Je veux manger ton pancréas

« Je veux manger ton pancréas » de Yoru Sumino m'a littéralement retourné le coeur, et je ne m'y attendais pas du tout. Quelle belle découverte !

Sakura est une jeune fille malade qui attend l'arrivée de son dernier souffle, mais avant cela et malgré cette épée de Damoclès sur la tête, elle veut profiter de la vie, voyager, trouver un nouveau petit ami, manger des tripes… Elle veut vivre jusqu'au bout avec entrain. Personne n'est au courant pour sa maladie, à part sa famille, elle refuse catégoriquement d'en parler avec qui que soit. Alors, le jour où elle découvre que ce garçon, dont on ne prononce pas le nom, sait, elle va décider d'en faire son ami, même s'il est trop maussade, et trop peu sûr de lui, elle ne le lâchera plus.

Lui, est un jeune homme, plutôt pessimiste et effacé, c'est assez déconcertant face à la joie de vivre et son côté exubérant de sa nouvelle amie. Ils sont à l'opposé l'un de l'autre, c'est plus que flagrant, pourtant, ils vont transformer ces quatre mois en une belle aventure. Chacun se dépassant et aidant l'autre à le faire, Sakura est insouciante et en même temps, tellement consciente de sa destinée, cette belle amitié est émouvante. Les liens qui se forgent sont attendrissants, on ne peut que s'attacher à nos deux personnages.

Je l'avoue sans peine, que le titre ne me laissait pas rêveuse, mais je ne m'attendais pas du tout à cette belle histoire. Si la fin est prévisible au vu du prologue, l'auteure contourne subtilement ce à quoi je m'attendais, et quelle surprise, j'ai eu un coup de coeur avec cette fin. Avec cette intrigue, bien construite et d'une simplicité désarmante, l'auteure nous plonge dans une histoire dramatique, mais à la fois remplit d'espoir. Elle est pétillante quand lui est revêche, elle est pleine d'envies et de découvertes quand lui préfère rester seul dans sa chambre. Ce sont deux personnages contraires qui pourtant, vont s'apprivoiser, se comprendre et s'apprécier.

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Je veux manger ton pancréas est le premier roman light novel que je découvre... et je dois avouer être agréablement surpris. En effet, ce titre est très séduisant et je ne peux que le conseiller à tout amateur et amatrice de lectures romances garanties sans mièvreries et dotés d'une histoire prenante et forcément, comme le laisse supposer le résumé, assez touchante.

Tout d'abord, rapide digression sur le genre du light novel . C'est un genre littéraire très apprécié au Japon et destiné avant tout à un public de jeunes adultes avec une forme stylistique assez codifié privilégiant davantage la brièveté avec des paragraphes assez courts et de la description réduite à son minimum. Passons sur le fait que ce genre codifié semble prendre le jeune lectorat pour des demeurés, il faut avouer que ces codes stylistiques se fondent parfaitement dans Je veux manger ton pancréas...

En effet, ce titre nous raconte la difficile (mais aussi légère) relation entre une jeune fille atteinte d'une grave maladie et un jeune homme (dont on suit le point de vue) plutôt asocial qui va s'ouvrir à la vie en même temps que se termine celle de la lycéenne. Pour raconter cette histoire d'amour hors-norme, la brièveté stylistique permet de doter ce roman d'une belle retenue, d'une pudeur émotionnelle assez percutante. Une retenue qui ne cloisonne pas l'intrigue mais qui, bien au contraire, permet de laisser filtrer de manière beaucoup plus efficace les émotions qui se dégagent de ce titre. Sans être un expert du light novel, j'ai trouvé que Yoru Sumino a parfaitement su s'approprier les codes du genres pour délivrer une romance intense mais parfaitement dosée.

De ce fait, nous sommes facilement happés par cette histoire assez douce dans l'ensemble mais dotée de véritables temps forts. le roman suit une progression chronologie fatale mais jamais réductrice car les deux personnages évoluent. D'un côté, le narrateur qui n'était qualifié que par des surnoms voit son anonymat basculé en même temps qu'il sort de sa coquille alors que notre enjouée héroïne finit par acquérir une véritable quiétude face à sa maladie et grâce à cette relation. Certes, nous connaissons la fin inévitable mais le pathos est suffisamment maîtrisé pour que cette romance ne soit pas ni trop niaise, ni trop larmoyante.

Un défaut ternit un peu cette intrigue amoureuse finement écrite. J'ai trouvé que le point de vue était un peu dirigiste. Nous suivons le point de vue du héros et, au final, l'intrigue est avant tout focalisé sur ce personnage en priorité. Cela m'a un pe dérangé car j'ai eu l'impression que, parfois, le personnage féminin était avant tout un levier pour le personnage masculin. J'ai eu un peu de mal avec le point de vue du roman qui aurait mérité d'être un peu plus ouvert. Ce point de vue est assumé mais j'aurais aimé que le personnage de Sakura soit un peu plus nuancé... plus intense dans un certain sens.

Autrement, la relation entre ces deux protagonistes est très bien écrite et se suit sans déplaisir.

Je veux manger ton pancréas est un très bon light novel de romance qui manque un peu de nuance sur certains points mais dont la retenue et la pudeur recèlent une véritable force émotionnelle.

"?????" c'est son nom, aussi surnommé "Monsieur transparent", "Monsieur maussade". le jour où, après un rdv à l'hôpital pour se faire enlever des points de suture, il tombe par hasard sur le journal intime de sa camarade de classe Sakura, atteinte d'une maladie incurable,sa vie de solitaire va changer.
Un pitch simple et une histoire qui peu augurer d'un certain classicisme. Mais tout est loin d'être simple, à la fois dans les relations qui vont se nouer entre nos deux jeunes gens, mais aussi dans la tête de "?????". L'histoire est narrée de son point de vue de quasi hikikomori (il va à l'école et semble sortir sans trop de souci), presque allergique aux rapports humains, mais très respectueux des coutumes, du savoir vivre, ce qui l'entraine forcément où il n'a aucune envie d'aller. Il tombe sur une jeune fille pleine d'allant, qui a envie de faire beaucoup de choses et qui étrangement trouve en lui ce qu'elle cherchait, quelqu'un qui agit avec elle sans se soucier de sa maladie.
Pour un européen, peu habitué au japon, certaines réactions et manières de faire peuvent sembler étranges, mais elles traduisent bien une certaine mentalité japonaise. le fameux bateau de bambou qui se laisse porter par les flots sans moyen de lutter contre les éléments et sans en avoir particulièrement envie.
Tout dans cette histoire est traité avec sensibilité et une jolie réflexion sur ce que c'est que d'être vivant. Pas de leçon de morale mais un petit fil de réflexion qu'on a envie de tirer après la lecture pour voir où il peut nous emmener.
J'ai vraiment beaucoup aimé cette lecture. J'étais à deux doigts de verser ma petite larme sur la fin. Cette nouvelle mode de publication de light novel par chez nous est une excellente idée.

Mon dieu ce manga est juste magnifique et je ne remercierai jamais assez Magali de m'avoir fait découvrir ce chamallow !
Tout d'abord ce que j'ai bien apprécié c'est le fait que ce soit un manga en 2 tomes et j'avoue que c'est assez appréciable parce qu'il y a un début et une fin alors que certaines séries sont interminables et ça a tendance à me lasser rapidement, et encore plus lorsqu'on attend 1 an avant d'avoir le tome suivant.
Le scénario traite d'un sujet important et assez sensible puisqu'il s'agit d'une jeune fille qui a une maladie et qui sait qu'elle est condamnée à mourir rapidement. Mais malgré le sujet, l'espoir est là, toujours et sous les traits de Sakura qui reste pétillante et enjouée quoi qu'il arrive. le message est beau car c'est elle qui redonne envie de vivre à ? alors que c'est elle qui va mourir. le récit prend alors un tournant inattendu que je vous laisse découvrir et je vous conseille de sortir une boite de mouchoirs en prévention si vous êtes aussi sensibles que moi !
Au niveau des dessins, je les trouve en adéquation parfaite avec le récit car la douceur est de mise pendant les 2 tomes. Les traits ainsi que l'ambiance rendue par le coup de crayon donnent une impression de gaieté permanente contrastant avec le caractère de monsieur Morose ce qui permet une touche d'humour tout en pudeur.
Et tout ceci est renforcé dans l'animé grâce aux couleurs utilisées, donc je ne peux que vous conseiller de voir l'animé après avoir lu le manga .
Ce fût dont un véritable coup de coeur pour moi,

J'ai acheté ce livre après avoir vu le film du même nom, dès que je suis tombée dessus. A vrai dire, j'ai beaucoup aimé ce film, aussi je voulais prolonger l'histoire de nos deux lycéens. Néanmoins, passé le premier chapitre, j'ai abandonné car je crois que je n'étais pas prête mentalement à retourner jusqu'au bout. J'ai donc pris quelques années de pause, et enfin j'ai enfin sorti ce roman de la bibliothèque pour le lire pratiquement d'une traite.

C'est difficile de ne pas tomber dans la facilité et comparer film et roman toutes les 3 lignes... Je m'en excuse donc par avance.

Ce que j'ai préféré (en comparaison donc) dans la version roman, c'est le travail sur les personnages. La version cinéma les rend très lisses et quelconque alors qu'ils sont plus développés en texte : le garçon est un vrai asocial et la fille est une fille populaire agaçante ! Les deux sont somme toute plus humains avec leur défauts, et leur relation n'en est que plus intense. Ils sont attachants dans les deux cas, notamment à la fin de l'intrigue après une certaine réplique proprement déchirante.

Le roman se divise en 10 chapitres, avec un chapitre 4 plus long que les autres -à prendre en compte selon comment vous fractionnez vos séances de lecture. Les chapitres 8 et 9 ont été durs à lire car je n'ai pas cessé de pleurer. Pas facile d'y voir avec les yeux trempés !

En conclusion, c'est une histoire émouvante (qui ne vous prend pas en traitre puisque la partie triste est évoquée dans les premières lignes) avec des hauts et des bas, qui est sublimée par la résilience et la force de Sakura. Aussi, le personnage de Kyôko qui est presqu'anecdotique dans le film est bien plus présente -ce qui m'a fait énormément de bien car c'est un personnage auquel j'ai pu m'identifier lorsque la vie m'a fait traverser une situation similaire. Ah, oui ! Ca va sans dire, mais ce roman est plus dur à lire encore si vous avez été confronté à la mort d'un proche, ou que vous êtes habité par les regrets ou remords.

Note : les versions film et roman ne diffèrent absolument pas quand à l'histoire racontée, mais ont leur propres points forts. Je conseillerai donc d'expérimenter les deux ! le film pour plus de poésie et d'espoir, le roman pour plus d'émotions -et je ne peux pas en dire plus. Bonne découverte aux curieux !