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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quand un jeune papa, féru de cuisine ,concocte pour sa fille qui vient tout juste de naître des menus sophistiqués pour les cinq premiers mois de sa vie, nul doute que celle-ci ne devienne une gastronome .
Et pourtant, il faudra bien des rebondissements pour que Eva Thorvald, l'adolescente, croqueuse aguerrie de piments ,n'accomplisse son destin.
Roman d'initiation , Les cuisines du grand Midwest utilise le biais de la cuisine, de la plus traditionnelle à la plus pointue, pour nous brosser le portrait d'une jeune femme que la vie n'a pas épargnée mais qui a toujours su faire face.
Si Eva est bien le fil rouge que nous retrouvons tout au long de ce texte, elle n'est pas forcément le personnage principal de chacun de chapitres qui donne alternativement le point de vue d'autres personnes croisées tout au long de sa vie. Ainsi, l'auteur, usant des ellipses, allège son récit tout en lui conservant sa densité. Un magistral chapitre final permet de réunir des éléments ayant joué un rôle dans la destinée d'Eva, mais n'en disons pas plus.
On prend beaucoup de plaisir à lire ce roman qui m'a parfois fait penser aux premiers textes de John Irving.
Entrecoupé de recettes de cuisine, le texte d'une apparente légèreté aborde des sujets graves sans jamais se prendre au sérieux, mais en faisant preuve de bienveillance et en évitant tous les pièges du pathos. Une magnifique réussite !
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Ma seule lecture d'un roman en lien avec la gastronomie date de quelques mois et n'était pas un réel succès (il s'agissait de "La Cheffe, roman d'une cuisinière"). J'avais donc une petite appréhension même si après tout cela n'a rien à voir.

Hé bien ce roman a été une belle surprise. J'ai vraiment pris du plaisir à suivre l'histoire de Eva à travers le prisme de tous les personnages marquants qui l'ont croisé durant sa vie. Cette construction est intelligente et permet de varier les points de vue et de découvrir les histoires de chacun sans s'ennuyer un seul instant gardant le personnage principal dans le viseur.

Cette construction a amené l'auteur à faire des sauts dans le temps parfois un peu perturbants, il faut un peu de temps pour entrer dans chaque chapitre et recoller les morceaux. L'effet positif de ce point, c'est le suspens que cela instaure et on a envie de savoir le destin du personnage suivi et comment il a influencé la vie d'Eva.

Les personnages justement, point très important dans ce type de roman, sont bien travaillés et avec justesse par l'auteur. Ça ne manque pas de profondeur, les différentes personnalités sont bien traitées avec parfois une petite critique incisive sur un pan de notre société.

La gastronomie est bien présente (avec des recettes de cuisine en prime) mais jamais trop envahissante, ce sont bien les personnages, leur parcours dans la vie et les liens entre eux qui sont au centre de cette histoire.

Un roman vraiment agréable à lire et qui tient le lecteur en haleine. je le recommande, cela a été une vraie bonne surprise pour moi !
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Un voyage aux Etats-Unis à travers sa cuisine, voilà ce à quoi l'auteur nous invite.

Il le fait d'une façon très originale en nous faisant découvrir le parcours d'Eva Thorvald, jeune femme douée et passionnée par le goût dès ses plus jeunes années.

Cette passion l'amènera à devenir un des plus grands chefs de sa génération.

Mais ce qui est original dans ce roman, c'est que la vie d'Eva, qui n'a pas toujours été facile, nous est racontée à chaque chapitre par une personne différente l'ayant approchée au cours de sa vie : son premier petit ami, une collègue de travail, une amie qui partage sa passion. Ce qui est aussi une excellente façon de montrer les différents milieux sociaux de ce pays et les caractéristiques qui leur sont propres : les églises avec leurs ventes de charité, les obsédés des produits bio, les végans intransigeants.

Tout cela sonne très juste et au final, J.Ryan Stradal nous a concocté un excellent roman dans lequel il a parsemé au fil des pages quelques recettes.

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Un beau portrait de femme par le biais de la cuisine. Un roman pétillant, aux multiples personnages et à l'écriture limpide et poétique. Une belle réussite !
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Deux livres qui se suivent traduits par le même traducteur, j'aimerais tant confronter mon opinion à la sienne. Autant je me suis sentie enfermée dans le bon roman « les filles au lion » autant je me suis sentie libre dans celui-ci. Libre d'aimer , libre de croire à l'histoire , libre d'imaginer les personnages. La cuisine et la recherche (parfois très compliquée) des bons aliments sont à le mode visiblement dans tous les pays. L'avantage de prendre comme fil conducteur la cuisine , c'est de traverser toutes les couches de la société américaine. Entre le grand bourgeois raffiné qui peut payer un repas d'exception et le petit mitron qui épluche les légumes l'éventail des personnalités et des situations est assez large. L'avantage aussi, c'est que comme pour toute forme d'art, seul le travail paye. Et devenir une chef mondialement connue comme le personnage Eva Thorvald est une tension de tous les instants entre les exigences de la vie et celle du créateur.

Dans ce roman, la très bonne cuisine n'est pas tant une sophistication de la cuisson que l'exigence de la qualité des produits. Toute création cache une souffrance et celle d'Eva vient de sa naissance , abandonnée par sa mère , orpheline trop tôt d'un père qui a juste eu le temps de lui donner le goût de la bonne nourriture, elle rame pour survivre d'abord au lycée. Ah ! les lycées américains la violence qui y règne est d'autant plus surprenante que ce n'est pas l'image que j'en avais. Souvent quand j'interrogeais les étudiants américains sur leurs années lycée, ils me disaient que cela représentait pour eux un grand moment de bonheur, alors que les jeunes Français détestent presque toujours leur lycée. le roman s'intéresse ensuite à différents personnages, l'on croit quitter Eva mais on suit son parcours et sa progression comme chef d'exception à travers les rencontres qu'elle est amenée à faire, elle n'est plus alors le personnage principal, et cela nous permet de comprendre un autre milieu à travers une autre histoire.

On passe du concours de cuisine consacré aux barres de céréales où toutes les mesquineries habituelles dans ce genre de compétition sont bien décrites, à l'ouverture de la chasse aux cerfs d'une violence que je ne suis pas prête d'oublier. La scène finale rassemble les éléments du puzzle de la vie d'Éva dans un moment d'anthologie romanesque et culinaire. Finalement c'est au lecteur de réunir tous les personnages, j'ai relu deux fois ce roman pour être bien sûre d'avoir bien tout compris. Un grand moment de plaisir dans mon été qui était plutôt sous le signe de romans plus tristes et je le dois à Aifelle qui avait été tentée par Cuné et Cathulu.
Lien : http://luocine.fr/?p=8530
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Roman alléchant à déguster sans modération. On suit avec délectation le personnage d'Eva depuis sa naissance et on partage avec elle les rencontres dans tous les milieux sociaux avec pour fil rouge la gastronomie. Un mets de choix, à dévorer...
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