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3,74

sur 166 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Huit promenades empreintes de nostalgie, à la découverte des ruelles du vieux Tokyo. Huit déambulations à la frontière de la poésie et de la bande dessinée, l'occasion de s'interroger sur notre rapport au monde, sur le temps qui passe...
Peu d'action, à l'instar de "l'orme du Caucase" du même auteur, mais le talent de Taniguchi, son dessin magnifique, fait que nous ressortons apaisés, prêts à nous laisser porter à notre tour par nos pas...sans but... contemplatifs...

retour en France :
http://www.youtube.com/watch?v=cwDOVkMs5ZM
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"La promenade ce n'est pas du tourisme. C'est le plaisir de marcher, tranquillement, au gré de ses envies, sans objectif précis.", tel est le credo de ce quadragénaire, personnage principal du récit, et que le lecteur va suivre au gré de ses déambulations.
Tous les prétextes sont bons pour se promener : une course à faire, un départ tardif de chez un ami, un chien à promener et surtout ne pas suivre de chemin tracé mais se laisser guider par le hasard : "Dans ce genre de quartier, pas besoin de guide. Rien ne vaut de marcher au hasard.".
Ces promenades sont aussi l'occasion pour le narrateur de retrouver des amis d'enfance, de faire le point sur leur vie et par conséquent sur la sienne : "En voyant la vie de bohème que menait Imori après la fac ... je m'étais inquiété pour lui, mais ... au fond, c'est pas un si mauvais mode de vie. C'est plutôt pour moi que je devrais m'inquiéter. "Je dois me lever tôt demain" ... c'est pas exaltant.", et finalement de se dire que sa vie n'est peut être pas si rêvée que cela, et qu'il a sans doute dû pour y arriver abandonner beaucoup de rêves.
Car c'est aussi la force de cette histoire, au delà des promenades il y a surtout une réflexion plus personnelle, plus philosophique qui se met en place, d'abord pour le personnage principal : "Et nous, qu'est-ce qu'on pourra laisser derrière nous dans 50 ans ?", puis par ricochet pour le lecteur.
Au final, ce quadragénaire, c'est un peu de chacun de nous, il fait une rétrospective de sa vie et s'interroge sur ses choix, sur le bonheur, et il réalise alors que c'est en marchant qu'il est libre.
La marche le libère à la fois du carcan de sa vie mais lui offre aussi une forme de liberté qu'il a sans doute beaucoup cherché sans réussir à l'atteindre.
C'est à travers huit promenades illustrées par Jirô Taniguchi que le scénariste Masayuki Kusumi va amener son personnage, et le lecteur, à s'interroger sur le sens de la vie et de la liberté.
L'histoire est simple mais efficace, l'auteur va à l'essentiel et arrive à mettre en valeur les idées qu'il cherche à faire passer.
Quant aux dessins, ils sont exclusivement en noir et blanc mais, comme dans les précédentes oeuvres de Jirô Taniguchi, cela ne m'a absolument pas gênée car l'histoire est assez poétique pour permettre de se passer de couleurs.
Les dessins sont très beaux et je ne saurai pas trop qualifier cette oeuvre, elle relève à la fois du manga mais également de la bande dessinée occidentale en ce qui concerne le graphisme des personnages.
Je suis une nouvelle fois sous le charme des dessins de Jirô Taniguchi et j'apprécie à chaque fois plus ce dessinateur au travers de ses oeuvres variées et toujours poétiques.
J'ai également apprécié en fin d'ouvrage l'interview de quatre pages de Jirô Taniguchi qui permet d'apporter quelques précisions sur le livre ainsi qu'un nouvel éclairage sur la lecture, la genèse et la conception de l'histoire.

"Le promeneur" est un manga/bande dessinée fort agréable, qui se lit avec beaucoup de plaisir et qui subjugue le lecteur par la beauté et la poésie des dessins de Jirô Taniguchi, auteur/dessinateur que, décidément, j'apprécie énormément.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Une méditation visuelle sur l'art de déambuler par Taniguchi, l'auteur du chef d'oeuvre "quartier lointain". le héros redécouvre le bonheur de la marche suite au vol de son vélo. Il enchaine ensuite les promenades, curieux de tout, il déambule et apprécie le bonheur de reperdre avec nonchalance, le vraie ballade, sans but précis. C'est un thème qui revient souvent dans l'oeuvre de Taniguchi, une atmosphère sereine et calme nous entraine dans ces promenades numérotées.
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C'est par un malheureux hasard que je fais la connaissance de Monsieur Jirô TANIGUCHI. Tant de témoignages sur le talent de cet homme lors de son décès m'ont poussé à le découvrir et je ne regrette pas.

J'ai donc commencé par le Promeneur et j'ai aimé cette douce nostalgie des temps anciens, mis en avant par ce dessin épuré, qui n'est pas surchargé de couleurs, d'onomatopées, ...

J'ai erré avec lui dans les quartiers de Tokyo, j'ai ému aussi par ces petits restaurants et magasins typiques et déçue de voir les constructions modernes prendre le dessus sur les maisons authentiques japonaises.
J'ai aimé ce laisse vivre, cette promenade nez en l'air, cette satisfaction des petits plaisirs, des découvertes simples.

C'est bon de prendre son temps dans la vie comme dans sa lecture.
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C'est une bande dessiné que j'ai trouvé très belle et douce. L'interview à la fin est très intéressant et donne envie de se promener dans des lieux au hasard et d'être attentif au monde qui nous entoure.
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A la faveur de petits événements ordinaires de sa vie professionnelle et personnelle, un quadragénaire se laisse aller à des escapades impromptues au hasard des chemins de traverse qu'offre la grande ville.
Ces balades au gré des ruelles et des quartiers oubliés prennent bientôt des allures de cheminement sentimental, ponctué d'images surgies de la jeunesse du promeneur.
Un album magnifique, qui fourmille de détails, empreint de nostalgie.
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Je ne peux pas passer décemment à côté d'une des oeuvres de l'un de mes auteurs préférés à savoir Jirô Taniguchi. Ce promeneur est la parfaite synthèse entre L'Homme qui marche et le Gourmet solitaire comme Un ciel radieux était le mélange du Quartier lointain avec le Journal de mon père.

Et oui, on a réellement l'impression que Jirô n'arrive plus à se renouveler après nous avoir donné tout ces beaux chefs d'oeuvre. du coup, je mesure et comprends parfaitement la déception de son lectorat. Bon, le grand maître a une bonne excuse : il n'est pas aux commandes du scénario. Il n'empêche...

Pourtant, le promeneur sans avoir le niveau de ces précédentes productions n'en demeure pas moins très intéressant à la lecture. Comparé aux productions actuelles, c'est plutôt réussi. Bien sûr, le crédo est celui de la contemplation, de la poésie et de la nostalgie avec le temps qui s'écoule. Il n'y a pas de méchant, d'intrigue ou d'action. Seulement des ballades pour déstresser un peu dans ce monde de brutes. On suivra toutes ces huit promenades avec plaisir en goûtant ici ou là de délicieux mets. Un mot sur le graphisme toujours aussi fin et précis pour notre plus grand bonheur.

Vous allez sans doute rire... J'ai terminé hier soir la lecture du promeneur qui distillait une philosophie de découverte de quartier en se prenant le temps. Or, qui a encore le temps de se balader de nos jours quand on est plongé dans une vie active avec toutes les responsabilités familiales et professionnelles ? Je me suis donné les moyens de faire une très longue ballade aujourd'hui (non pas pour les soldes !) sans doute influencé par cette lecture onirique.

Jiro Taniguchi a le don de transformer toutes ces petites choses banales en véritable art de vivre. Je ne peux que succomber. L'idéal n'est 'il pas de se perdre avec nonchalance ?
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Jirô Taniguchi avait déjà travaillé avec Masayuki Kusimi dans le Gourmet Solitaire, où la ballade dans la ville tient un rôle important. On y retrouve cette plume propre au dessinateur qui nous emmène là où on va se surprendre. Là ou la poésie côté l'espoir et le plaisir. Il fait l'éloge des bonheurs simples de la vie à la portée de tous. Une rupture avec son quotidien peu se faire simplement. Si pour une fois, on rentrait à pied ou on prenait une partie du chemin de retour à pied? Si un soir, en rentrant l'esprit brumeux, on prenait le temps de découvrir son quartier. Quand on repars dans la ville de notre enfance, on allait voir l'évolution des boutiques de notre enfance : boulangerie, librairie, salon de thé.... Voilà ce qu'il recommande à travers son personnage qui redécouvre sa ville, avec un brin de nostalgie.

Le choix du noir et blanc ne dérange pas. Il sublime les lieux où se mélange l'ancienne ville de la nouvelle. Les rencontres avec d'anciens amis, la ballade d'un chien, la redécouverte d'un livre d'enfance, la découverte d'un restaurant donne un aspect véridique. Il m'a tellement donné envie de me balader et de renforcer ma passion de me perdre dans les villes, les yeux innocents. Un vrai délice de lecture que je conseille à tous et ainsi voir ce qui l'entoure autrement.
Lien : http://22h05ruedesdames.word..
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Voici une BD que je qualifie de nostalgique, chaque chapitre de cette BD nous emmène aux côtés de ce promeneur. Il rencontre des gens qu'il n'a pas vus depuis longtemps, il plonge dans ses souvenirs, il essaie de se rappeler ce que lui évoquent les lieux par lesquels il passe.
Cette histoire donne envie de faire la même chose, d'errer sans but particulier dans les rues de la ville, de prendre le temps de prendre son temps.
Ce n'est pas un coup de coeur mais une petite bouffée de lenteur et de calme dans ce monde agité qu'est le nôtre aujourd'hui.
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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"Le Promeneur" de Jirô Taniguchi, scénarisé par Masayuki Kusumi, est une oeuvre délicate et réfléchie qui célèbre les plaisirs simples de la vie. le livre suit les déambulations impromptues d'un quadragénaire dans les rues d'une grande ville japonaise, où chaque balade se transforme en un voyage introspectif à travers ses souvenirs et réflexions.

Ce qui distingue "Le Promeneur", c'est la manière dont Taniguchi et Kusumi captent la beauté des moments ordinaires. Les escapades du personnage principal, qu'elles soient motivées par des événements quotidiens comme la recherche d'un vélo ou une réunion de travail, sont l'occasion d'explorer la géographie urbaine et de s'abandonner à la contemplation.

Le dessin de Taniguchi est, comme toujours, remarquable pour sa finesse et son attention aux détails. Chaque planche est une célébration de la ville, de ses rues, de ses parcs et de ses bâtiments, capturée avec une affection et une précision qui enrichissent le récit. Les images sont chargées d'une nostalgie douce et d'une tranquillité qui invitent à la réflexion.

Le thème central du manga est la connexion entre le présent et le passé, et comment les promenades peuvent déclencher des souvenirs enfouis. Cette exploration de la mémoire et de l'émotion donne au récit une tonalité à la fois nonchalante et chaleureuse, typique des oeuvres de Taniguchi.

En conclusion, "Le Promeneur" est une oeuvre intime et touchante qui offre une perspective rafraîchissante sur la vie urbaine et les petites joies du quotidien. C'est une lecture parfaite pour ceux qui cherchent un moment de calme et de sérénité, une invitation à ralentir et à apprécier le monde qui nous entoure. Taniguchi et Kusumi ont créé une histoire qui résonne par son humanisme pudique et serein, un véritable hommage à l'art de la flânerie.
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