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EAN : 9782759602162
272 pages
Paris Musées (12/04/2013)
4/5   3 notes
Résumé :
L'exposition du musée d'Art moderne de la Ville de Paris en 2013 (19 avril au 18 août 2013) sera l'une des plus grandes rétrospectives consacrée à l'artiste. plus de 100 oeuvres sur toile, sur bâche ou dans le métro, des dessins et des sculptures provenant de musées internationaux et de grandes collections privées... le catalogue permettra au lecteur de découvrir l'engagement politique et social de l'artiste à travers différents thèmes : engagement politique, la rel... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
“Le grand public envisage souvent l'oeuvre de Keith Haring comme ludique et légère. A travers cette exposition, [nous] souhaitons montrer qu'elle est aussi politique, revendicatrice, violente, sexuelle… »


La démonstration sera courte. S'il fallait nous prouver que Keith Haring n'est pas qu'un simple griffonneur qui se paie d'une apparence facile de scribouilleur des métros, ce hors-série de Beaux-Arts Magazine nous le fera comprendre en peu de textes et peu de pages. le texte pourrait tenir sur quelques pages. Heureusement restent les images…


Les dossiers thématiques choisis pour présenter l'oeuvre de Keith Haring méritent toutefois d'être relevés pour leur intérêt. Une fois évoquée la courte biographie de l'artiste et les thèmes majeurs dont est constituée son oeuvre –la lutte contre le sida, contre l'exclusion raciale, contre la lobotomie qu'exerce sur ses sujets la société de consommation-, la rédaction se propose de rapprocher Keith Haring de certains de ses prédécesseurs dont l'influence se fait ressentir dans certains détails : Dubuffet, Alechinsky ou Pollock sont les références les plus évidentes. On découvrira également en images le mode d'exécution de ses toiles les plus élaborées –celles réalisées dans le métro ne nécessitant pas davantage d'explication que leur spontanéité. Après cette présentation qui nous aura permis de découvrir une personnalité engagée et contestataire, il serait légitime de se demander comment reprendre le flambeau de la lutte contre la société de consommation à la manière fin du 20e siècle. Keith Haring nous livre une réponse qui sera présentée dans les dernières pages : rien de tel que de la prendre à son propre piège pour l'anéantir. Keith Haring, contre la société de consommation lorsqu'il s'agit pour celle-ci de manipuler ses sujets lambda, s'en empare à son avantage pour malmener l'élite culturelle, celle qui se défend de mêler pratiques et gadgets artistiques. Les immondes mugs, tee-shirts et porte-clés en folie qui envahissent les boutiques des musées ? ils sont entre autres l'oeuvre de Haring…


Keith Haring mérite donc plus d'intérêt qu'on ne lui en décerne habituellement et Beaux-Arts Magazine aura su nous convaincre de la pertinence de l'oeuvre concernant les luttes politiques et sociales de la fin du 20e siècle ; mais par la brièveté du discours qui l'entoure, deux questions se profilent : le fond est-il si léger qu'il se résume en quelques mots ? à moins que la forme soit si explicite qu'elle ne nécessite pas d'autre média pour signifier… entre ces deux possibilités, reste au spectateur de trancher par la force de sa sensibilité personnelle.
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
C’est simple : Keith Haring a inventé le modèle de la boutique où l’on se précipite tous après une visite (parfois fastidieuse) au musée afin d’y acheter des cartes postales, des parapluies, des mugs, des suppléments d’art, des fragments du patrimoine culturel qu’on puisse garder et qui soient à nous. Seul un artiste pouvait ainsi élargir l’accessibilité de l’art, sans se faire taper dessus par les esprits conservateurs, gardiens zélés de l’unicité de l’œuvre et de son aura sacrée. Seul un artiste pouvait se réinventer en diffuseur et plus seulement en créateur, et étendre ainsi son rayon d’action.
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Dire de Keith Haring qu’il est né en 1958 est une sottise. Et ajouter qu’il est mort en 1990, une abomination. Sa courte vie n’a ni début ni fin et sa peinture s’ouvre à un devenir illimité ; encore passée (primitive) et déjà future (technologique), elle nous transperce comme ces bonshommes qu’elle montrait traversés par des chiens bondissants.
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Avec Disney et les Schtroumpfs, Keith Haring accède à une toute nouvelle expressivité du trait. Pas question d’y témoigner de quelque état émotionnel (ce que fera encore Basquiat). Ce sont les inflexions de la ligne, son « câblage », qui en feront l’intensité. C’est comme la danse hip-hop, que Keith adorait : la désarticulation angulaire y devient reptilienne.
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Le grand public envisage souvent l’œuvre de Keith Haring comme ludique et légère. A travers cette exposition, [nous] souhaitons montrer qu’elle est aussi politique, revendicatrice, violente, sexuelle… Et dans son travail, la politique se loge à plusieurs niveaux. A ses débuts, il intervient dans l’espace public en inondant de dessins les panneaux publicitaires du métro new-yorkais : inventer cet art accessible à tous, c’est une démarche politique.
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