Les visages de Victoria Bergman, tome 3 : Catharsis

Ce livre est une toile d'araignée que vous allez parcourir au fil des pages. Elle est semée d'embûches, l'atmosphère est loin d'être rose, le lecteur est entraîné dans les liens entre plusieurs personnages pour lesquels il faudra démêler les événements du passé pour comprendre le présent, tout cela baigné dans une sauce dont les ingrédients s'ajoutent au fil des pages et cela sur 3 volumes.

Petit bémol, pour ceux qui ont l'habitude de s'emmêler les pinceaux quand il y a trop de personnages, vous risquez d'avoir quelques soucis parce qu'il y en a quelques uns.

Un troisième et dernier tome très noir, glauque et désespéré. Comme il se devait, dirais-je. le lecteur n'aurait pas pu admettre de happy end. Et il n'y en a pas vraiment.

Les enquêtes se poursuivent aux forceps. Ou alors elles s'arrêtent faute de combattants... ou plutôt de suspects... Les enquêteurs pataugent. Finalement, ils sont encore plus lamentables que le lecteur désemparé. Madeleine Bergmann termine son oeuvre. le moment de clémence dont elle fait preuve envers sa mère est tout à fait étrange et fournit une courte respiration salutaire dans une vengeance assumée.

Les pièces s'emboîtent. Lentement, patiemment. le découpage des tomes précédents avait rendu les choses obscures, hermétiques... Ici, c'est plutôt le contraire. le découpage permet d'alterner les protagonistes en découvrant peu à peu leurs secrets. le lecteur découvre à quel point il a été manipulé dans le premier tome... Mais pas toujours de manière très correcte. Il est si facile de berner le lecteur (surtout quand on fait croire à tout le monde qu'un homme est en fait une femme). Si j'avais un peu de temps et que j'aimais couper les cheveux en 4, je relirais les 3 tomes pour essayer d'y déceler des incohérences (qui me semblent bien réelles). Si je voulais pinailler encore, je dirais qu'il est bizarre que certains éléments ne surgissent que dans le troisème tome, de manière tout à fait semblables à un diable surgissant de sa boîte, comme le rapport sur le cancer de l'utérus de Viggo Dührer... Ce n'est pas le seul élément qui coince. En fait la mécanique n'est pas si bien huilée que cela.

Bien sûr, il n'est pas nécessaire de tout expliquer. Les zones d'ombre vont persister. Et pourquoi pas, d'ailleurs?

Je reste persuadé que 3 tomes n'étaient pas nécessaires. Mais je ne regrette pas ma lecture.

Très forts ces auteurs suédois ! Livre pas facile au départ, mais une fois au fait on ne peut le quitter, lu en deux après-midi. Je recommande.

Ce troisième tome est certainement celui que j'ai pris le plus de plaisir à lire.
Le déroulement des faits s'enchaîne plus facilement, les personnages ont gagné en épaisseur. La véritable personnalité de Sofia se dévoile, comme la vérité sur tous ces meurtres. J'en ai presque été soulagée pour l'héroïne.
J'ai trouvé la fin palpitante, et j'avais envie d'aider les personnages dans leur chasse à l'homme.
Par contre, cela ne m'a pas vraiment réconcilié avec la nature humaine...

De quoi ça parle ?
Jeanette Kihlberg enquête sur une série de meurtres ressemblant à une vengeance. En creusant un peu, elle découvre que les victimes ont toutes un lien et un point commun : la pédopornographie. La psychologue Sofia Zetterlund quant à elle, tente de combattre Victoria Bergman son "double maléfique". Alors que cette dernière semble prendre de plus en plus de place dans sa vie, Sofia parvient à retrouver des souvenirs perdus et comprendre certains événements de sa vie passée. Elle retrouve aussi la trace de Madeleine, sa fille issue de l'inceste et assoiffée de haine...

Mon avis :
Suite et fin de la trilogie des deux suédois écrivant sous le pseudo d'Erik Axl Sund et c'est pour moi le tome le plus réussi !
L'histoire tourne toujours autour de la commissaire Kihlberg enquêtant sur des meurtres liés à un groupe de pédophiles et de la lutte de Sofia Zetterlund pour neutraliser sa deuxième personnalité, son côté sombre. Encore une fois c'est glauque et très direct, on reconnaît bien le style propre aux polars suédois : ils ne font pas dans la dentelle. Ce qui ne donne d'ailleurs pas envie d'aller chez eux quand on découvre la capacité de ces auteurs à avoir des idées dérangeantes pour leurs livres ! Mais j'avoue, c'est aussi cet aspect malsain qui fait d'un polar une réussite et j'y retourne à chaque fois !
Hormis les deux personnages principaux qu'on commence à bien connaître et apprécier, bon nombre de protagonistes font leur apparition ou reviennent ce qui fait de ce livre une histoire complexe et complète. Il est vrai que parfois j'ai eu un peu de mal à m'y retrouver avec tous ces noms nordiques mais je suis parvenue à garder le fil et à me situer tant bien que mal. Un personnage prend de l'ampleur dans ce tome, c'est celui d'Ulrika, ancienne victime de viol, qui se retrouve séquestrée et je l'ai trouvé très réussi. Et comme à la fin de chaque roman comportant des personnages dignes de ce nom et attachants, c'est avec un pincement au coeur que je quitte ces trois femmes dotées d'une vrai force et d'un réalisme qui fait plaisir à lire.
Le dénouement est à la hauteur de mes attentes et enfin, tout s'éclaircit, les révélations affluent dont certaines de façon surprenante et mettent un point final à cette trilogie réussie.
Si vous avez déjà lu les deux premiers tomes foncez lire celui-ci. Et si ce n'est pas le cas foncez les découvrir ! J'ai vraiment apprécié cette trilogie et c'est satisfaite mais nostalgique que je la termine, laissant derrière moi des femmes blessées mais fortes qui marqueront les esprits et donneront un vrai sens au Girl Power. Merci aux auteurs pour ce voyage sombre et rafraîchissant.
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Troisième et donc dernier tome de la trilogie des visages de Victoria Bergman, Catharsis est en fait le tome des révélations, là où les morceaux de l'immense puzzle qu'était cette histoire se rassemblent et se collent bout à bout, lentement mais sûrement. C'est difficile d'en dire plus sans tout spoiler, et de toute façon les livres de la trilogie ne peuvent pas être lus indépendamment l'un de l'autre (contrairement aux [i]Millenium[/i]. , pour citer un exemple trop évident mais qui parle à tout le monde). On découvrira donc Madeleine, la fille de Victoria Bergman, son désir de vengeance, ses actes, et surtout ce qui la motive (et elle a morflé !), on connaîtra l'origine des horribles meurtres qui ont eu lieu dans les deux premiers tomes, on saura qui est vraiment le mystérieux Viggo Dürer, et surtout on saura ce qu'a vraiment fait la mystérieuse Sofia Zetterlund / Victoria Bergman. Entre meurtres et pédophilie, dédoublement de personnalité et perte d'identité, il n'y a pas vraiment de place pour sourire ici, et la fin est d'ailleurs douce amère. C'est noir de chez noir et les deux auteurs cachés sous le pseudo d'Erik Axl Sund doivent avoir l'esprit bien torturé pour écrire un bouquin pareil. En même temps, la partie psychologique est très développée et on sent un gros travail de recherche sur tout ce qui touche au dédoublement de la personnalité et aux actes qui en découlent, des plus anodins aux plus terribles. Comme les deux précédents, le livre est structuré en chapitres très courts, centrés sur chacun des protagonistes à des périodes différentes et constitue un puzzle passionnant, impossible à lâcher.

Et bien j'avais tout faux ! Mais la commissaire Jeanette Kohlberg aussi, ouf ! Et elle, en plus, ne saura jamais le fin mot de l'histoire.

C'est une histoire qui prend racine en URSS du temps de la grande Famine, qui se continue dans le camp de Dachau, se poursuit sous forme de secte en Suède et se termine à Babi Yar, là où tout à commencé.

C'est une histoire qui démontre les conséquences d'une petite secte au coeur de la Suède des année plus tard. Comment des personnes bien sous tout rapport et de haute naissance se sont fait embrigader ainsi que leurs enfants pour assouvir les volontés d'un seul personnage.

C'est aussi une histoire de schizophrénie et de la volonté de Victoria Bergman de s'en sortir.

C'est une histoire des temps modernes sur la jouissance immédiate et la traite des enfants pauvres pour assouvir ce besoin de sexe et de violence.

C'est enfin une histoire de manipulation, celle que les auteurs nous font lire.

Un « Tu n'iras pas te coucher » qui tient en haleine jusqu'au bout de la nuit.

Grandiose !

Coup de coeur

L'image que je retiendrai (attention spoiler) :

Celle de Victoria, ayant fait la paix avec elle-même, partant en voiture pour une nouvelle vie.
Lien : https://alexmotamots.wordpre..

Petite déception pour ce troisième volet qui pour moi n'arrive pas à la cheville des deux premiers. Je me suis emmêlée dans les personnages, les situations, les époques, les lieux... alors que seulement quelques semaines séparent mes lectures. Je n'ai pas retrouvé le malsain du début de l'enquête, le glauque de l'ambiance générale ni l'empathie ressentie initialement pour les très perturbés personnages. Bref, je reste un peu sur ma faim même si le derniers tiers du livre relève l'ensemble. Globalement les Visages de Victoria Bergman reste une incroyable trilogie.

Et voilà, la trilogie se termine... douloureusement pour moi, comme toujours quand il faut quitter des personnages auxquels on s'était "quelque peu" attaché, grâce à une intrigue remarquable, des portraits psychologiques bien taillés et un suspens brillant.
A relire très vite pour découvrir de nouveaux éléments fondus dans la masse d'informations.

Bonjour tout le monde;


CATHARSIS

troisième tome de la saga Victoria Bergman.

Saga écrite par le duo d'auteurs suédois ERIK AXL SUND.


Je suis navrée, mon retour aura un peu tardé, mais comme je vous l'expliquais il y a quelques jours je n'ai pas trop la tête à lire en ce moment. Mais ça va revenir, je n'en doute pas.

Avant de commencer ce retour, il me semble important de vous répéter les trois tomes qui appartiennent à cette saga.


1. Persona 

2. Trauma 

3. Catharsis


À lire dans l'ordre, sinon vous ne comprendrez pas l'impact de ce récit, j'insiste sur ce fait.


Déjà il me semble important de vous expliquer en quelques mots ce qu'est le mot "catharsis", sa signification.

Il s'agit selon Aristote, de la purgation des passions ou de l'âme. Selon une méthode assez particulière. En utilisant la pitié ou la terreur. En pratiquant la libération des émotions.


J'ai l'habitude des thrillers. J'en lis depuis ma dixième année de vie, c'est pour dire. Mais cette saga est la plus terrible que je connaisse.

En effet, je n'ai jamais rien lu de si difficile, de si tragique.

Ce troisième tome permet vraiment de comprendre tout, les sentiments de chaque personnage, de comprendre leurs cheminements.

Et parfois, nous nous rendons compte que, nous jugeons dès le premier abord, chose qui est assez propice à l'espèce humaine.

J'ai encore eu envie de hurler, mon cerveau était en ébullition tellement ce récit était difficile à lire. Les auteurs ne nous ménagent pas dans ces trois lectures. C'est affreux.

Vraiment, l'histoire est extrêmement bien trouvée, c'est recherché et rudement mis en scène.


On voit également, qu'ils se sont bien documentés concernant certains troubles psychologiques. En effet, je ne suis pas spécialiste en la matière, mais ayant lu plusieurs témoignages à propos (je ne veux pas parler de quel trouble, car je ne veux pas spoiler) ça me semble assez réaliste.

Ce récit est une véritable tragédie, qui malheureusement je pense existe réellement. Mais quand parfois les services de la justice sont autant défectueux que les crapules, comment avancer ?

Mais comme le cerveau est complexe, pour se protéger de certains TRAUMAS, il va chercher des solutions afin de les contourner. C'est fascinant et effrayant en même temps.


Au travers de ces trois tomes, il s'agit d'un véritable voyage au sein de la psychologie humaine défaillante ou non.

Ce livre en particulier est très important, car il s'adresse directement aux victimes.

Le "pardon" y est clairement évoqué. Mais est-ce possible de tout pardonner ? Et comment faire son chemin de croix afin d'y parvenir ?

Peut-être que finalement nous ne sommes pas seuls et que nous avons besoin de l'aide d'autrui afin d'avancer . de passer à autre chose ?

Tout le monde n'est pas méchant, mais comment ne pas douter ?

D'ailleurs, moi qui fais toujours très attention, aux citations d'ouverture, les auteurs ont simplement noté :

" A vous qui avez pardonné. "

J'ai été profondément touché rien que par cette phrase.



Il vous faudra pour bien entrer dans l'histoire capter la manière d'écrire des auteurs qui est parfois juste imagée et philosophique.

Ils ne sont pas facilement accessibles, mais quand vous les aurez capté, quand vous aurez compris ce qu'ils dénoncent alors tout est joué pour vous.

L'avantage en ce qui me concerne, c'est que j'ai toujours apprécié les explorations du cerveau humain. Donc idéal !

Cependant, il y a toujours un petit "mais", j'ai été assez déçu par cette fin, qu'on en sache pas plus concernant certains individus, et surtout que certains protagonistes restent dans le flou. Surtout concernant Jeanette et Sofia.


Je vous souhaite une très bonne découverte, mais attention âmes sensibles s'abstenir.