Autant je garde un bon souvenir du Cuisinier ou de
Small World, autant on ne pourra pas dire que
Lila, Lila restera dans mon anthologie. Je n'irai pas jusqu'à dire que j'ai passé un mauvais moment de lecture, mais ce roman n'a rien de transcendant et s'avère globalement très prévisible. D'un côté, un jeune barman en quête de reconnaissance et qui cherche à se faire intégrer dans une bande à la mode. de l'autre, une jeune femme passionnée de littérature à séduire. Entre les deux, un petit mensonge, tout petit, mais qui va finir par emprisonner son auteur dans un cercle sans fin, chantage à l'appui.
Lila, Lila se lit bien, assez vite, nous embarque dans les coulisses du monde de l'édition, mais là encore,
Martin Suter aurait sûrement pu aller plus loin. Car l'un des reproches que je fais à ce roman est de ne pas oser aller aussi loin qu'on aurait pu l'imaginer. Concernant l'édition par exemple, on sent une certaine avarice chez l'éditeur de David, mais j'aurai bien aimé que cette idée soit poussée, développée, et que le jeune homme rencontre quelques soucis à ce niveau là également...