Une autre relecture pour cette année avec Fullmoon Wo Sagashite. J'ai une relation toute particulière avec ce manga car il m'a permis de rencontrer une de mes plus chères amies, et c'est aussi grâce à lui que je me suis lancée dans le webdesign qui est mon métier maintenant. Donc, me relancer dans cette relecture était un peu à double tranchant. Et j'avoue que je me doutais que je n'aurais pas les mêmes émotions mais même si je ne suis pas aussi hypée, j'ai cette bienveillance vis-à-vis de l'histoire et des personnages qui ne change pas.
Dès le départ, nous savons que Fullmoon Wo Sagashite ne sera pas qu'une partie de plaisir. Notre jeune héroïne a un cancer et devrait mourir d'ici un an. Elle a perdu ses parents, sa grand-mère est vraiment très stricte, sans compter l'existence des shinigamis et l'univers de la musique qui est tout sauf tendre. Même si on a l'impression d'être dans un shojo du genre magical girl (de nombreux codes sont là), il y a clairement une part de drame qu'on ne peut pas occulter.
Et je crois que c'est ce qui fait que ma relecture n'a pas été aussi enthousiasmante que je l'aurais souhaité. Je n'arrive pas à trouver un certain équilibre. Je m'explique. Il y a beaucoup d'éléments tragiques : maladie, deuil, suicide, environnement toxique… et à côté de cela, on nage dans une certaine mignonnerie. Il y a un effet trop des deux côtés, qui aurait pu s'équilibrer mais qui au final manque de crédibilité, si je puis dire. Alors certes, le fait que Mitsuki soit adorable et toujours avec le sourire, l'apparence de peluches et les habits de nos Negi Ramen (d'ailleurs, on ne valide absolument pas le crop top de Takuto, non, vraiment pas !) permettent clairement d'alléger le tout, mais c'est un peu comme se forcer à sourire.
Mis à part cela, ma lecture a tout de même été très sympathique. Il y a la nostalgie, bien entendu, mais aussi le fait que l'univers est intéressant, tout comme l'approche d'
Arina Tanemura. Elle essaye avant tout de nous faire comprendre qu'il est important de réaliser ses rêves et de garder espoir. Elle joue sur la dérision et l'humour, et il n'y a pas trop de pathos non plus, même si encore une fois, Mitsuki enchaîne quand même les drames. Les personnages sont rapidement présentés et on les cerne très bien, toutes les bases sont posées. Non vraiment pour un premier tome on ne s'ennuie pas une seconde et en plus, tout l'univers est exposé. On a encore pas mal de choses à découvrir mais je trouve le tout mené de façon très efficace.
Comme je me rappelle de pas mal de choses, je pense que j'appréhenderais de façon différentes les tomes suivants, mais pour moi, c'est plutôt une bonne chose. Je me dis que je serai capable de voir certaines choses qui ne m'auront pas forcément sauté aux yeux la première fois, et j'ai plutôt hâte.