Mais quand elle s'était retrouvée attablée parmi les sans-abri du quartier, la réalité l'avait frappée de plein fouet. A cet instant, elle avait eu l'impression de basculer. De ne plus contrôler sa vie, de dépendre des autres pour survivre. Comme un point de non-retour. Elle s'était mise à trembler comme une feuille, les doigts cramponnés à son bol fumant. La honte lui nouant l'estomac.
Finalement, ce qui nous rend belles, c'est la confiance que l'on s'accorde, l'acceptation de nos détauts, vous ne trouvez pas ?
J'en ai ma claque! Et le mot « claque » avait résonné une bonne partie de la journée à son oreille. «Clac» comme le bruit de la porte qu'on tire derrière soi, « claque » comme la main qui vient heurter la joue, comme un trop-plein qui déborde et qui fait dire n'importe quoi. Même si derrière «n'importe quoi» se cachaient sans doute quelques vérités.
" - Tu viens de Bretagne ? -Oui, tout droit de Plouzané, à côté de Plougonvelin. Non loin de Ploumoguer et de Plouarzel. D'où mon pseudo de Plouc sur Leboncoin, avait-elle répondu d'une traite dans le regard amusé de Guillaume. "
Lorsqu'elle commençait à douter, à baisser les bras, à perdre confiance, Elsa se mettait à pleurer, à côté à la fenêtre ou recroquevillée sur son matelas. Depuis que Marie lui avait dit que ça libérait de verser des larmes, elle ne s'en privait plus. Et l'expérience lui donnait toujours raison : après la crise, Elsa se sentait mieux, plus courageuse.
C'est vraiment con de s'interdire de pleurer.
Comme quoi… les coups durs ne renforcent pas toujours les liens, parfois ça les distend. Il faut savoir l’accepter.
Quoi de plus enthousiasmant qu'une arrivée à Brest ? Donnant la sensation unique d'atteindre le bout du bout. Oui, la terre s'arrêtait là. Le long de cette rade scintillante, bordée de collines verdoyantes d'un côté et d'un alignement de grues et de hangars portuaires de l'autre. Ce côté-là, c'était le sien. Et il n'avait rien à envier à l'autre...
... Qu'il était bon de rentrer à la maison.
Tu viens de Bretagne ?
Oui, tout droit de Plouzané, à côté de Plougonvelin. Non loin de Ploumoguer et de Plouarzel. D'où mon pseudo de Plouc...
Finalement ce n'est pas la taille de nos seins, ni la largeur de nos fesses, qui nous rend désirables, continua Mme Laurent, comme si elle lisait dans ses pensées. Ca serait trop réducteur de penser ça des hommes.
- Oui, ça serait trop réducteur, approuva Marie d'une moue coupable, en se souvenant de sa tenue minimaliste du réveillon.
- Finalement, ce qui nous rend belles, c'est la confiance que l'on s'accorde, l'acceptation de nos défauts, vous ne trouvez pas ?