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4,22

sur 639 notes
Sur les relations hommes, femmes, sur l'amour, sur le couple, sur notre société et comment elle nous construit.
J'ai été biberonné aux films de Belmondo, aux séries Magnum, Starsky et Hutch, Albator.......... Et j'ai même pas trouvé ça bizarre que les filles étaient absentes ou potiches.
Alors la lecture de Liv Strömquist, ça décille pas mal même si ça pique beaucoup.
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Très très cool. Les références scientifiques sont vraiment intéressantes et sous-côtées.

Sur l'exploitation hétéropatriarcale au sein du couple, je n'ai pas appris grand-chose. En revanche, sur l'amour, son traitement sociologique et du point de vue de la psychologie sociale, c'était passionnant. Assez révolutionnaire même.

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Un beau loupé selon moi, j'ai vraiment eu du mal à terminer cette Bd. le comble selon moi est que le souci vient de la forme et pas du fond.

Pour le fond, le contenu est intéressant, les thématiques, sourcées, sont pointues et bien développées.
L'anecdote introductive donne le ton et lance la lecture.

Petits soucis sur le fond quand même :
1. Les références permanentes à des célébrités, parfois inconnues ne m'a pas plu : il me semble inutile de préciser "machin l'a fait donc vous aussi, donc c'est grave OK ?!". Je trouve plutôt que les femmes victimes présentées auraient pu faire l'objet d'un ouvrage à part constitué que d'anecdotes...
2. Un ton absolument et désespérément moralisateur. Pourquoi ne pas amener un propos, amener le lecteur à réfléchir plutôt que ce ton de morale ? Parfois même le lecteur est pris à parti en le cataloguant d'entrée comme un vieux réac. Ça m'a rendu la lecture pénible.

Pour la forme :
J'ai trouvé dommage de faire une bd pour autant de texte... Un essai aurait selon moi été plus approprié et plus digeste !! Car ici les images n'aident pas, bien au contraire.
Et enfin, mais c'est personnel, je n'ai pas aimé le style de dessin.

Par contre j'ai apprécié de s'attaquer à des sujets aussi difficiles, en prenant un angle et en s'y tenant. Ce me semble être un exercice osé et fastidieux.
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De la même autrice, j'avais adoré L'Origine du Monde et détesté le Palais des Miroirs. Celui-là m'a laissé plutôt mitigé.

L'Origine de Monde parlait de l'évolution des connaissances scientifiques sur la gynécologie, la reproduction et tout ça. Je crois que je l'ai aimé parce que c'était une bonne synthèse amusante des savoirs, fondé sur la science.

Le Palais des Miroirs parlait plutôt des de l'évolution des critères de beauté et des carcans que cela impose aux femmes. le sujet est intéressant mais Strömquist, pour mettre de l'avant sa thèse, semble donner un poids disproportionné à des anecdotes sorties de leur contexte et des essais non-scientifiques. C'est plutôt frustrant quand quelqu'un avec qui nous sommes d'accord argumente pauvrement.

Les Sentiments du Prince Charles aborde l'histoire de l'amour, son évolution dans le temps et la culture. Des mariages de raison aux mariages d'amour, et spécialement le rôle du patriarcat et de l'hétéronormativité dans ces conceptions.

Certains chapitres sont des résumés d'études historiques et sociologiques et sont très intéressants. Mais d'autres sont encore purement du Cherry Picking anecdotique. Un chapitre complet sert à faire une comparaison entre la recherche de l'amour et le libre marché capitaliste, où les gens sont des produits et... bref vous voyez où elle veut en venir. Elle théorise elle-même l'amour de la même façon que les pires Pick Up Artists, et se sert ensuite de ses propres fondements théoriques pour les dénoncer.

Il y a dans ce livre un côté très "adolescent rebelle". Oui, on sait, l'amour est une construction sociale. Oui, certains conçoivent l'amour comme un droit de propriété sur l'autre. On sait ça. J'y pensais constamment quand j'avais 15 ans et le coeur brisé.

Mais j'ai l'impression que le livre débouche dans un cul de sac quand on tire la conclusion que toute forme d'amour monogame se compare à de l'esclavage.

Je crois que c'est malsain d'avoir un modèle d'amour mis sur un piédestal alors qu'il n'est pas fait pour tout le monde. Vivement qu'on déboulonne les relations monogames hétérosexuelles comme le Modèle Idéal&#xNaN.

Mais c'est quand même étrange d'en faire un épouvantail qui ne conviendrait à personne.

Je crois qu'une partie de ma réticence à ce livre vient d'une différence générationnelle. La BD s'ouvre en donnant l'exemple des humoristes (aujourd'hui has been) des années 80/90, omniprésents à la télévision, avec leurs mauvaises blagues misogynes. Elle prend cela pour expliquer que la culture a toujours été comme cela.

Et bon, ayant grandi beaucoup plus avec YouTube et Netflix qu'avec la télé câblée, je n'arrive pas à trouver ces référents ni actuel, ni représentatif, ni universels.

Pour preuve, leur actuelle désuétude.
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Comme probablement de nombreuses lectrices françaises, j'ai découvert l'autrice de BD Liv Stromquist à la lecture des livres à succès de Mona Chollet. Dans son livre "Réinventer l'amour" la journaliste suisse évoque largement ce roman graphique en noir et blanc, au titre déroutant et à la ligne brute.
Des sentiments du Prince Charles il ne sera pas beaucoup question même si le trio maudit avec Camilla et Diana revient en fil rouge pour coudre ce qui s'apparente à un patchwork d'analyses et de réflexions autour du sujet du couple et de l'amour.

Comme toujours avec Liv Stromquist, le trait est féroce et le propos radical. L'autrice s'attache, comme dans toutes ses oeuvres, à rendre justice à des femmes bafouées, victimes ou témoins de la violence des hommes et du patriarcat, dans cet album, on va de Nancy Reagan à Withney Houston en passant par Lady di et la première épouse d'Einstein, Milena Maric.
Même si le propos de l'autrice aide à changer de point de vue, je l'ai trouvé encore une fois un peu trop brutal pour être convaincant. La déconstruction des mécanismes oppressifs qui sous tendent la relation amoureuse est intéressante, mais le côté fourre tout de l'album, mêlant des sujets d'indignation à des thèmes de réflexion, n'aide pas à se faire sa propre idée.

Lecture moins indispensable que son livre L'origine du monde autour du sexe féminin, vraiment passionnant.
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Avec ce titre intriguant s'il en est – Liv Strömquist a le talent de savoir choisir le nom de ses livres – je poursuis la découverte de l'oeuvre féministe et engagée de cette autrice suédoise de bande-dessinée. Si j'ai été emballée par mes précédentes lectures, si comme d'habitude il y a de nombreuses choses justes et bien vues, cette fois-ci je n'ai pas toujours été convaincue par les histoires de ce volume, dont la principale m'a parue un peu confuse et relevant plus d'un militantisme idéologique que de l'universel.

Liv Strömquist s'intéresse ici aux sentiments, particulièrement ceux de la gent masculine, impactés par le patriarcat et une société de plus en plus individualiste, qui exige des hommes de se tenir à distance de leurs émotions, « féminines », et de leurs relations intimes. Distance également envisagée comme une manière pour les hommes de garder une position dominante tout en maintenant les femmes dans l'ombre. Paradoxalement, ces hommes férus d'indépendance sont pourtant dépendants de leurs partenaires, qui leur assurent une sécurité affective et qui supportent cet état de fait parce qu'elles sont dans une orientation relationnelle les poussant à oublier leurs besoins au profit de ceux des autres. Ce cercle vicieux a une solution pour Liv Strömquist : aux femmes d'abandonner la recherche auprès de leur compagnon d'une intimité qu'elles ne pourront obtenir qu'avec leurs enfants et/ou leurs amies. Bon. Je ne me suis pas trop retrouvée dans cette observation tranchée des relations amoureuses (il semblerait toutefois que ce soit une bonne nouvelle) mais admettons, puisque la thèse défendue est intéressante : pourquoi les femmes veulent-elles rester à tout prix avec un homme qui les maintient à une telle distance affective ?

Afin de creuser ce premier thème, vient une histoire sur le prix Bobonne attribué à Nancy Reagan. Pour l'autrice, qui reprend les expressions des sociologues Ulrich Beck et Elisabeth Beck-Gernsheim, s'occuper d'un grabataire comme Nancy avec son Ronald est entrer dans une « zone franche de l'amour » car « combler d'affection l'objet de son amour prend alors la dimension d'un acte contre une société sans coeur », « l'amour [étant] comme du communisme dans le capitalisme ». Moralité : la garde-malade s'oublie au profit de l'autre, dans une relation ici encore à sens unique.

Le capitalisme dans l'amour, le mot est lâché et sera donc filé dans les histoires suivantes, qui portent sur la question du droit de propriété dans l'amour et plus particulièrement dans le couple. Pourquoi penser, dans une relation hétérosexuelle (dommage que la réflexion ne soit portée que sur ce versant) que le corps de l'autre nous appartient ? L'autrice nous démontre ainsi que la relation à sens unique va encore dans le même sens, puisque ce sont historiquement les hommes qui s'approprient le corps des femmes (rien de mieux pour poursuivre une lignée qu'une fraîche et jeune vierge). L'occasion de nous parler une nouvelle fois de l'évolution de la perception du mariage, de l'irruption de l'amour dans celui-ci, qui ne réussit pas à abolir sa nature transactionnelle, mais surtout qui fait entrer le droit de propriété sur le corps de son partenaire comme une partie intégrante du couple. L'amour et le droit de propriété sur le corps sont donc rattachés l'un à l'autre. Pour terminer, Liv Strömquist convoque aussi Jürgen Habermas, selon qui vivre dans une société capitaliste nous amène à nous considérer comme des marchandises (et de citer des exemples d'expressions usuelles assez significatifs : être sur le marché, investir dans une relation, « parce que je le vaux bien », ce qui d'ailleurs souligne le profond cynisme de ce slogan...). L'expansion de l'ego (confondu souvent avec « développement personnel ») et le capitalisme font aussi, selon l'autrice, que nous avons tendance à considérer ce que nous aimons comme nos biens.

L'amour romantique est ainsi accusé de tous les maux : il vient enlever sa liberté aux femmes, qui avant son institutionnalisation dans le couple, pouvaient invoquer les déesses de la fertilité, faire des blagues ou folâtrer dans le foin, et qui après, ont entraîné la promotion de la pudibonderie pour les femmes, le patriarcat venant le justifier : si ces dernières veulent s'assurer une sécurité économique, il faut épouser un homme fortuné ; mais à l'inverse, quel intérêt le futur époux aurait-il à l'épouser ? Pour pouvoir être le seul à être autorisé à coucher avec elle.

Là où je deviens (encore) moins convaincue, c'est quand Liv Strömquist démontre que le concept de propriété sur le corps est absurde et relève d'un non-sens, même si cela heurte nos sentiments, pour la raison que les tractations autour du sexe et des relations de couple sont de puissantes génératrices de sentiments. Au début d'une relation on est dans l'incertitude, ce qui crée de l'inconfort. Et c'est cette position d'inconfort qui dramatise les histoires d'amour et génère des sentiments. Et que la menace de rompre génère de la passion, tandis que l'absence de conflits entraîne un lien affectif plus faible… L'amour naîtrait donc de la négociation entre deux personnes libres d'un contrat exclusif et de préférence permanent qui régit le droit de propriété sur le corps de son partenaire… Théorie absolument froide et une nouvelle fois très tranchée, en ce qu'elle fait entrer toutes les relations dans les mêmes cases, et je n'ai pas l'impression que toutes les relations amoureuses doivent être vécues dans le drame pour être passionnées.

Cette théorie de l'amour libéré a été traité par la suite dans « La rose la plus rouge », que j'ai lu avant celui-ci, et que j'avais trouvé plus percutant. J'ai eu une sensation de redite sur l'histoire du mariage et de l'irruption dans celui-ci de l'amour, ainsi que la critique d'un individualisme forcené empêchant toute velléité de relation intime durable, provoquant chez moi une sensation de redite assez ennuyeuse. Pourtant, c'est toujours aussi documenté (et pas les mêmes sources entre les deux ouvrages), mais cette fois, cette vision unilatérale des choses a plus tenu pour moi de la démonstration au forceps que de la nuance. Peut-être aurais-je dû lire ce tome d'abord…
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C'est un travail édifiant que Liv Strömquist nous soumet à nouveau. J'ai décidé que j'allais suivre l'ensemble de ses travaux car, ça m'enrichit. Je suis honnête, je ne retiens pas tout mais, je sais que j'ai compris le fond de l'histoire et c'est le plus important.

Cet album m'a énormément questionné sur mon rapport au couple. Il y a des informations que j'avais déjà mais un petit rappel n'a pas fait de mal. Encore une fois, ce livre ne tente pas une percée tonitruante dans les normes de notre société. Elle permet juste d'identifier certains maux de nos existences individuelles et de bouger les lignes, même un chouïa. Comme d'habitude, j'aimerais que tout le monde lise ce genre de travail pour entamer un vrai débat sur la patriarcat. Mais, je pense que le public de Liv Strömquist n'a pas besoin de débat, il est déjà en mouvement.

Alors, je vais faire de mon mieux pour vendre cet opus auprès de mon entourage car, il a tant à faire encore pour l'égalité homme/femme.


Bref. Cette BD est fouillée et drôle. C'est toujours un plaisir de lire cette autrice.
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Je n'ai pas encore terminé ce roman graphique mais je n'adhère pas du tout.
J'ai du en lire à peu près 2/3. le sujet est très probablement intéressant mais pour moi le graphisme utilisé dessert le propos, le tourne en ridicule et je ne parle pas de la densité de texte et du côté illisible de celui ci (écrit en tout petit, dans une écriture proche d'une écriture manuscrite et des références partout notamment au niveau de la reliure de l'ouvrage).

Ça n'est que mon point du vue et je sais que beaucoup de personnes l'ont adoré mais cet ouvrage n'est visiblement pas fait pour moi.
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Strömquist nous explique, avec clarté et beaucoup d'humour, pas mal de théories sociologiques concernant les relations amoureuses et le mariage. Franchement, je ne me laisserai jamais de style extrêmement ironique et cinglant.
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Il est bien connu qu'il est plus facile d'apprendre en s'amusant, c'est un peu ce qu'offre l'auteure dans ce livre. Sous forme de critique humoristique, elle nous invite à questionner notre rapport à l'amour, aux relations, à l'autre, à la jalousie et bien sur à la société. C'est toujours un régale de lire Liv Strömquist, son oeuvre est accessible, même si parfois j'ai manqué de référence culturelle.
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