ma jeunesse, moi aussi j'aurais été très fan. Mais j'ai été biberonnée par la Comtesse de Ségur et Caroline Quine avant de me désintéresser petit à petit par la lecture, manquant ainsi des années de littérature. Peut-être que si j'avais croisé les couvertures de Robert L. Stine, je n'aurais pas eu ce temps mort.
Je comprends mieux pourquoi mon fils les dévore. C'est bien écrit, on a envie de connaître la fin, c'est sombre et celui-ci est particulièrement glauque (des monstres qui essayent de bouffer des gosses perdus dans une forêt). Alors évidemment, l'écriture est moins trash que ce que je lis, on est quand même dans le registre de la jeunesse. Mais je me mets au niveau de mon fils, et les chiens ne font pas des chats...

Quand j'étais môme, j'ai enjoy quasiment la série en entière, ce tome 36 est celui qui m'a le plus marqué, j'ai eu envie de le relire environ 15 ans plus tard, juste pour voir…

Ce monstre poilu au long cou, m'a longtemps terrifié ! Pour mes 28 ans, je voulais aller pique-niquer en forêt. Cabane et chamallow, plus lecture de Chair de poule (en particulier ce « jeux de monstre »). Hélas, ça n'a pas eu lieu.

R.L. Stine écrit très bien, rien à redire! La traduction est bonne aussi!;-), tout est mené tambour battant.

Ce livre s'adresse – dans l'idéal – aux 10 à 12 ans (l'âge de Joanna, personnage principal) mais pas seulement! Il est intéressant à lire pour n'importe quelle tranche d'âge! Mais les « vieux » comme moi le trouveront un peu court…

Le début était mieux que le milieu ;-).

C'est l'histoire de Joanna, Jack et Pat, ses frères jumeaux, qui doivent faire un genre de chat perché hyper compliqué avec des monstres qui portent les noms de Fleg (celui qui me faisait peur!), Spork, Gleeb…

Les règles sont compréhensibles que par l'un des camps, judicieuse métaphore de l'enfance et des règles de la vie encore inconnues.

« Il a touché le rocher, ça mérite une punition ! C'est la règle. »

« Mais on ne les connait pas, vos règles ! C'est injuste ! »

Bonne chose, le roman n'est « pas interminable »…
Voir un peu court, même !

Qu'est ce que ça m'a fait penser aux jeux de Perceval dans Kaamelott!

Finalement, sans vous spolier, je vous dirais que la fin est bien trouvée ;-).

Charlyy & Soren Phoenix;
Lien : https://charlyyphoenix.wordp..

A l'instar de Khiad ayant posté sa critique ici même, « Jeux de monstres » a toujours été mon Chair de Poule favori, et l'un de mes livres préférés tout court, maintes fois relu étant ado et jamais oublié. Voilà comment, suite à une discussion avec mon conjoint, je me suis retrouvé à racheter ledit tome sur un coup de tête à deux heures du matin, voilà déjà quatre ans. Néanmoins, face à une pile à lire plus que bien garnie, j'ai toujours repoussé la redécouverte de ce coup de coeur du passé. D'autant qu'après tout, plus de quinze ans s'étaient écoulés et peut-être craignais-je que la magie du livre se soit envolée...

… par chance, celle-ci demeure tout à fait intacte.

Il faut avouer que l'ouvrage fait la part belle à la nature. du début à la fin, Joanna et ses frères crapahutent dans une forêt à l'ambiance aussi enchanteresse qu'inquiétante. C'est bien simple : en dehors de « Ceux des limbes » de Camille Brissot, « Jeux de monstres » demeure toujours invaincu en matière d'immersion forestière, malgré le nombre élevé de livres dévorés entre les deux. Végétaux hors normes (et pas toujours inoffensifs), vent dans les branchages, créatures originales... les descriptions précises et plutôt nombreuses (surtout dans un livre « très jeunesse ») retranscrivent très bien l'environnement hautement hostile dans lequel vivent Fleg, Spork et compagnie. C'est peut-être pour ça que j'avais autant accroché. Ici, le décor n'est pas simplement là pour servir de cadre à l'histoire, il fait partie intégrante de celle-ci.

Et puis il y a le jeu, dont on découvre les règles un peu floues en même temps que les protagonistes et surtout, complètement par hasard, au fil de leurs mésaventures. Une chose est sûre, ici, l'intrigue n'est jamais prévisible ou presque, même si l'importance accordée à des détails a priori insignifiants de prime abord laisse deviner une utilité future. En revanche, il faut avouer que Joanna bénéficie très souvent d'une aide ou d'un sauvetage providentiels sortis de nulle part, selon le procédé désormais bien connu sous l'appellation « ta g****, c'est magique ». L'intrigue même du livre repose entièrement sur une succession de coups de bol, ceux-là même qui exploitent les règles tarabiscotées de la « bête qui vient de l'Est ». C'est totalement fait exprès, mais ça donne néanmoins une certaine impression de facilité, inhérente au principe. Surtout à répétition.

Ceci dit, il serait dommage de s'arrêter à ça car, plus de vingt ans après sa sortie en VO, l'histoire n'a pas pris une seule ride. On est toujours autant dépaysés par la nature exubérante et tenus en haleine par la course contre la montre dans laquelle Joanna et ses frères se retrouvent précipités contre leur gré. Même lorsque l'on a, soi-même, deux dizaines d'années supplémentaires et autant d'expérience de lecteur au compteur !

Les livres de mon enfance ! Dès que j'ai su lire, c'est vers cette saga que je me suis dirigée, attirée par le coté effrayant pour enfant. J'ai toute la collection ainsi que, depuis peu, les deux tomes de sang de monstres qui n'ont jamais été traduits en français. Et oui, ça me remplit de joie d'avoir tous les chair de poule sans exception, d'avoir rempli une collection que je fais depuis plus de dix ans ! Ce sont ces livres qui m'ont donné le goût de la lecture, et même si aujourd'hui je me rends bien sûr compte qu'ils sont très enfantins, ils sont loin d'être niais, et je les conseille à tous les jeunes lecteurs. J'en relis parfois un au hasard, et ça me fait toujours plaisir. A lire au moins une fois !

Ce Chair de poule a toujours été mon préféré ! Je les ai tous lu plusieurs fois, mais celui-ci a toujours eu quelque chose de particulier à mes yeux, sans que je puisse vraiment vous dire quoi... Ce que je trouve formidable, c'est d'éprouver encore une fois ce même plaisir à le dévorer à nouveau, mais cette fois-ci avec mes yeux d'adulte. La magie opère toujours et ça, j'adore ! Merci monsieur Stine. ^^

Pour en revenir au livre en lui-même, on suit les péripéties de Joanna, douze ans, et de ses frères jumeaux de dix ans, Jack et Pat. Partis camper avec leur famille, ils finissent par s'égarer et font alors la connaissance de monstres qui les obligent à jouer à leur jeu favori : "La bête de l'est".
Seulement, ce n'est pas un simple jeu : le perdant fini dévoré !
Et comment jouer à un jeu dont on ne connait pas les règles ?

Les enfants vont tout faire pour survivre et faire avec des règles qu'ils découvriront sur le tas parfois souvent malgré eux. Autant dire que c'est difficile et le tout fait qu'il se passe toujours quelque chose. R.L. Stine ne nous laisse pas un instant de répit et nous fait composer avec les "zones de repas gratuits", les "serpents doubles yeux", les "quatre couleurs" en passant par le "plongé dans l'ombre".

Que va-t-il arriver à ces enfants ? Vont-ils s'en sortir ?

En résumé, un livre jeunesse toujours coup de coeur, même après tant d'années. Alors oui, ce n'est pas le plus angoissant ni le plus terrifiant des Chair de poule, mais son rythme sans pause est plutôt effréné et nous pousse à le dévorer sans autre forme de procès. Sans parler de la chute que j'adore.
A découvrir si ce n'est pas encore fait !
Lien : http://booksfeedmemore.eklab..