Vietnam 45-72: La guerre d'indépendance

Le livre couvre la période s'étendant de la reddition du Japon en 1945 jusqu'au accords le Duc Tho- Kissinger d'octobre 1972. L'auteur n'a pas attendu la fin de l'intervention américaine pour publier son livre. Il a été imprimé en décembre 1972, avant les accords de Paris de janvier 1973 qui avalisèrent le désengagement américain. C'était une façon de montrer que les ressorts du conflit, ses facteurs, ses mécanismes, en un mot son équation avait été parfaitement définie dans ce livre et que l'issue de la guerre ne faisait aucun doute. Par les qualités d'impartialité de l'auteur et sa vision technique des évènements le livre peut servir de modèle d'analyse si on s'intéresse à l'actuelle guerre d'Ukraine, bien que les deux conflits soient totalement différents.
En annexe sont reproduits les accords diplomatiques qui ont ponctués cette période mais aussi un extrait émouvant de la revue « Nouvel Age » de janvier 1931. Elle relate la condamnation à mort de Nguyen Thai Hoc, dit « le Grand Professeur « , âgé de 26 ans, qui fut le fondateur du parti nationaliste annamite. Avant son exécution, et celle de douze autres nationalistes, le Grand Professeur adressa de sa prison une lettre à « Messieurs les députés « ( dont ils n'eurent évidemment jamais connaissance ) En voici la fin :
« Cela dit, je tiens à vous déclarer que si les Français veulent désormais occuper l'Indochine en toute tranquillité, sans être gênés par aucun mouvement révolutionnaire , ils doivent : 1°abanfonner toute méthode brutale et inhumaine ; 2°se comporter en amis des Annamites , non plus en maîtres cruels ; 3°s'efforcer d'atténuer les misères morales et matérielles en restituant aux Annamites les droits élémentaires de l'individu : liberté de voyage, liberté d'instruction, liberté d'association , liberté de la presse ; 4° ne plus favoriser la concussion des fonctionnaires ni leur mauvaises moeurs ; 5° donner l'instruction au peuple, développer le commerce et l'industrie des indigènes.
Veuillez agréer, Messieurs les députés, l'expression de mes sentiments de respect. Votre ennemi, le révolutionnaire. Thai Hoc »