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4,18

sur 430 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce que j'ai ressenti:…Foudroyante Battle de coeurs battants…



Au final, il n'en restera qu'un…

Ceci n'est pas une mauvaise blague, ni la bande annonce de « The Voice »… Les « Battle » sont bel et bien mortels, cruellement réels, sauvagement sanglants. Cette classe de 3ème n'aurait jamais pensé être l'élue du Programme, et pourtant, il va falloir à ses jeunes gens beaucoup de courage et de détermination, pour ce réveil effroyable sur cette île retirée, terrain de jeu miné, il faudra survivre… Survivre aux autres.

« Aujourd'hui, mes petits amis, vous allez vous amuser à vous entre-tuer! »

Quand tu tiens en main ce beau volume de quelques 800 pages et que tu devines par avance, que ça ne va pas être de la guimauve: prévois-toi dans ton planning, une sacrée plage de moments dans lequel tu vas pouvoir te confronter à l'ignoble, à l'éventuel monde imaginaire de violence extrême , et appréhender une nouvelle façon de jouer. Je te mets juste en garde, ô toi le lecteur curieux, parce que ça envoie niveau émotions diverses ainsi que mises en scènes atroces…Et pourtant, il y a une certaine addiction qui se crée, car tu ne peux laisser à leur triste sort, ses enfants…Jusqu'à la dernière page, tu espères : que le jeu s'enraye, que l'humanité triomphe…

"Ni peur, ni doute, jamais…"

Koushun Takami ne se contente pas de livrer une histoire morbide sans morale, non, il nous livre dans cette trame d'horreur, une étude psychologique de la peur, avec en exemple, des adolescents pleins de sentiments contraires dû à leur âge difficile, sur une aire prédéterminée, avec une règle du jeu implacable. Il nous fait réaliser à quel point le doute peut envahir les esprits fragiles, comme il s'insère insidieusement dans les comportements, jusqu'à quel point, il peut rendre fou…Une classe entière de gamins, plus ou moins unis dans le quotidien va être contrainte d'éliminer, un à un, ses camarades, au dépit de l'amitié, au détriment de l'amour…Il suffit d'une étincelle, parfois, pour que le carnage se déclenche…L'auteur réussit le pari à créer cette atmosphère de tension très particulière de confiance bafouée, au delà des volontés premières des participants. C'est le Jeu, parce que l'Autre le joue. C'est l'Instinct de survie qui domine parce que les règles sont ainsi. Toute l'horreur se tient là, toute l'intensité se joue là. Dans cet unique sentiment: la peur…

"Parce que si tu commences à douter, alors oui, tu peux douter de tout, absolument de la moindre petite chose, tu peux douter. Mais si tu doutes de tout, il faudra que tu t'entoures de tellement de précautions que tu ne pourras bientôt plus bouger le petit doigt."

Si les minutes et l'espace de jeu se réduisent inexorablement pour ces petits héros malgré eux, pour toi aussi, lecteur, le temps prend soudain une autre forme, il s'étire aux souffles de vie qui se perdent… Te voilà confronté à un régime politique totalitaire, à une hécatombe d'innocents, à l'horreur de Battle Royale. J'ai lu ses pages, avec la gorge serrée, heureusement qu'il y avait des notes de douceur auxquelles se raccrocher parfois, mais clairement ce livre te hante. Cette folie t'accompagne dans ton espace intérieur, te déstabilise dans cette illusion de jeunesse candide, te frappe aussi sûrement que le plus déterminé des joueurs, t'atteint en plein coeur de tes convictions utopistes…

S'il n'en restait qu'une, pour vous convaincre de lire ce livre, je serai celle là…

Ma note Plaisir de Lecture 10/10.


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Comme beaucoup, j'ai lu Hunger Games et puis j'ai entendu dire qu'il était inspiré d'un roman encore plus noir, Battle royale.
Plus noir, il l'est indéniablement, mais pas seulement. Les aspects psychologique et politique y sont traités de manière bien plus poussée, puisqu'ici les jeunes participants sont des camarades de classe.
Imaginez-vous. Vous êtes en classe de 3ème, en plein préparatifs pour une sortie scolaire. Mais vous vous réveillez avec vos camarades dans une salle lugubre, face à un professeur d'un genre spécial, pour le plus ignoble des jeux : une île, des armes, un seul survivant.
Impossible de tuer ses amis ? Pas si sûr, Koshûn Takami décortique l'âme humaine dans cette dystopie qui semble terriblement plausible, et dans laquelle les messages sur la politique en Asie (et ailleurs) ne manquent pas.
Les 800 et quelques pages ne seront pas un souci, tant ce roman vous tiendra en haleine et à bout de souffle dans cette course effrénée pour la vie.
Alors, et vous, seriez-vous le tueur ou le héros ?
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Avertissement : Battle Royale peut générer des troubles momentanés dans votre quotidien (cauchemars, insomnies, nausées). Chez certains lecteurs, cet ouvrage peut également occasionner un dédoublement fonctionnel : assurez-vous donc que vous pouvez lire en vidant votre lave-vaisselle, en vous brossant les dents, en marchant (!) – liste non exhaustive – avant de vous lancer.

Vous l'aurez sans doute compris, Battle Royale exerce une attraction hors du commun.

Il agit sur l'humain comme un aimant dont les pôles seraient différents – oui car je rappelle que les pôles identiques, eux, se repoussent et je ferme cette parenthèse électro-magnétique avant de perdre définitivement votre attention. Il est donc absolument impossible, et ce bien qu'il ne soit pas exempt de défauts, de le lire autrement qu'en le dévorant.

Cette accoutumance résulte selon moi de la combinaison de deux éléments : une intrigue angoissante qui attise fatalement la curiosité morbide du lecteur (puisqu'il ne peut en rester qu'un, qui diable va s'en sortir ?) et une construction narrative plurielle qui alterne, à chaque chapitre ou presque les points de vue – construction qui semble d'ailleurs avoir le vent en poupe ces derniers temps cf. Sorry ou encore Game Of Thrones. Battle Royale repose, en conséquence, sur une structure sadomasochiste qui dépeint des personnages voués à mourir.

L'unique oeuvre de Koushun Takami est donc indissociable d'une extrême violence : physique d'une part car l'auteur y décrit avec un réalisme mi gore mi glacial les différents meurtres, psychologique d'autre part car il y révèle avec une minutie particulièrement déstabilisante les réactions de tout à chacun face à une mort programmée. D'une certaine manière, Koushun Takami reprend la plus célèbre des interrogations littéraire ("To be or not to be, that is the question") mais y insuffle une intensité nouvelle : assassiner ou être assassiné ?

Parce qu'il anéantit toute frontière entre victimes et bourreaux, Battle Royale livre, selon moi, avant tout une réflexion morale. Il oblige en effet à redéfinir complètement nos présupposés éthiques : est-il acceptable de tuer pour survivre (autrement dit, la fin justifie t-elle les moyens ?). Au gré des chapitres, Koushun Takami pose également la question la plus fondamentale en matière de relations humaines : peut-on – et surtout faut-il – avoir confiance ? Cette interrogation est d'autant plus cruciale que l'amour et l'amitié s'évaporent aisément dans un monde alternatif comme celui-ci.

L'auteur rend donc compte, à mon sens, d'une crise humaine généralisée mais pas que. En effet, Battle Royale est également un roman satirique qui analyse de manière acerbe les mécanismes sur lesquels repose une dictature. Il dénonce notamment l'acceptation tacite voire la passivité totale des citoyens qui, disons le clairement, tolèrent qu'un tel programme subsiste et tue leurs enfants. L'absurdité et la cruauté – les armes étant distribuées au hasard, certains doivent combattre avec des armes à feu, d'autres avec une fourchette... – font quant à elles indubitablement écho au nazisme et plus spécifiquement aux camps de concentration.

Cette chasse-à-l'homme se déroule en effet sur une île où cohabitent règle et désordre, un monde où la discipline temporelle, spatiale et hiérarchique coïncide étrangement avec un dérèglement total des valeurs, voire une absence totale de logique. Or il est vrai que si l'on s'attarde ne serait-ce que sur l'organisation de la terreur durant la Seconde Guerre mondiale – le sadisme mêlé à un semblant d'incohérence terrorisait d'autant plus les déportés – il semble que tout ait été régi à la perfection. Cette dualité permanente et propre aux deux univers renvoie donc, indirectement, au caractère ubuesque dont parle David Rousset dans L'Univers concentrationnaire pour qualifier les camps.

Afin sans doute d'édulcorer quelque peu cet univers, Koushun Takami glisse toutefois dans son roman pléthores d'amourettes qui confèrent, toutes, une tonalité "fleur bleue" au récit ce qui peut agacer les lecteurs les moins tolérants. J'ai également noté quelques invraisemblances telles que l'extrême maturité de certains personnages alors qu'ils n'ont que 15 ans ou encore la composition étonnamment diversifiée de la classe (prostituées, sociopathes, athlètes, McGyvers en devenir...). Autre bémol, le traitement assez stéréotypé des personnages (je pense notamment à Mitsuko Soma et Sho Tsukioka mais ne peux malheureusement pas vous en dire plus) et également à la psychologie du héros qui est, ô surprise, le rebelle-sportif-artiste (la totale quoi !).

Difficile toutefois d'en vouloir à un auteur dont le récit est parsemé de Bruce Springsteen ("Cause tramps like us, baby we were born to run").

À mi chemin entre le thriller, la dystopie et le roman gore, Battle Royale est donc un ouvrage singulier, à la fois naïf et cruel, qui parvient à à captiver de bout en bout – on doute jusqu'à la dernière page – et qui propose une réflexion éthique et politique résolument moderne.

Un grand classique.

Plus de détails (mes rubriques "n'hésitez pas si ; fuyez si ; le petit plus ; le conseil (in)utile, en savoir plus sur l'auteur") en cliquant sur le lien ci-dessous.
Lien : http://blopblopblopblopblopb..
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J'étais tombée sur Battle Royale à la bibliothèque, et je l'avais emprunté sans trop réfléchir. En tant qu'immeeeense fan d'Hunger Games, je m'étais dit que ça avait des chances de me plaire.
Résultat ?
C'est un coup de coeuuuuuuuur, mais ouiiii !!

Effectivement, Hunger Games est une version plus moderne de Battle Royale. Ici c'est plus "rapide", il n'y a pas toute la mise en scène qu'il y a dans Hunger Games : non, nous sommes dans l'action direct. Ce qui diverge avec la trilogie de Suzanne Collins, c'est aussi qu'ici, ce sont des camarades de classe. Hmm, oui, ça joue. Les personnages ont tous mon âge, donc je m'y identifie plus facilement. (même si je pense que si j'avais dû être dans Battle Royale, j'aurais probablement crevé dès les premiers instants, mais bon...)

Bref. Au premier chapitre, j'ai eu peur, car comme c'est une oeuvre japonaise, je ne suis pas habituée et pour moi tous les noms se ressemblaient. J'étais donc en train de me dire que je n'arriverais jamais à retenir les prénoms des personnages.
Mais honnêtement... ça allait, et j'ai accroché dès le début. On est embarqué avec la classe de 3B. On n'a pas envie de s'attacher à eux sachant ce qui les attendent, mais c'est impossible, surtout qu'on a le point de vue de tous les personnages (contrairement à Hunger Games !), et un chapitre suffit à nous attacher au personnage en question (ou à le détester, à voir)... Ce qui est assez sadique vu que peu de temps après on le voit mourir...

Donc, non, ce n'est pas gai. L'histoire est sombre, sanglante, c'est bien plus dur qu'Hunger Games (qui à côté fait vraiment très soft !). Après ça ne m'a pas dérangé, même si visualiser les morts dans mon esprit me faisaient grimacer xD. Je ne crois pas que je verrai le film vu ma sensibilité... :')
N'empêche que, clairement, les décès des personnages les uns après les autres m'ont attristé pour la plupart. C'est horrible, y a pas d'autres mots... :/ (surtout pour deux morts en particulier, mais je ne les citerai pas pour ne pas spoiler)

Et... la fin ?
La fin... ?
Comment vous parler de cette fin ???
Cet ascenseur émotionnel que j'ai eu en lisant les quarante dernières pages d'un coup !?
Quatre retournements de situations en quarante pages, non mais vous imaginez ??
Non sérieusement, je n'en suis toujours pas remise. Mais c'était très fort de la part de l'auteur, je ne peux le nier !
N'empêche que j'étais pas bien, vraiment... 0_0 Les lecteurs de ce livre comprendront, je pense... xD

Bref, c'était incroyable. J'ai a-do-ré. J'ai lu des critiques géniales sur ce livre, bien rédigées et très constructives. Ma critique n'a rien de tout ça, mais elle exprime juste à quel point j'ai aimé ce roman et à quel point l'histoire est addictive !!
Un roman noir, tragique, dur, mais qui traite aussi de certains sujets comme l'amour et l'amitié...
C'est un coup de coeur, cela ne fait aucun doute !

Après... même si, certes, Hunger Games à côté, est un cran en-dessous, je préfère quand même HG, qui restera toujours pour moi une trilogie coup de coeur symbolique à mes yeux. :) Battle Royale ne le dépasse pas car ce que j'aime dans Hunger Games, ce n'est pas seulement la partie dans l'arène. C'est tout ce qu'il y a autour, cette mise en scène, justement, ainsi que la révolte du tome 3, et les personnages. c'est ce qui me fait autant kiffer cette trilogie, en plus de l'arène.

Mais Battle Royale restera longtemps dans ma mémoire, et je le conseille très vivement à tout le monde !!

Foncez lire ce pavé !! :) (surtout si vous avez aimé Hunger Games ! c'est très différent, mais d'un autre côté c'est le même principe de base ^^)
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Un roman qu'on pourrait qualifier de roman-jeunesse puisque c'est un texte facile à lire, qui met en scène des adolescents (et qu'on n'y retrouve pas de scènes de sexualité explicite)...

C'est l'histoire d'une classe de 42 jeunes de l'imaginaire « Grande Asie » qui sont déposés ensemble sur une île et qui doivent s'entretuer, car un seul d'entre eux doit en sortir vivant. Un peu comme dans les plus récents « Hunger Games », mais dans un tout autre contexte : ce sont des jeunes qui se connaissent et ils ne sont pas sous l'oeil de la caméra.

Vous aurez compris que ce roman à suspens contiendra donc des morts atroces, de la douleur et des descriptions sanglantes, mais dans cette brique de 800 pages, il y a de la place pour beaucoup d'autres choses, des questions proches des adolescents :

— L'Amour, qu'est-ce que l'amour? Les émois secrets, pas toujours réciproques… L'amour différent du désir ou de la popularité... L'Amour, est-ce que c'est faire confiance à l'autre, tout faire pour retrouver son amour et se soucier du bien-être de l'autre au risque de sa vie? Est-ce que c'est préférer mourir ensemble plutôt que de vivre sans l'autre? Un peu de romantisme et de douceur dans ce chaos mortel…

— Qu'est-ce que l'amitié? Connaît-on vraiment les gens qui nous entourent? À qui ferait-on confiance au point de risquer sa vie? Les autres sont-ils sincères ou veulent-ils nous utiliser pour nous trahir ensuite? La faillibilité du jugement qu'on porte sur les autres, mais surtout la valeur de l'amitié vraie qui aide à survivre…

— Comment réagir dans des situations critiques? La peur, la panique peuvent-elles engendrer la violence? Avec des agressions qui se prennent pour des défenses légitimes? Même si la Battle Royale n'existe pas, n'est-ce pas les mêmes réactions qu'on retrouve en temps de guerre? Les combattants ne ressemblaient-ils pas aux appelés des conscriptions obligatoires? de la psychologie humaine pour comprendre ce qui arrive…

On peut aussi y trouver d'autres thèmes comme la musique, la mode, une réflexion sur la société et le conformisme social, l'absurdité d'une situation qui se perpétue parce que personne n'ose l'arrêter…

Un bon roman pour ceux qui sont jeunes ou ceux qui veulent se souvenir de l'avoir été…
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J'avais très envie de lire ce livre depuis bien longtemps, encore plus après ma lecture de Hunger Games, afin de voir ce que la version japonaise de l'idée pouvait donner. Grand bien m'en a pris, car l'auteur nous offre ici un roman tout bonnement incroyable! Ce huit-clos palpitant, angoissant, fut largement à la hauteur de mes espérances.

Nous sommes transportés dans un monde qui pourrait être le nôtre. Les pays, les gens, les villes, ressemblent à ce que nous connaissons si ce n'est qu'une puissance asiatique contrôle une grande partie de la terre. Cette puissance est construite sur un système ressemblant très fortement à celui des nazis, avec les mêmes grades et un même type de dirigeant. Dans ce système totalitaire exigeant et violent, chaque année une classe de 3ème est choisie au hasard et envoyée pour un massacre en masse sur une île solitaire vidée de ses occupants.

Commence alors une Battle grandeur nature où un seul survivant pourra rentrer chez lui. Les élèves vont donc devoir s'entretuer pour s'en sortir. Mais tous ne voient pas cette obligation de la même manière et les comportements des uns et des autres vont être très différents entre naïveté, sadisme, violence, manipulations et autres. Autant dire que le rythme est soutenu et l'ambiance oppressante puisque nous suivons les différents élèves dans leur calvaire quotidien.

Du coup, le début est un peu compliqué car nous avons quand même 42 personnes au départ de la Battle! Autant dire que les noms se mélangent vite et qu'il est parfois difficile de se rappeler qui ils sont. Pourtant, cela ne gêne en rien notre compréhension, car il faut bien admettre que le nombre descend assez vite... Aussi le tri se fait rapidement! J'ai adoré découvrir les différentes réactions et points de vue face à cette épreuve. Tout le panel du genre humain nous est présenté dans sa noirceur, sa bonté, sa confiance en l'autre... ou non...

Vraiment je n'ai rien à lui reprocher! le récit est très bien ficelé et l'attente insoutenable. Nous angoissons autant que les personnages et la sensation d'être enfermés avec eux sur cette île est très forte, ce qui rend le livre d'autant plus palpitant. le système totalitaire est aussi très bien présenté et très intéressant à découvrir. L'auteur a pensé à tout jusqu'aux moindres détail, de quoi nous donner envie d'en apprendre toujours plus. Ce livre est un pavé, oui, mais l'ennui n'est pas au rendez-vous, même dans les phases plus descriptives. Attention toutefois à quelques passages bien sanglants lors de certains meurtres qui pourraient choquer les âmes sensibles.

En bref, j'ai dévoré ce roman et je ne suis pas prête de l'oublier! Cette petite perle vaut le détour et mérite d'être découverte bien plus que Hunger Games qui passe pour un enfant de coeur à côté (enfin à mon avis), ce qui est tout à fait normal en fait puisque ce dernier est un peu plus jeunesse. Si vous ne l'avez pas lu, jetez-vous dessus le plus rapidement possible, car vous passeriez à côté d'un chef-d'oeuvre indémodable!
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Lorsque j'ai reçu ce roman et que j'ai vu qu'il y avait 830 pages, j'ai eu un peu peur alors j'ai lu les 60 premières pages et j'ai redéposé le livre car cela ne m'emballait pas plus que ça, je vous préviens les premières pages sont carrément indigestes. Déjà sont mentionnés dans ces premières pages les noms des 42 participants, des noms et prénoms japonais et là wouhhh on se dit mais comment visualiser ces personnages???? Comment s'imprégner de cette histoire? comment????

Bref je me suis forcée et à partir de là je n'ai plus lâcher mon livre une minute : en cuisinant, tard le soir, sur ma pause midi au boulot et là moi qui m'était donné 10 jours pour le lire, en 3 jours il était bouclé et sincèrement j'en redemande.

L'histoire est atroce, je vous préviens: Chaque année une classe de 3e est choisie au sort pour participer à une mission étrange : La Battle Royal : Leur mission : S'entre-tuer jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un. Cela ne vous dit rien? Si vous je vous dis Hunger Games??? Bon je ferai le rapport entre les deux plus loin dans ma chronique.

Revenons à l'histoire. La Battle Royal commence, tous lâchés dans une île ils n'ont qu'une mission s'entre tuer. Sous le commandement très précis d'un satyre qui leur annonce très souvent les “morts”, qui leur dit dans quel secteur ils ne peuvent pas aller sous peine de se faire exploser, etc….Mais personne n'a réellement envie de tuer ses camarades de classe et pourtant….pourtant c'est ce qui se passe.Ils combattent à mort, du haut de leur 15 ans : par peur, par conviction, par défense…Bref les combats sont atroces et j'ai suivi les aventures de ces “enfants” comme si je les connaissais… On passe très vite de 42 à 20 donc les personnages sont plus simplement reconnaissables.

J'oubliais de mentionner que lorsque j'ai pris gout au livre, j'ai regardé toutes les vidéos sur youtube qui auraient pu m'aider à visualiser les personnages et cela ne m'a donné qu'encore plus l'envie de lire et lire et encore lire. En effet, je suis ravie de n'avoir pas vu le film avant car j'ai pu apprécier toutes les “tensions” du livre et sans me douter une seule seconde de la suite… J'ai aimé découvrir la destinée de chacun des personnages.

J'ai pris 3 personnages à coeur, je les ai suivi comme si j'étais avec eux, je les ai aimé et ils m'ont touchée et émue…Je les adore, un trio qui m'a donné d'énormes émotions. Un gros gros coup de coeur pour Kawada qui fut mon personnage favori, tant par son savoir vivre, son histoire passée, sa morale, son courage et son dévouement.

Le style de l'auteur est absolument parfait : pas une seconde je n'ai voulu faire une pause, il nous tient en haleine, après chaque chapitre, ma seule envie était de continuer encore et encore mais attention aux âmes sensibles, certaines scènes sont assez atroces et dures.;.Il faut s'accrocher, et on se demande comment on peut en arriver là, comment on peut enfoncer une faucille dans le crâne de sa meilleure amie ou mitrailler son amoureux.

Alors on se dit qu'à la fin il n'en restera qu'un et puis bon voilà mais les choses- sans spoiler bien entendu- ne se terminent pas comme prévu donc je vous promets une fin inattendue….Bravo encore à l'auteur….

Je tiens à rajouter que nous vivons ici dans un pays ou tout est interdit et ou il faut suivre des règles de conduite très strictes. le Rock”n”Roll par exemple est interdit. Je suis par contre étonnée que dans un pays aussi surveillé nous rencontrons des adolescentes de 14 ans qui ne sont plus vierges depuis de nombreuses années, qui font de la prostitution ou qui prennent des drogues plus illégales les unes que les autres. le pouvoir mis en place est tellement restrictif qu'on ne s'étonne plus de voir autant de débauche.

Venons en à Hunger Games, si on se fie au résumé on pourrait trouver une comparaison étonnante entre les deux romans et sincèrement moi qui ai eu un coup de coeur pour The Hunger Games, je dois bien avouer que c'est de la “gnognote” à coté de Battle Royal. Certes le concept est le même mais ici l'auteur nous pousse à réfléchir à pourquoi les élèves s'entre-tuent, pourquoi ils agissent de telles ou telles facons, c'est beaucoup plus profond qu'un simple roman divertissant. de plus B.R. nous livre des détails sanglants qui n'existent pas dans H.G. Bref si j'avais lu B.R. avant H.G. ma chronique aurait été bien différente et le livre m'aurait paru complètement “vide” et dénué de sens…

Maintenant il faut bien faire une distinction entre les deux genres : H.G est un roman jeunesse alors qu'ici nous sommes dans un style horreur/drame et les morales pour chacun des livres sont absolument différentes. . Alors bien entendu les lectures doivent être vues de manière indépendante.
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On est en pleine uchronie (une autre "version" de notre monde), ce qui de fait justifie pleinement le label SF. La République de Grande Asie est en fait le Japon, devenu un régime totalitaire d'inspiration fasciste régi d'une main de fer par le Reichsführer (si j'ai bien tout compris ça a dû se produire dans les années 20). En passant j'adore les noms données aux deux Corée : la Semi République de Corée pour le Sud et la République Impopulaire et Dictatoriale de Corée pour le Nord.

La longue intro qui présente certains des élèves, encore ignorants de leur triste sort, peut être décourageante au vu des nombreux noms japonais mais d'un autre côté elle s'impose car c'est la dernière fois que Shûya porte un regard d'ado sur le monde qui l'entoure. Pour le lecteur occidental il peut paraître difficile de ne pas s'emmêler les pinceaux entre tous les personnages mais au final il n'en est rien, on identifie vite les personnages principaux et les relations qui lient les uns aux autres. Une fois passée l'intro on est plongé au coeur de l'action, le rythme imposé par l'auteur nous scotche irrémédiablement à son intrigue pleine de surprises, d'autant que ce rythme ne faiblira jamais… Par contre c'est à réserver à un public averti, c'est violent et gore, pas gratuitement, c'est juste imposé par la nature même de l'intrigue.

Qui plus est le style de l'auteur rend la lecture aisée, on avale les 864 pages (en version poche) sans s'en rendre compte. Les chapitres sont courts, percutants, et tous s'achèvent par le sinistre décompte des survivants, [Reste : n]. Si l'essentiel du bouquin se concentre sur le groupe de Shûya, les autres personnages ne sont pas pour autant oublié, certains développent leur propre stratégie de survie (soit en s'engageant pleinement dans le jeu, soit en cherchant à éviter l'affrontement). D'ailleurs ce n'est pas Shûya qui a la plus forte personnalité dans le récit, deux noms s'imposent : Kawada et Kiriyama (mais je vous en dirai pas plus).
Lien : http://amnezik666.wordpress...
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Mon dieu quel livre. Édité en 1999 sous le même titre que celui de la version française. Ce livre est un condensé d'émotion. La grande Asie est un peu se qu'aurait pu être le Japon au lendemain de la seconde guerre mondiale s'il n'y avait pas eu les tragédies que nous connaissions tous. Elle est dirigé par un dictature imposant une rigueur. Un programme fut élaboré et chaque année, les élèves d'une même classe de 3ème doivent combattre à mort. Seul le dernier survivant est désigné vainqueur, tous les autres doivent mourir. Pour cela aucune règle, tous les coups sont permis seules quelques zones sont interdites et, bien sûr aucun ne peut échapper au contrôle de ce jeu.
Cette année, des élèves de 3ème croient participer a un voyage scolaire pourtant, malgré eux, ils seront les acteurs d'un jeu stupide. Tout au long de ces 800 et quelques pages, on y découvre des alliances, des individus, des personnalités différentes, le tout agrémenté de flash-back. On s'attache quelque fois aux élèves, on en méprise d'autre. Ce livre est une parfaite réussite.
Je pense que je m'attaquerai dès que possible à Battle Royale 2, l'autre roman écrit par Koushun Takami. Je félicite cet auteur pour le travail fournit et les recherches qu'il a pu entreprendre. Enfin, si vous n'avez pas vu le film, puisque de ce livre, un film a vu le jour, je conseille vivement de le lire.
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La folie Hunger Games de l'année dernière, qui a suivi la sortie du film, a poussé nombre de lecteurs (dont moi) à lire les livres de Suzanne Collins. Nombreux sont ceux qui les ont comparés au grand classique japonais du genre, Battle Royale. Il était donc impossible que je ne le lise pas. Faire un comparatif des deux oeuvres n'est pas le sujet ici, et je ne m'y étendrai pas, mais il est tout de même impossible de lire celui-ci sans penser à Hunger Games, qui m'avait tant marquée l'année dernière...

L'intrigue de Battle Royale prend place dans un Japon un peu particulier, centre de la République de la Grande Asie, sous un régime national-socialiste dirigé par un Reichsführer. On comprend déjà que ce régime a beaucoup en commun avec le nazisme, et le traducteur lui-même le mentionne en note de bas de page. Dans le but d'effectuer des recherches statistiques pour les forces d'intervention rapides du pays, le Programme a été créé. Chaque année, 50 classes de 3e sont sélectionnées, envoyées chacune dans un coin prédéfini et secret, avec un seul but : s'entre-tuer. le Programme est connu de tous, les informations télévisées donnant les dernières statistiques de la "saison", par exemple le nombre de tués par armes à feu ou par arme blanche... Tout le monde est donc au courant, mais toute révolte étant impossible sous peine de mort sans préavis, chacun vit dans la résignation. Les enfant en apprennent l'existence à l'école, mais n'osent pas ou ne veulent pas croire que ça peut leur arriver un jour. Jusqu'au jour où...

Nous suivons ici Shûya, élève de 3e qui prend place dans un bus avec sa classe, pour le voyage de fin d'année. Mais cette année, ils ont été sélectionnés pour le Programme. Les élèves sont endormis par un gaz soporifique puis emmenés sur une île, qui sera leur "terrain de jeu". 42 élèves, 21 garçons et 21 filles, vont tout faire pour survivre face à ceux qu'ils considéraient comme leurs amis... En qui Shûya peut-il avoir confiance ? Connait-il réellement ces personnes qu'il côtoie depuis des années ? Comment chacun réagira-t-il face à la peur ? A la folie ?

Ce livre est horrible. le thème est horrible. Les scènes décrites sont horribles. le dégoût est présent du début à la fin et j'ai finalement pris le parti de me détacher de ce que je lisais pour m'en amuser, car comment faire autrement ? J'ai presque honte d'avoir tant aimé ce livre... Mais le fait est qu'il est génial, haletant, plein d'action, de suspense, d'émotions... et extrêmement bien écrit et rythmé juste comme il faut. Un ouvrage réellement addictif, qu'on ne peut pas refermer une fois ouvert. L'horreur qu'on éprouve est vite éclipsée par l'aventure passionnante de ces quelques ados un peu plus doués et débrouillards que les autres, qui cherchent par tous les moyens à se sauver eux-mêmes, à sauver leurs amis, à détruire ce qui fait ce Programme, et surtout, à garder, jusqu'à la fin, leur intégrité.

Aux amateurs du genre, je le conseille fortement. Aux âmes sensibles, pour votre bien, passez votre chemin.
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