3e et dernier opus de la saga commencée avec Les yeux couleurs de pluie ce roman qui m'avait attirée par sa couverture et son résumé et dont la lecture m'a plutôt déçue, pourtant j'ai souhaitée poursuivre l'aventure un peu poussée par ma binôme. La curiosité est un vilain défaut.
Je doit vous avouer que sur ce coup-ci
Sophie Tal Men, coté écriture m'a agréablement surprise. On sent un net progrès et malgré un style toujours simple, la lecture est plaisante.
Pour le reste on reprend les même éléments : l'internat, le décor Breton, le milieu hospitalier et bien sûr la romance entre Matthieu et
Marie-Lou toujours en pointillée, avec notre bel interne envolé au bout du monde. Son objectif obtenir des réponses et peut-être se réconcilier avec son père.
Nous replongeons donc dans l'atmosphère "bisounournesque" (je sais ce mot n'existe pas, mais toute le monde a saisi pas vrai ?) hospitalière dans laquelle :
un chef de service se fiche des DMS avec des durées d'hospitalisations de trois à six mois voire plus, trop beau pour être vrai (ben oui je sais ce que sait et son importance)
un bésoard s'alimente de comptes rendus d'hospit (mouais les documents sont importants dans un dossier médical) et de boules de coton ( essayez pour voir)
un diagnostic d'oeuf clair ( rien à voir avec une grossesse nerveuse, c'est une infirmière en gyneco qui vous le dit) qui ne se solde pas par un curetage ( c'est ça la vrai vie) et se solde donc par une fin heureuse ! ( Comme c'est mignon ! )
les infirmières ne sont pas maltraitées par les familles et les patients, qui ne bataillent pas, par manque de personnel, pour offrir des soins de qualité aux patients ( d'ailleurs ces membres vitaux des équipes sont peu présents dans cette saga et je le déplore) et gardent le sourire en toute circonstance.
les internes malmenés par des chefs de service exigeants et en règle générale bien peu loufoques, souvent bien peu considérés par des patients qui ne leur font pas toujours confiance vu leur jeune âge et souvent soutenus et encouragés par les équipes soignantes.
Bref l'auteure brosse un fois de plus un portrait aseptisé de l'Hopital dans lequel les vocations naissent et croissent, et sublime la profession. C'est beau, c'est feel-good. Un peu trop.
Difficile à avaler pour l'infirmière, puis la cadre qui n'a que trop arpenté les couloirs hospitaliers de jour comme de nuit, côtoyé médecins de toute sorte, patients, famille, étudiants, souvent attachants, parfois horripilants. Une microcosme social.
Que dire des personnages ?
Eh bien Matthieu reste Matthieu, idem pour
Marie-Lou. Cependant au bout de 3 tomes malgré toutefois une romance qui reste au second plan et toujours aussi improbable avec des réactions abracadabrantes de notre héros, on s'y attache un peu.
Quant au baroudeur de père, plus cliché tu meurs ! malgré tout quelque chose touche le lecteur, il est sympathique touchant, même si son histoire tient peu la route. Comme Matthieu n'-t-il pu pas être au courant ? l'auteure fait allusion à des comptes rendus de presse et une histoire qui a fait du bruit ?
La romance, elle est toute cousue de fil blanc, la neurologue s'y connait peut-être en sutures ? et s'achève comme il se doit avec ce happy-end attendu et prévisible dès le premier tome.
L'auteure s'essaye à l'humour, elle y parvient plus ou moins, me faisant esquisser l'ombre d'un sourire, parfois. Force est de reconnaître que ce tome est plaisant à lire, malgré tous les bémols pré-cités.
Si je ne connaissais pas aussi bien ce milieu présenté bien trop de manière idyllique, j'aurais pu apprécier d'une autre manière cette mignonnette romance trop en second plan à mon gout. de plus de part mon approche trop analytique, diraient certains,et oui peut-être, elle est pour moi trop irréelle. Cependant elle séduire un large lectorat friand de romance avec ce plongeon dans les coulisses de Grey Anatomie et d' Urgences dans lequel toutefois on trouve bien plus de rebondissements et de contexte plus réaliste de la vie hospitalière.
De Battre la chamade LC
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