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4,18

sur 431 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Prenant.

Dans un pays fictif dictatorial à la culture et avancement technologique contemporains, qui ferait rougir de honte la Corée du Nord, un programme militaire oblige une classe entière de jeune adolescents à se battre à mort sur sur une île. Tous les coups sont permis. Il ne peut en rester qu'un.

Si le pays est fictif, l'oeuvre étant japonaise, vous n'aurez peut être pas tous les codes de lecture, mais cela passe très bien.
L'oeuvre est arrivée dans ma PAL au moment de la sortie des premiers Hunger Games, une dizaine d'année après. Avec polémique à la clé et faux procès en intention de plagiat. Cela a redonné de la visibilité à ce roman bien plus mature, adulte, édifiant et puissant que sa pale copie pour ado.

Loin d'être un roman gore ou d'action, loin d'un destination finale avec ses images et ses sanguinolentes et spectaculaires morts en cascade, Battle royale nous emmène dans les profondeurs de la psyché humaine en parcourant les 42 individualités, leurs réactions et leur passé.
Si ce n'est pas non plus une mièvrerie dégoulinante de bons sentiments pour future adaptation de blockbuster américain, les personnages principaux restent extrêmement attachants et le fil rouge de leur devenir nous pousse à dévorer ce livre.
On pourra s'agacer de quelques longueurs destinées à donner plus de profondeur à quelques futurs morts et de consistance à l'univers crée par l'auteur qui a l'intelligence de ne pas en faire une resucée de 1984 avec son cortège de « vous qui entrez ici, abandonnez tout espoir », car son roman aurait été alors trop glauque pour attirer les foules.

Il y a de l'espoir, souvent déçu, de la passion, des bons sentiments car aucun de ces jeunes n'étaient destinés à devenir des monstres. Un voyage au bout de l'enfer mais en croisière cinq étoiles.
A lire.
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C'est en 2022 que je me suis plongée pour la première fois dans ce roman, désormais classique de SF avant hunger game et les autres sagas qui ont suivi.
Je n'ai rien pu m'empêcher d'être étonnée quant au caractère actuel du livre! Si je ne savais pas qu'il avait été écrit en 1999 j'aurais très bien pu l'imaginer écrit ces cinq dernières années !
L'histoire est noire, bien ficelée, manie avec subtilité trahisons et espoirs, entraide et pétage de plomb.
Je dois quand même mettre un bémol, peut-être justement du fait de son écriture il y a 20 ans : les personnages féminins sont de deux types : soit la pauvre petite créature sans défense à protéger, soit la mante perverse sans scrupule sexualisée… Quel dommage!
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J'imagine que tout le monde connaît l'argument de cette histoire qui a notamment fait l'objet d'une adaptation cinématographique qui m'a semblé tout à fait honnête. Mais parlons du livre.

Dans un Japon contemporain mais dystopique, une classe d'élèves de troisième est lâchée sur une île déserte pour s'entretuer. le seul objectif est d'être le ou la seul(e) survivant(e), et un dispositif mortel décourage la coopération. Au-delà de l'aspect compte-à-rebours, concrétisé par un décompte du nombre de survivants à la fin de chaque chapitre, on est en droit de se demander comment remplir plus de huit cent pages en racontant les mille et une façons de mourir de la main des autres, ou de la sienne propre. Pourtant, la mayonnaise prend, on tourne les pages en s'attachant aux principaux protagonistes, et les histoires personnelles des uns et des autres dressent un portrait du Japon contemporain et du désarroi d'une partie de sa population qui sonne assez juste -- sans bien sûr prétendre à l'étude de moeurs ou à l'essai de sociologie. Au final un ouvrage qui se lit presque comme un thriller mais va plus loin que le simple divertissement, et a probablement mérité son succès.
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Ce livre avait atterri dans ma wishlist à la fin de ma lecture des "Hunger Games", quand je me suis rendue compte qu'un certain nombre d'avis disait que ces derniers n'étaient qu'une pâle copie de "Battle Royale". Il a rejoint ma PAL peu de temps après (grâce à la box à laquelle j'étais abonnée à l'époque) et y est resté très longtemps, j'ai même honte de dire que je l'avais complètement oublié... C'est le tirage au sort qui a sorti son numéro ce mois-ci (le 28 sur 617, c'est vous dire s'il attend depuis un moment...).
Alors effectivement, il y a de nombreux points communs. le "jeu" est le même, si ce n'est que l'un se déroule dans le futur aux États-Unis et l'autre en 1997 au Japon. Mais les "Hunger Games" sont plutôt gentillets par rapport à "Battle Royale". Ce dernier est trash, violent, sanglant. Les scènes de tuerie sont décrites dans le moindre détail et par moment, il faut avoir le coeur (et l'estomac) bien accroché.
Et pourtant, j'ai adoré ! Ce n'était pas gagné au début, il y a 42 élèves, avec des prénoms/noms qui se ressemblent tous les uns les autres. Ça n'a finalement pas été compliqué, l'auteur fait de temps en temps des rappels, qui m'a aidé à me remémorer les événements les concernant. Alors même s'il a fallu que je lève le nez de ma lecture de temps en temps sur certains passages plutôt gores, je l'ai dévoré car impossible à lâcher.
J'ai beaucoup aimé le dénouement, empli de surprises, de rebondissements, avec un retournement de situation que je n'attendais pas.
Au final, je ne crois pas qu'il soit judicieux de le comparer avec les "Hunger Games". Même s'ils se ressemblent beaucoup sur certains points, ils ne visent pas du tout le même public.
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Dans un pays imaginaire asiatique, chaque année en mis en oeuvre le programme gouvernemental Battle Royale. Son principe : une classe de troisième est sélectionnée au hasard et envoyée sur une île coupée du monde. Là, chaque élève reçoit une arme et va devoir combattre jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un seul survivant.

S'il a défrayé la chronique à sa sortie, et notamment du fait de son adaptation cinématographique, pour sa violence importante, « Battle Royale » n'en demeure pas moins un livre très intéressant à parcourir. le concept de départ est très original et le lecteur prend beaucoup de plaisir à suivre cette classe à travers ses (més)aventures. le fait que chacun dispose d'une arme différente, certaines étant très utiles (armes à feu, armes blanches, gilet pare-balle ou radar), mais d'autres beaucoup moins (fourchette, jeu de fléchettes, boomerang) et leur attribution au hasard permet de rééquilibrer les chances de victoire, pouvant composer les avantages ou faiblesses physiques des participants. Cela rend donc l'issue du programme, et donc du livre, totalement incertaine. La narration du livre est très dynamique, rythmée par les alternances de point de vue entre les différents et élèves. Elle permet ainsi au lecteur d'en apprendre plus sur leur passé, leurs motivations mais aussi leurs pensées e ressentis. Mais au-delà de la violence, le livre nus propose une réflexion sur survie dans les sociétés totalitaires. Pour s'en sortir il semble nécessaire de côté ses principes et d'oublier les notions de confiance, d'amitié et d'amour, qui paraissent totalement dépassés. Pour ne rien gâcher, le tout n'est pas dénué d'un peu d'humour (très) noir, comme pour faire passer la pilule de toutes ces morts.

Un roman très prenant qui mérite vraiment qu'on s'y attache et qu'on dépasse son image de livre ultra violent !
Lien : https://mangeurdelivres.word..
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J'ai aimé « Hunger Games », j'ai adoré « Battle Royale ». Par bien des aspects, les deux romans se ressemblent, mais cette dystopie est tout simplement plus profonde, plus perverse, plus violente, plus sanglante.
*
Elle nous emmène dans un monde uchronique où l'empire japonais a fait place à la République de Grande Asie. Cet empire, dirigé par un « ReichsFührer », a mis en place une politique totalitariste et isolationniste. Pour préserver ce régime de terreur et canaliser toutes les velléités de rébellion des citoyens, l'Etat a mis en place un programme d'expérimentation. Chaque année, une classe de 3ème est choisie pour s'entretuer jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un seul, l'objectif affiché étant de recueillir des données statistiques à but militaire sur le temps mis par le gagnant à exterminer toute sa classe !
*
Pour la 12ème session, la classe de 3ème B du collège de Shiroiwa qui pensait partir en voyage scolaire se retrouve sur une île dont l'emplacement est tenu secret pour la durée de l'expérimentation. Pendant trois jours, quarante-deux adolescents de quinze ans vont se battre à mort avec des armes que l'on met à leur disposition. le survivant gagne le droit de vivre au frais de l'Etat jusqu'à sa mort.
Quels choix ont-ils ? Tuer ou être tué ? Trahir ou faire confiance ? Se révolter ou subir ?
*
Après un premier chapitre un peu soporifique avec des noms japonais difficiles à retenir, l'intrigue devient vite prenante. J'ai eu très peur de me perdre dans tous ces noms, à devoir me faire une liste, mais non pas du tout. Les personnages sont bien décrits : ils ont une personnalité, un vécu ou des projets qui les différencient les uns des autres.
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Plusieurs éléments font la force de ce roman.
Contrairement à « Hunger Games » où Katniss Everdeen était l'héroïne, dans ce roman, nous suivons plusieurs élèves, et il est donc très difficile de savoir qui va gagner au final. le dénouement, riche en émotions, tient en haleine jusqu'au bout et le final est saisissant, inattendu.
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A cela s'ajoute l'immoralité de ces jeux car les candidats se connaissent, sont amis depuis l'enfance pour certains. Plusieurs stratégies se mettent en place, mais les candidats se rendent compte, très vite, voire trop tard, qu'ils ne peuvent pas se faire confiance. Les meilleurs amis deviennent le plus souvent des meurtriers. L'une d'entre elles dira : « Moi, je préfère être le bourreau que la victime, c'est tout. »
Le côté psychologique est beaucoup plus approfondi que dans « Hunger Games », montrant un large panel de caractères et de comportements différents. Chaque chapitre permet de faire connaissance avec un ou plusieurs collégiens, terrifiés ou terrifiants, crédules ou déterminés, manipulateurs ou sincères. On hait certains, on s'attache à d'autres, mais pas trop longtemps, car à la fin, il ne doit en rester qu'un seul !!
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Le dernier point que j'ai retenu est une critique assez acerbe de la société et de la politique du Japon avec l'idée d'une jeunesse sacrifiée.
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J'ai passé un très bon moment de lecture. La lecture est tellement addictive que les 800 pages du livre s'avalent en un rien de temps ! Un très bon roman qui séduira sans aucun doute les fans de la trilogie « Hunger Games ».
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Avant la série Hunger Games, il y a eu Battle Royale. Les ressemblances sont à ce point inouïes qu'il semble impossible qu'un roman n'ait pas influencé l'autre. Dans l'oeuvre de Koshun Takami, écrite et se déroulant dans un univers dystopique à la fin du XXe siècle, l'empire japonais est devenu la République de Grande Asie dirigée par le Reichsführer. Est-ce que la Seconde Guerre mondiale aurait tourné en faveur de l'Axe ? Ou est-ce que la défaite aurait plongé le pays du soleil levant encore davantage dans le totalitarisme ? Ce n'est jamais éclairci mais je suppose que ce n'est pas si important. Il suffit de savoir que, chaque année, on procède au Programme. Il s'agit d'une simulation (très réelle) de combat : «laisser se battre entre eux les élèves d'une classe jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un seul survivant, l'objectif étant de recueillir diverses données statistiques sur le temps mis par le champion à exterminer le reste de la classe.» (p. 51) Par la force des choses, c'est devenu un outil de propagande.

Cette explication ne m'a pas complètement convaincu. À quoi servent ces données ? Pourquoi recourir à ce moyen en particulier pour les recueillir (n'en existerait-il pas d'autres moins couteux en vies humaines) et, surtout, pourquoi y recourir depuis si longtemps ? On y sacrifie année après année cinquante classes de 42 élèves, soit 2100 jeunes. C'est beaucoup d'adolescents à envoyer à l'abattoir ! À part le Programme, le reste de l'univers n'est pas particulièrement expliqué, encore moins décrit. Les quelques souvenirs racontés en flashback ne laissent deviner qu'un pays assez semblable au Japon moderne, exception faite du régime totalitaire.

Quoiqu'il en soit, on ne s'y attarde pas. Assez rapidement, les adolescents sont transportés sur une île et, tout aussi rapidement, la violence commence. En effet, dès les premières minutes du «jeu», les participants tombent les uns après les autres. La première journée est un véritable carnage. Ceci dit, c'était nécessaire : 42 jeunes, ça fait beaucoup de personnages à retenir. Surtout avec tous ces noms japonais qui peuvent devenir difficile à mémoriser ou distinguer. Même après que la moitié fut tombée, je mélangeais encore plusieurs des survivants.

Heureusement, l'intrigue suit principalement une poignée des adolescents, en particulier Shûya Nanahara (un athlète un peu rebelle (selon les critères japonais)), Noriko Nakawada (la copine de son meilleur ami) et Shôgo Kawada (le survivant d'un des Programmes de l'année précédente). Ces trois-là formeront assez tôt une alliance qui leur permettra de figurer parmi les derniers survivants. Puis, l'intrigue attache une certaine importance à d'autres qui qui luttent pour leur survie comme Shinji Mimura (le génie informatique) ou d'autres qui se lancent à fond dans le jeu, indifférents à tuer tout le monde, comme le froid et calculateur Kazuo Kiriyama.

La plupart des autres adolescents ont droit à une quelconque présentation, allant de quelques lignes à quelques pages. À leur minute de gloire, en quelque sorte ! En fait, c'est plutôt intelligent de la part de l'auteur (ou cruel, selon le point de vue) : beaucoup de ces personnages secondaires et leur petite histoire personnelle, ils sont présentés quelques moments seulement avant leur mort. Ainsi, on les apprivoise, on apprend à les connaître, à s'intéresser à eux alors qu'il est presque trop tard.

Parlons-en, de leur mort ! Certaines scènes sont assez crues. Je dois reconnaître l'imagination de l'auteur. Prévoir la chute d'autant de jeunes sans que ça devienne répétitif, c'était tout un défi. le lecteur a droit è des duels, des luttes serrées au corps à corps, des attaques embusquées, des fusillades, des explosions, des empoisonnements, etc. Que ceux qui n'aiment pas la violence s'abstiennent.

Un autre aspect dans lequel l'auteur excelle, c'est dans le suspense. Et ça, du début jusqu'à la fin. Ceux qui semblent les plus forts tombent rapidement, ceux qui sortent indemne de duels époustouflants meurent bêtement peu après, ceux qui en réchappent de peine et de misère, blessés, restent en vie plus longtemps que ce à quoi on se serait attendu. C'est le monde à l'envers. Mais bon, quand l'instinct de survie est en jeu, n'importe quoi peu arriver. Aussi, véritables intentions de plusieurs adolescents restent cachées. Dans un jeu où seul le dernier survivant gagne, est-il possible de faire confiance aux autres ? Même aux amis d'enfance ! Certaines alliances se créent, mais constituent-elles un moyen de survie temporaire ? Qui trahira qui ? Dans un tel contexte, que valent l'amitié et l'amour ?

En somme, comme pour beaucoup de romans de science-fiction, l'idée est original mais le style est plutôt ordinaire. On est entrainé par l'action et le suspense (très réussis) mais on y retrouvait beaucoup de longueurs. Une fois la lecture terminée, qu'en reste-t-il ? Je l'ai appréciée sur le coup mais ce n'est pas le genre de livre que j'aurais envie de relire.
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Pour la classe de 3èB du collège municipal de Shiroiwa, ce qui aurait dû être un sympathique voyage scolaire se transforme en cauchemar lorsque, après avoir été endormis par un gaz, ils se réveillent dans une salle de classe inconnue devant trois soldats armés et un homme qui prétend être leur nouveau professeur principal. La surprise passée, s'installe la terreur. Leur classe a été choisie pour participer au Programme. Et le principe en est simple : ils sont 42 et à la fin il n'en restera qu'un. Lâchés sur une île déserte de la mer de Seto, ils ont pour seule consigne de s'entretuer...

Dans un Japon devenu La Grande République d'Asie, un régime totalitaire commandé par un Reichsführer, le Programme peut concerner à tout moment n'importe laquelle des classe de 3è. Les élèves sont alors isolés, souvent sur une île, armés et le cou enserré d'un collier explosif qui permet de les localiser et de les éliminer s'ils pénètrent dans une zone interdite ou si le commandant estime que le jeu traîne en longueur.
Bien sûr c'est un choc pour ces adolescents qui n'imaginaient pas devoir un jour faire du mal à un camarade de classe, un ami peut-être. Certains, naïfs, ne peuvent croire qu'un des leurs se prendra au jeu et pourtant, la 3èB du collège municipal de Shiroiwa n'est pas composée d'enfants de choeur. C'est une classe hétéroclite avec ses sportifs, ses geeks, ses mauvais garçons, et les filles ne sont pas en reste, parmi elles, certaines sont douces, amoureuses, bonnes élèves, d'autres sont plus délurées, pragmatiques, prêtes à tout pour sauver leur peau.
Car là est bien le problème auxquels ils seront confrontés : à qui se fier ? Quand les amis d'hier deviennent des ennemis sanguinaires, quand accorder sa confiance peut s'avérer fatal, on ne peut plus compter que sur soi-même et affronter son destin.
Parmi les élèves, Shûya Nanahara, sportif accompli et fan de rock américain, une musique jugée subversive par le pouvoir en place, imagine réunir ses camarades pour tenter d'attaquer les militaires qui les surveillent. Mais cela reste un voeu pieux et très vite les morts s'enchaînent. Pourtant, il réussit à retrouver la jolie Noriko dont son meilleur ami était amoureux et s'associe à Kawada, un nouvel élève venu de Kobé. le trio ainsi constitué va essayer de survivre, porté par Kawada qui aurait LA solution pour s'évader de l'île. Mais pour cela il faut survivre au milieu des tirs, des attaques surprises, des trahisons, des faux rapprochements...
Souvent comparé à Hunger Games, Battle Royale est à la fois plus dur et plus fin que son célèbre successeur. Plus dur parce que le sang coule à flots, que les meurtres sont décrits avec minutie dans toute leur horreur, parce qu'il ne faut s'attacher à aucun personnage tant il est susceptible, bon ou mauvais, de se faire trucider la page suivante. Et plus fin parce que la psychologie des personnages est plus approfondie et les mécanismes de survie mieux analysés. C'est aussi un roman plus politique, un pamphlet contre le Japon, décrit comme une société obéissante, peu prompte à se rebeller contre les décisions iniques du pouvoir, un pays apte à basculer vers la dictature avec l'accord tacite d'un peuple de moutons.
Mais Koushun Takami sait doser ses effets et au milieu de toute cette noirceur il ménage à son lecteur des plages d'éclaircies illuminées par l'amour, l'amitié vraie et la possibilité pour chaque individu de rester humain et intègre en toute circonstance. Ainsi que de vraies pistes de réflexion sur les sentiments, la confiance, l'instinct de survie, le sens moral, la politique.
Même si le style n'est pas fabuleux, Battle Royale se dévore tout de même de bout en bout et réserve son lots de surprises jusqu'à la toute fin. Glaçant et réaliste.
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Malgré ses plus de 800 pages c'est un livre qui se lit assez vite, l' écriture est simple, le fait que tous les adolescents se connaissent ajoutent une dimension psychologique très intéressante cependant ces analyses de comportement ont tendance à être utilisé et réutilisé sans grand changement par l'auteur.
Il y a peu de moment de répits pour le lecteur, il y a 42 élèves au début et presque 42 morts à la fin, chacun des décès faisant l' objet d' une description détaillée des circonstances dans lesquelles il se sont produits. Pour moi un peu long et inutile, tout comme d'ailleurs l' incroyable énumération de la collection d' arme à feu mis à leur disposition et de leurs caractéristiques.

Un livre lu par curiosité, je souhaitais voir dans qu' elle mesure les Hunger Games pouvaient bien ressembler à ce livre.
Curiosité satisfaite, à vous de voir pour moi ce sont avant tous des livres construits, conçus et écrits pour être des succès commerciaux.
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Cette lecture est une véritable tuerie ! (mauvais jeu de mots, je sais)
le fait est que j'ai passé un super moment de lecture. Suspense et émotions sont au rendez-vous, alliés avec un style d'écriture simple, mais original : que demander de plus ?

Il y a quelques points négatifs, mais dans l'ensemble, ce livre a tout ce qu'il faut pour être excellent.
D'abord l'histoire : 42 élèves sur une île pour s'entretuer. Forcément, le lecteur va frissonner, se demander à qui faire confiance, qui se cache derrière ces buissons, en même temps que les personnages.
On a une narration quasi-omnisciente, ce qui est très appréciable : on ne loupe aucune facette, on connaît les intentions des victimes et des meurtriers. le souci, c'est que l'auteur prend un malin plaisir à nous faire aimer les personnages juste avant leur mort, oups ! Il y a donc pas mal d'émotions. Mais cela nous amène à un petit point négatif. Si l'auteur a mis un point d'honneur pour nous montrer un large éventail de psychologies différentes, avec des réactions diverses et variées, il y a un élément largement central : l'amour. Sérieusement, dans une classe d'élèves de 15 ans, autant d'élèves amoureux (avec un grand A), ça fait beaucoup, surtout quand la moitié des amoureuses le sont du même garçon...
le roman atteint donc les deux extrêmes : un certain trash (tueries en série variées, notamment une personne qui se fait gentiment énucléer) et une petite sensiblerie (du genre : « "Je t'aime." Ce furent ses derniers mots. »). Ca ne m'a pas spécialement dérangée sur le coup, mais cela enlève un certain réalisme, alors que c'est justement ce réalisme le point fort du roman (par rapport à Hunger Games, en tout cas).
D'ailleurs, un autre élément négatif, c'est la présence, comme par hasard, d'un type qui ne ressent plus aucune émotion, qui devient un tueur sans pitié. C'est nul, parce que ça casse l'esprit « imprévisible » de chaque joueur et ça enlève du réalisme.

En tout cas, j'ai été accrochée tout au long de ma lecture, j'ai tremblé pour Shuiya et Noriko (et pour les autres que j'aimais bien : Takeko, Shinji, Kaweda…).
Et j'ai beaucoup aimé le ton pince-sans-rire de l'auteur, sa manière cynique de se moquer de certains personnages… Cela ajoute une légèreté bienvenue au livre.
Un sacré pavé, que je recommande aux lecteurs ayant le coeur bien accroché !
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