AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,18

sur 25 notes
5
1 avis
4
4 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Cet album atypique transporte le lecteur dans un univers fantasmagorique et sombre mais utilisé pour porter une critique acerbe et un regard très engagé sur notre société.
Cet album dépeint la vie de bureau d'une cigale qui doit, après 17 ans de bons et loyaux services prendre sa retraite. Cigale ne chante pas et bosse comme une fourmi, le parallèle avec la fable De La Fontaine est évidente.
Façon langage télégraphique pour roboteiser son employé-cigale, Shaun Tan va a l'essentiel pour évoquer le monde des travailleurs exploités qui n'ont pas droit au chapitre et qui doivent se taire. Dans son dessin, Tan retranscrit une atmosphère pesante avec une peinture esthétique mais très sombre, et la chute reste surprenante.
Commenter  J’apprécie          180
Un album fort et déroutant sur de nombreux thèmes actuels, aliénation par le travail, harcèlement des minorités... Les images sont magnifiques et c'est aussi pour ça qu'elles sont aussi dérangeantes. Bref lisez le il est indescriptible.
Commenter  J’apprécie          60

Shaun TAN. Cigale.

Un album jeunesse, mais qui à mon avis s'adresse à des enfants d'une dizaine d'années. Cigale représente un employé modèle, formaté par la société dans laquelle il vit. Son bureau est un case parmi de nombreuses alvéoles pouvant accueillir de nombreux employés identiques à notre Cigale. Il vit dans un monde complètement déshumanisé. Pas de relation avec ses collègues, drame de la vie moderne, discrimination sociale, aliénation complète par le travail, surexploitation des êtres, ostracisme, racisme sont les thèmes évoqués par les dessins et les textes de Shaun. A ne pas mettre entre les mains d'enfants sensibles.

Un contraste entre la première couverture interne, tout en nuances de gris bleuté et qui représente une ville , métropole gigantesque, formée de grattes-ciels immenses et l'ombre de Cigale et la dernière couverture, à la fin du volume , exubérante, colorée, un paysage vivant représentant une forêt originelle, brute avec sa faune et sa flore et un lever de soleil : une explosion de vie et la métamorphose de Cigale. Cela nous permet d'imaginer la renaissance de notre petit héros. C'est un très bel album. Félicitations à l'auteur de révéler en peu de mots la triste vie de Cigale. Et à la fin de l'ouvrage, plusieurs pages sans texte attestent de la nouvelle vie de Cigale, une véritable résurrection.
Commenter  J’apprécie          50
Tout comme l'"Alguier imaginaire", Cigale est de ces albums jeunesse accessibles aux adultes. En effet, Shaun Tan nous plonge dans un univers du travail particulièrement interpellant, impersonnel, anonyme, déshumanisé, gris plus que sombre, où chaque employé semble enfermé dans son petit casier comme poulets en batterie. Et dans ce récit, Cigale ne chante pas ! Pendant 17 ans, elle a travaillé avec assiduité, sans être rétribuée et arrive à la fin de sa « carrière ». Dans son langage robotisé, elle résume en 4 phrases ces 17 ans d'exploitation. Cette brièveté proche du haiku et la robotisation du langage, soulignée par les « tic-tic-tic » de Cigale, renvoient à une totale déshumanisation du travailleur. Shaun Tan l'évoque par des illustrations pleine page particulièrement angoissantes, grises, labyrinthiques, proches de l'op-art. Cigale n'a droit à rien, n'étant pas humaine … et l'illustration d'un gris minéral (excepté 2 pages) nous le fait particulièrement bien ressentir. Ici aussi, le minimalisme visuel correspond à une grande puissance du message.
Par contraste, les deux pages colorées, exubérantes, pleines de végétation, de couleur, de lumière, sont vibrantes, vivantes, comme un autre univers, antidote au gris minéral et impersonnel.
Une fois de plus, à travers un récit que l'on pourrait lire comme une fable, Shaun Tan se révèle excellent observateur et critique de notre société, capable de partager ce regard critique avec tous les lecteurs, quel que soit leur âge, grâce à la puissance éloquente de ses illustrations.
Commenter  J’apprécie          22
«  Cigale raconter histoire. Histoire bonne. Histoire simple. Même humain comprendre histoire. » A lire et relire cet album en camaïeu de gris d'où surgit soudain le rouge incandescent des élytres, au moment de la libération de l'héroïne éponyme, on ne cesse de saisir de nouveaux sens cachés. Certains politiques et universels, d'autres d'une brûlante actualité, celle de la faune suppliciée des incendies australiens, de la mise au rebut des inemployables, d'une population asiatique stigmatisée au nom de la paranoïa sanitaire. de multiples niveaux de lecture, qui résonnent longtemps en soi, c'est incontestablement la marque des grands livres.

«  Parfois repenser humains. Rire beaucoup, beaucoup. »
Lien : https://florencedutheil.wixs..
Commenter  J’apprécie          10
Public cible : Jeunesse - Dès 8 ans.

Dans cet album, on suit le quotidien de Cigale, qui fait de l'entrée de données pour une compagnie depuis 17 ans. N'étant pas humain, il ne dispose pas des mêmes privilèges que les autres.

C'est un livre en apparence enfantin puisqu'on retrouve seulement quelques mots par pages et toutes les phrases sont dépourvues de déterminants. Pourtant, on y aborde, à travers de très belles illustrations teintées de beaucoup de gris, la discrimination au travail. On y dépeint également la vie misérable et solitaire de Cigale, victime d'harcèlement.

Un bel album qui parle d'environnement toxique et du désir de liberté.
Commenter  J’apprécie          00
L'héroïne est une cigale qui exerce un travail d'employée de bureau, à saisir des données. Elle est payée une misère et subit des discriminations puisqu'elle n'est pas une humaine. La première partie de l'album présente sur une double-page : le texte de quatre lignes au centre de la page blanche de gauche et l'illustration prenant la page entière de droite. La vie de la cigale est solitaire et misérable, son entreprise profite d'elle et elle est maltraitée par ses collègues humains. Lorsqu'elle quitte enfin son travail, l'illustration se dessine sur la double-page. le gris fait peu à peu place à de la couleur lorsque la cigale sort – littéralement – de sa carapace. La dernière double-page blanche présente une jolie conclusion textuelle. L'auteur retranscrit avec brio, en quelques mots et avec des illustrations sans trop de détails, les travailleurs exploités dans la société actuelle et la question de la différence. L'album est très poignant et poétique, tout en dérangeant. Il existe différents niveaux de lecture. Je suis surprise de voir que l'album est publié dans une collection jeunesse tant il a sa place dans une lecture adulte.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (42) Voir plus



Quiz Voir plus

Là où vont nos pères

Au début de l'histoire, qu'emballe l'homme dans un chiffon pour le mettre dans sa valise ?

une photo de sa femme
un animal de compagnie
un paquet de pommes
un cadre d'une photo de famille

5 questions
19 lecteurs ont répondu
Thème : Là où vont nos pères de Shaun TanCréer un quiz sur ce livre

{* *}