La rose et le démon, tome 5

C'est à Okinawa, dans le cadre du voyage scolaire, que se déroule ce cinquième tome de la Rose et le Démon. Hyo a pris la décision de révéler son passé à Kumi, mais celle-ci le découvre accidentellement avant qu'il n'ait pu aborder le sujet. Rongée par ce qu'elle ressent, elle ne sait plus comment se comporter avec son entourage.

Je maintiens les interrogations soulevées dans ma précédente chronique. COMMENT Hyo peut-il ignorer que Kumi est amie avec Kanna alors qu'elles passent tout leur temps ensemble, et qu'il les a même surprises (en compagnie de Tatsuki et de Chihaya) lors d'une séance de révisions ?

Je suis même encore plus perplexe qu'au terme du quatrième tome. Pourquoi Kanna est-elle si isolée au lycée alors que c'est au collège que des rumeurs ont fait d'elle une paria ? Et si ces rumeurs l'ont suivie jusque-là, comment Tatsuki (et dans une moindre mesure Kumi) a-t-il pu ne jamais en entendre parler ?

C'est d'autant plus illogique qu'on voit, avec les deux nouvelles venues qui font partie du groupe de voyage de Kumi et Kanna, ainsi que l'ancienne camarade de celle-ci, que la moindre information et ses différentes interprétations circulent plus vite que leur ombre. Quand je disais que les personnages étaient totalement déconnectés les uns des autres jusqu'à présent, c'était un euphémisme…

Et surtout, pourquoi est-ce qu'ils ne se parlent pas, bon sang ? Maintenant, tout le monde sait, et pire, tout le monde sait que tout le monde sait (ou presque), mais personne ne dit rien, ils préfèrent laisser les non-dits prendre de l'ampleur.

Heureusement, Hyo finit par y remédier, mais il faut attendre les dernières pages pour cela. Il n'empêche que j'adore sa relation avec Kumi, sa bienveillance, sa tendresse, ses efforts pour agir du mieux possible même si ça ne fonctionne pas toujours…

Idem en ce qui concerne Tatsuki, je rêverais d'avoir un meilleur ami comme lui. Il est tellement gentil, tellement drôle, tellement dévoué à ceux qui lui sont chers ! Je trouve qu'il fait bien la paire avec Kumi, et je suis heureuse de ce qui lui arrive dans ce tome, même si (spoiler jusqu'à la fin du paragraphe) je trouve le revirement de Kanna beaucoup trop rapide. Fin du spoiler.

Chihaya aussi a fini par me devenir sympathique. Contrairement au tome 3 où je lui reprochais de laisser volontairement le quiproquo s'installer entre Hyo et Kumi, il s'éclipse désormais en faveur du jeune homme. Peut-être un peu trop, vu qu'il n'apparaît quasiment pas, quand Tatsuki aurait pourtant pu également se tourner vers lui pour chercher du réconfort.

En somme, toujours du bon et du moins bon dans La Rose et le Démon. J'aime énormément le quintuor principal, mais il y a de gros soucis de cohérence dans les rapports entretenus par les personnages. Quant aux petites nouvelles, elles n'apportent rien, si ce n'est beaucoup de pagaille et pas mal de confusion, à travers leurs interactions sans queue ni tête la moitié du temps.
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Bof bof, je ne vois pas trop l'intérêt de faire intervenir la fameuse révélation du dernier tome vu ce que l'auteur en fait. Je suis un peu déçue de ce côté-là et j'espère qu'elle va vite abandonner cette voie. J'ai quand même un peu peur pour la suite sachant qu'on n'en est qu'à la moitié et que l'auteur ne fait pas partie de ceux qui font une belle histoire d'un rien très banal.

Honnêtement ce shojo ressemble à beaucoup d'autres. Les dessins sont très classiques et les visages un peu caricaturaux. Seuls les personnages secondaires arrivent à sortir leur épingle du jeu et à pimenter un peu l'intrigue vue et déjà vue. La série ne comporte que 10 en tout, espérons que d'ici là la mangaka sache renouveler ses ficelles.
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