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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ma rencontre avec le Gourmet Solitaire s'est faite sur un rayonnage d'Emmaüs. Je l'ai pris, rapidement feuilleté puis reposé. J'ai pris d'autres livres mais pas lui et je suis reparti. J'y ai repensé toute la journée avec regret, il me le fallait. Et s'il n'y était plus quand j'y retournais ? Obligé d'attendre la réouverture d'Emmaüs le samedi matin suivant. Mais je travaillais ce samedi matin. Je rentre donc du travail sur les chapeaux de roue, comptant sur une fermeture à 12h30 qui me laisserait, peut-être, une chance de l'y trouver encore. Ouf, j'arrive avant la fermeture ! Je fonce vers le rayon livre, à peine dans l'encadrement de la porte, je le cherche du regarde, je l'aperçois, il est là, je m'en saisis pour ne plus le lâcher, je le tiens, je ne repartirai pas sans. le bonheur tient à peu de chose parfois…

Le titre résume parfaitement ce manga. Nous suivons un homme toujours seul dans sa quête de lieux dans lesquels il va pouvoir se sustenter d'un encas, d'une collation ou le plus souvent d'un copieux repas. Nous découvrons donc ses repas successifs pris dans des endroits successifs. Moult détails nous sont donnés sur l'ambiance de l'endroit, son environnement et surtout sur le menu qui va constituer ses repas, allant des produits utilisés à leur préparation ou leur cuisson.

Quel intérêt me direz-vous ? Eh bien, c'est là que c'est fort. On a envie de connaitre le prochain repas, difficile de bien saisir pourquoi mais on accroche, on tourne les pages. Je pense que notre intérêt est lié au dépaysement, dépaysement lié au cadre, aux menus, aux recettes, aux ingrédients qui nous sont, pour une bonne partie, totalement inconnus. du coup, notre imaginaire vagabonde grâce à ces aliments, algues nori des rochers, peau de tôfu crue à la kyôtoïte, manjû grillé, shûmaï, sanchu, sukiyaki, algues hijiki bouillies…

Une somme de petits moments essentiels pour notre héros ordinaire qui apprécie toujours ces précieux instants avec délectation et gare à celui qui viendrait troubler le calme entourant son cérémonial. Son plaisir semble d'autant plus intense qu'il est solitaire…

Comme je le dis souvent, rien de tel qu'un bon petit plaisir solitaire !

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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J'aime beaucoup Jirô Taniguchi et j'aime beaucoup la cuisine.
Alors, un Taniguchi sur un gourmet...je me suis dit que ça ne pourrait que me plaire. Et bien je dois dire que je suis un peu restée devant la restaurant. Nous suivons un commercial que nous ne croisons que lorsqu'il est affamé et à la recherche de ce qui pourra lui remplir le ventre en lui procurant un maximum de plaisir gustatif.
C'est assez répétitif et contemplatif mais je ne m'attendais pas à autre chose, Taniguchi étant un chantre du genre. L'homme rentre dans le bistrot/restaurant, choisit, est souvent déçu pour une raison ou l'autre puis ça lui plait ou non, il fait un commentaire sur le prix, il est repu et s'en va. C'est distrayant mais je n'ai pas vraiment été intriguée ni grisée.
Bon, j'avoue que je suis une grande fan de Food Wars qui a le don de m'ouvrir l'appétit et me donne systématiquement l'envie de découvrir la cuisine japonaise. Alors, effectivement, entre le type un peu fade, sans passion et terne (malgré ses muscles) de Taniguchi et les plats qui font s'envoler les vêtements des gens qui les goutent tellement ils sont époustouflants (véridique) de Tsukuda, je préfère le second même si j'ai bien conscience que les ambitions des deux oeuvres ne sont pas les mêmes.
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Après "L'homme qui marche" voici "L'homme qui mange". Comme souvent avec les mangas de Jiro Taniguchi, il faut prendre le temps afin d'apprécier ses histoires. Nous suivons un homme, travaillant dans le commerce, dans sa découverte de plats et de restaurants. Les saveurs, les odeurs, l'ambiance... l'auteur nous décrit tout et nous met l'eau à la bouche.
Un manga qui permet d'en apprendre plus sur la cuisine et les traditions japonaises. A lire en plusieurs fois, afin de mieux le déguster.
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Curieux livre, curieux titre… Ce gourmet est solitaire, mais il ne décrit que des repas pris au restaurant, donc forcément au milieu d'autres personnes… C'est que tout au long des pages de ce manga, nous découvrons non seulement la cuisine japonaise, mais aussi et surtout le contexte social de cet art culinaire.
La cuisine japonaise est infiniment variée, et joue de manière subtile sur des alliances de saveurs parfois inattendues. Mais de plus, on ne mange pas n'importe quoi n'importe quand ou dans n'importe quel milieu. Certains plats ne sont consommés que comme accompagnement de boissons alcoolisées, mais quand le menu comporte du riz, il s'agit d'un « vrai repas » destiné à se nourrir... Il semble y avoir dans la société japonaise une variété de types de restaurants adaptée à l'échelle sociale. Ici, le narrateur a une préférence pour les petits établissements où se retrouvent les gens modestes, les ouvriers, voire les méres de famille qui cherchent une distraction avant de retourner préparer le repas de leur mari qui rentre du travail.
Au fil de la bande dessinée, nous visitons des petits bistrots sympathiques, des bars à suchis, des restaurants de centres commerciaux ou de bords de plages, et nous partageons le plaisir de ce gourmet solitaire qui associe les saveurs à ses souvenirs, ou se contente de savourer un moment de détente entre deux visites de clients.
Le livre se termine sur un texte non illustré d'une quinzaine de pages décrivant une soirée dans un petit restaurant où l'auteur discute à bâtons rompus avec la serveuse et un autre client solitaire comme lui : échange simple, où l'on retrouve les traditions – l'auteur compare son attitude humble avec celle d'un samouraï un tantinet matamore – et aussi des propos sans complexe sur le plaisir de manger tranquillement un plat savoureux.
De quoi vous mettre en appétit, et vous mettre tout de suite à la recherche du restaurant japonais le plus proche !
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Première surprise en ouvrant le livre, il se lit comme un véritable manga. On commence par la fin en lisant de droite à gauche. Un choix surprenant pour Casterman qui a édité bien d'autres ouvrages de l'auteur dans le sens de lecture français. Peut-être que le plongeon dans la véritable culture japonaise à imposer ce sens de lecture. Cela ne me gène absolument pas.

Puis le livre débute par une introduction du traducteur, chose rare qui rend hommage avec bonheur à l'histoire qui va suivre. "Le Gourmet solitaire, il faut le lire comme on voit et revoit dix fois un film qu'on aime. Un film d'Ozu... ou de Truffaut, de Cassavetes, de Tarkovski... Lu comme on lit trop souvent une BD, à la va-vite, en surfant sur les images, vous passeriez à côté du meilleur. Comme on boit un grand vin, oui, c'est çà. Imaginez un grand bourgogne, ou même pas.. disons un honnête Valençay. C'est en sifflant un verre culsec que vos papilles vont réussir à trouver les notes florales, le pamplemousse, le persillé, n'est-ce pas? Et bien, Taniguchi, c'est pareil. Ce n'est pas de la BD fast-food, c'est le cas de le dire. C'est de la cuisine du patron, c'est du pot-au-feu de la grand-mère de Limoges, et parfois, c'est des cerises au sirop d'Alphonse Daudet." Par moyen de ne pas comprendre. D'accord, je vais prendre mon temps pour lire, voir et écouter.

Voilà maintenant, je suis confortablement installée dans mon canapé, je pourrais presque me préparer un thé fumé. L'homme vagabonde toujours seul à la quête d'endroits pour se restaurer. L'obsession qu'il partage avec nous, c'est celle de combler son estomac. Comme d'habitude avec Taniguchi, on apprécie le plaisir de la marche, de la solitude, de prendre son temps, de se laisser porter par la hasard. le voyage culinaire avec les algues nori des rochers, peau de tôfu crue à la kyôtoïte, manjû grillé, shûmaï, sanchu, sukiyaki, algues hijiki bouillies m'a emmené vers des saveurs qui me sont totalement inconnues.


Je découvre des plats dans un grand calme, une certaine douceur où se mélange l'émotion et les souvenirs. Je tente en vain de regarder les personnages, de m'imaginer dans les restaurants, de convertir les yens en euros. J'essaie de percevoir le chant des oiseaux, le bruit de la mer, le cri des clients disant ce qu'ils souhaitent manger... Les pages se tournent simplement, avec lenteur. Zut plus d'histoire. Cela se conclue par une postface de Masayuki Kusumi qui fait l'apogée de la nourriture, du bien-être que cela lui produit...

J'avoue avoir eu quelques peurs à la lecture, c'est pour cela d'ailleurs que j'ai repoussé sa lecture. Maintenant, j'ai très envie de découvrir la vraie nourriture japonaise, pas celle que l'on trouve forcément partout avec sushi ou brochette. Un jour peut-être j'adorerai les desserts aux haricots rouges aussi. Une belle balade culinaire qui m'a fait voyager.
Lien : http://22h05ruedesdames.word..
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Sous la forme d'un manga appétissant, le gourmet solitaire, décline les repas d'un représentant d'accessoires de mode. Parfois nostalgique, souvent spectateur des changements de la ville notre gourmet pénètre dans des gargotes typiques du Japon pour y déguster des légumes au sel, des nouilles, des algues, des abalones mijotées dans du soja, des bouchées de porc frites etc... à lire évidemment avant le repas pour avoir l'eau à la bouche. Il manque cependant un petit quelque chose à ce récit graphique, peut-être de l'émotion, un fil rouge quelque chose, un je-ne -sais quoi qui aurait pu le rendre plus captivant car on se lasse parfois de la répétition du scénario "j'ai faim, je cherche un petit restaurant, je commande, je mange" Bon appétit quand même !
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Le gourmet solitaire, un titre qui reflète parfaitement l'ambiance de ce manga. On y suit en effet un homme (dont on n'apprend que très peu de chose sur lui) qui nous partage ses découvertes culinaires au Japon. le manga est divisé en 18 chapitres, chacun traitant d'un mets. Tout est très bien détaillé : les lieux, les plats et l'ambiance. Et on en apprend aussi davantage sur la culture japonaise, ce qui est bien ou mal vu par exemple.

Cet ouvrage m'a fait voyager, mais l'absence de réel fil conducteur (des chapitres qui se suivent sans lien) et d'originalité (chaque chapitre suit la même trame : notre gourmet a faim, se sustente, et ressort des lieux le ventre plein) m'a dérangé. J'aurais aussi aimé en savoir plus sur notre protagoniste.

Toutefois, ce manga reste agréable à lire pour en savoir plus sur la culture gastronomique japonaise.
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Pour qui ne connaît pas la cuisine japonaise, ce qui est mon cas, ce livre a peu d'intérêt. Pour les autres, j'imagine qu'il a un pouvoir évocateur qui mérite le détour. À propos, c'est presque un guide, mis à part le fait qu'on ne nous donne pas les adresses… Que m'importe puisque il y a peu de chances que j'aille au Japon… À part ça, on peut dire que les dessins sont soignés et attrayants. L'ensemble reste néanmoins pour moi plutôt décevant: question de culture.
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C'est la série que je ne peux pas lire sans crever la dalle ensuite et vouloir me faire plein de petits plats. Pourtant, l'idée d'un gars se baladant au gré de ses faims, ça me laissait perplexe... "est-ce que j'ai vraiment envie de lire ça ? Bof... c'est pas vraiment une histoire ça... " j'ai hésité avant de craquer, me disant "Bon, j'ai lu tous les autres Taniguchi alors pourquoi pas celui-là ?"
Et finalement je n'ai pas été déçue. Je me suis sentie complètement happée par l'histoire (comme quoi...). C'est souvent fin et marrant, le ton n'est ni doctoral ni lourd, juste descriptif comme il faut, c'est très léger, on a l'impression d'être à côté de ce gourmet solitaire (ou d'être lui parfois). Les décors, l'histoire, tout ça rend la lecture très réelle et à chaque fois je me sens vraiment dedans, j'ai l'impression de voyager et de manger tous ces plats appétissants. Cela a un petit côté guide touristique aussi : on visite le Japon, ses ambiances, les gens qu'on peut croiser au détour d'une balade et qu'on ne reverra pas... vraiment une série que j'ai adorée.
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Manga très facile à lire. Il s'agit d'une suite de cours chapitres, chacun sur un plat mangé par le personnage et les réflexions que ceux-ci lui inspirent.
On y découvre bien la culture culinaire nippone, et c'est ce qui m'a donné des envies de voyages !
Il n'y a pas vraiment d'histoire générale même si on entraperçoit la vie du personnage grâce aux souvenirs suscités par certains plats... Je l'ai lu en "picorant" une histoire de temps en temps au détour d'un moment de libre.

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