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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un livre de SF politique courageux, à une époque et dans un pays, ou il fallait en avoir...du courage et le reste aussi...Ainsi que l'intelligence de le formuler, de l'éditer aussi. Ce qui m'a étonné le plus...c'est que la censure n'ai pas sévit. Il est vrai que l'on voit plus aisément la poutre dans l'oeil du voisin, et que d'y voir une critique des systèmes totalitaires passés et ennemis d'hier à du faire passer la pilule...
Le culte orthodoxe n'ayant pas repris son essor, alors, la parole en était encore plus libre..
Serait il toujours possible aujourd'hui 'hui d'écrire ce livre...pas sur !
Cependant un film récent et russe s'en inspire, je serai curieuse de voir si les propos sont rendus dans leurs "jus" premier. Mais juste pour satisfaire ma curiosité, de cinéphile, l'impact en terme d'entrées.
Parce qu'hélas je pense qu'il faut être russe pour apprécier le scénario. Comme le film "Les Visiteurs du soir" qui évoquait, sous couvert moyenâgeux, la résistance à l'oppresseur, il faut connaître l'histoire de France et du film, pour en reconnaître et apprécier toutes les subtilités. Ce roman et le film évoquent une période et l'histoire propre à la Russie d'hier et d'aujourd'hui.
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"Il est difficile d'être un dieu" nous fait voyager sur une lointaine planète, accompagnés de Don Roumata. Cette planète vit une époque qui fait écho à notre époque médiévale, avec au pouvoir un premier ministre obscurantiste qui veut la disparition de toute science et de tout homme/femme lettré(e). On apprend au cours de l'histoire que notre héro est en fait un envoyé de la Terre, membre de l'Institut d'histoire expérimentale, en qualité d'historien observateur.
Livre qui traite de l'obscurantisme, de l'apport de la science à la société, de la place du petit peuple dans la société ainsi que du rapport au divin.
J'ai trouvé l'écriture fluide et prenante, particulièrement dans le dernier tiers du livre. On se met facilement à la place de notre héro, partageant ses moments de dégoûts et d'angoisse.
Sans passer un désagréable moment je n'ai pas complétement accroché à ce récit. Peut être du fait qu'il soit bien court et qu'à mon sens il ne fait qu'effleurer son propre concept qui est pourtant très intéressant. On en voudrait plus, on voudrait plus de détail sur cet institut, ses pouvoirs, ses forces et peut être plonger dans d'autres époques...
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Une belle utopie glaçante, qui est pire que de l'histoire, notre histoire. J'aurais aimé cependant plus d'insistance sur cette société d'historiens, transmetteurs refusant d'être acteurs... La science-fiction soviétique mérite, au moins à travers ces deux auteurs, d'être découverte.
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La quatrième de couverture nous présente ce livre comme un chef-d'oeuvre de la SF. du coup j'ai été quelque peu déçue ; je pense que c'est le genre de roman qu'on lit une première fois en ne sachant pas trop quoi en penser, et qu'il faut relire un peu plus tard pour vraiment l'apprécier. Or, pour ma part, c'était une totale découverte.
L'histoire s'ouvre sur un prologue nous présentant trois personnages (Anton, Pachka et Anka) qui sont dans une forêt, avant de passer à tout autre chose : don Roumata, un jeune seigneur assez connu vivant sur la planète Arkanar – si ce n'était pas écrit dans le résumé, j'aurais pensé à un pays quelconque. de ce fait, durant les 2 ou 3 premiers chapitres, j'ai eu du mal à me mettre dedans, car je ne comprenais pas le rapport entre ces différents protagonistes ; on apprend toutefois assez rapidement que Roumata n'est nul autre que Anton, et que sa mission est d'observer l'Histoire de cette planète. Une fois que j'ai compris, ma lecture n'en était que plus aisée et surtout plus agréable ! L'épilogue fait écho au prologue tout en étant la suite du récit.
Ce roman est avant tout politique, et nous questionne. Je pense que c'est ce que j'ai le plus apprécié. Il faut bien dire que les auteurs de Il est difficile d'être un dieu, Arkadi et Boris Strougatski, sont russes, et qu'ils ont écrit ce livre au milieu des années 1960 – je vous laisse replacer tout ça dans le contexte soviétique de l'époque… La critique qu'ils font de leur société est malheureusement toujours d'actualité, et c'est de là que le roman devient universel.
Pour ce qui est des personnages, ils sont nombreux et parfois j'ai eu un peu de mal à m'y retrouver – d'autant plus que je ne vois pas l'intérêt de tous. Malgré cela, j'ai apprécié certains d'entre eux : le héros, Roumata, mais aussi Pampa et sa bonhomie, et la belle Kira qui n'a rien à faire dans ce monde de brutes.

C'est pour moi un bon roman de science-fiction, bien que j'ai eu un peu de mal à l'aborder. Je pense que si vous aimez la SF et/ou les romans à portée politique, vous allez apprécier cette lecture. En revanche, si vous n'êtes pas adeptes de ces genres littéraires, il y a des livres plus abordables pour commencer.
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Le régime féodal et totalitaire de la planète Arkanar réprime toute forme de culture, qu'elle soit scientifique, littéraire ou de toute autre nature à élever l'esprit. Pour les terriens, et notamment l'Institut d'histoire expérimentale, il s'agit là d'un terrain d'études extrêmement riche, bien qu'il faille se garder d'intervenir dans le déroulement naturel de l'Histoire de la planète. Pour Anton Roumata, l'un des deux cent cinquante membres de l'Institut sur Arkanar, le dilemme est cruel…
Puisque Roumata, en tant que Terrien, est doté de connaissances bien supérieures à celles de la société qu'il étudie, peut-il juger de ce dont il est témoin, et encore plus intervenir ? Ne serait-ce pas aller contre la volonté de tout un peuple ? Et ce peuple ne serait-il pas capable d'abattre lui-même ce régime politique qui l'oppresse dès lors qu'il l'aurait décidé collectivement ? Mais ne retomberait-il pas alors bien vite dans un régime différent mais tout aussi extrémiste ? Ce sont autant de questions auxquelles des réponses définitives sont impossibles à apporter et qui explicite le titre du roman d'Arkadi et Boris STROUGATSKI. Car réellement, pour Anton Roumata, malgré sa supériorité relative, « il est difficile d'être un dieu » et de se prononcer clairement sur tous ces sujets.
Les frères STROUGATSKI étant russes, et ayant écrit leur roman au moment de l'arrivée au pouvoir de Léonid Brejnev, on aura compris qu'il procèdent ici à une critique en règle de leur propre société. Mais la planète Arkanar trouve aussi son inspiration dans l'Allemagne nazie, et même dans l'Inquisition espagnole. En d'autres termes ce sont tous les régimes totalitaires qu'ils pointent du doigt, non pas pour juger mais pour montrer la complexité de ce qu'ils représentent. C'est pourquoi leur thématique est universelle et qu'elle demeure aujourd'hui d'actualité, les réponses aux questions qu'ils posent n'étant pas plus évidentes aujourd'hui qu'en 1964.
A ce titre Il est difficile d'être un dieu est une oeuvre particulièrement riche et intéressante. En revanche sa dimension politique est si imposante que ses caractéristiques romanesques demeurent au second plan tout au long du récit. D'une part l'intrigue, lente, linéaire, et finalement sans réelle surprise, ne sert que de toile de fond au questionnement des auteurs. D'autre part, et pour cette même raison, le lecteur a bien du mal à ressentir de l'empathie envers les personnages, et même pour le peuple d'Arkanar, qui reste finalement assez lointain dans son esprit.
Il est difficile d'être un dieu est finalement, et avant tout, un roman politique. La science-fiction n'intervient que dans la mise en scène d'une société lointaine, laquelle n'étant qu'un prétexte pour mieux analyser la notre.
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Le Prince Roumata, historien envoyé par les plus hautes autorités de la Terre, mène depuis plusieurs années une enquête sur les conditions de vie des habitants d'Arkanar, une planète qui vit dans les affres d'un totalitarisme sordide et inhumain. Cette société semi-féodale est dirigée par un tyrannique Ministre de la Sécurité qui a pris le dessus sur un roi incapable. Bien qu'étant un redoutable bretteur, Roumata s'interdit de tuer et même d'intervenir pour changer le cours de l'Histoire. Pendant ce temps, les intellectuels et les déviants en tous genres sont persécutés et les révoltes noyées dans le sang. le Mal est omniprésent...
Dans ce livre un peu bizarre, le décor « science-fiction » n'est qu'un prétexte à une sorte de roman à clé ou de parabole sur les méfaits du communisme, représenté par la société d'Arkanar. Celle-ci ne se maintient que par la violence, le plus souvent gratuite et le fanatisme symbolisé par des moines qui ne sont que l'avatar des commissaires politiques. Bien entendu Roumata (Romanov ?) est l'envoyé des démocraties occidentales, pleines de beaux principes mais incapables d'influer sur le cours de l'histoire. Ce roman politique pêche un peu par la faiblesse de son intrigue et surtout par un certain manque d'humour. On aurait aimé quelque chose de plus rythmé et de plus « kafkaïen ». de longues descriptions de beuveries pimentées de plaisanteries du genre : « Pourtant le pauvre vieux souffre d'hémorroïdes... » ne suffisent pas à sauver ce texte.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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