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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ces huit petites nouvelles de Taniguchi et Utsumi nous emmènent au Japon. Mais les thèmes abordés relèvent une fois encore de l'universel. Les différents personnages - enfants et adultes - affrontent dans un décor quotidien l'égoïsme, la solitude, la tristesse. Les auteurs me touchent par leur délicatesse et leur subtilité.

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En huit nouvelles le tandem Taniguchi au pinceau et Utsumi au stylo nous embarque pour une aventure riche en émotions.
L'orme du Caucase, l'arbre par qui le scandale arrive, celui qui était là bien avant les habitants du quartier et qui gêne å cause de son feuillage ouvre ce recueil. Sera-t-il abattu cet arbre remarquable?
Le cheval de bois nous fera comprendre la souffrance d'un tout petit bout de chou qui a été confié à ses grands-parents pour un temps indéterminé. Angoisse de l'abandon...
La petite fille à la poupėe, autoportrait d'une jeune femme abandonnée par son père dans sa petite enfance. Ce dernier retrouve sa trace à l'occasion d'une exposition. Peut-on réparer une absence?
La vie de mon frère, celui qui a choisi une autre voie, une façon de vivre marginale. Que me renvoie-t-il ce frère que je voudrais remettre sur la voie de la normalité?
Le parapluie symbole de protection, celle que notre aîné a assuré à notre égard ou pas. Frère et soeur, une histoire qui s'écrit à l'ombre du couple parental. Que reste-t-il quand les parents ont cassé ce lien?
Les environs du musée sont un lieu chargé d'émotions. Qu'est-ce qui pousse une grand mère à s'y rendre tous les soirs au point d'en oublier l'heure du dîner?
Dans la forêt, il peut se passer bien des choses, le Petit Chaperon Rouge pourrait en témoigner.La forêt, lieu d'initiation où l'on apprend à surmonter ses peurs et où l'on trouve parfois des réponses aux questions laissées en suspens par les adultes...
Son pays natal: partir quand même, pour suivre l'être aimé. Tout laisser derrière soi: amis, famille pour une culture très différente. Quand déracinement rime avec isolement... Alors l'accomplissement de soi devient une victoire arrachée de haute lutte!
Chaque nouvelle est une petite perle d'humanité.
Quand la vie nous rattrape et que nous parvenons à donner du sens à ce qui nous échappait, le bonheur semble à portée de main.
En tous cas lire L'orme du Caucase fut un grand bonheur pour moi!
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Auprès de mon arbre, je vivais heureux…
A l'instar de Georges, j'ai plaqué mon chêne comme un saligaud. Mais je suis partie m'installer sous un orme du Caucase. Mondialisation oblige. Qu'il y fait bon dans ses feuilles aussi douces que des vers de Prévert! Je m'y love de temps à autre, sans lassitude.
Sous cet arbre là, on se prend à aimer l'homme.

Ryuichiro Utsumi, nouvelliste adulé au Japon, est inconnu en France. Taniguchi, adulé en France, est quasi inconnu au Japon. Et dans cet embrouillamini de reconnaissance et méconnaissance, le mangaka sert un manga qui ressemble à bien des choses sauf à un manga. Personne ne saute partout en vociférant comme si le pauvre lecteur était sourd. le trait est tout aussi occidentalisé que la mise en page. Pourtant, ces nouvelles graphiques sont asiatiques.

Que de singularités pour une dizaine d'histoires tout aussi singulières. Dans le silence et le vide de certaines cases, le quotidien s'élabore lentement, raconte la difficultés de se comprendre, celle de se réconcilier, la nécessité de reconsidérer ses priorités, le bouleversement qu'apporte la découverte de l'amour. Sans bruit, sans mot superflu.
Dans son absence de didactisme, Taniguchi plonge au coeur de l'émotion, celle qui ne pleure pas, celle qui est semblable à du verre un peu fêlé, pleine de retenue, de mots qui tremblent sur les lèvres mais ne se disent pas.

Utsumi et Taniguchi offrent un bouquet de fleurs humaines à toute âme disponible sachant puiser le sens dans l'apparente banalité des faits.
Auprès de mon arbre, je reste.
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Un arbre dans le jardin d'une nouvelle maison, la visite à un frère perdu de vue depuis de nombreuses années, un père retrouvant par hasard sa fille, une jeune veuve broyée par le chagrin, une petite fille séparée de son père et de son frère, Jirô Taniguchi semble surprendre ses personnages à un moment crucial de leurs vies. Il lève subtilement le voile sur les failles, les malentendus et les blessures secrètes au coeur des relations familiales… En quelques pages seulement, on devine les séquelles profondes, les renoncements d'une vie...Ces personnes d'âge mûr marquées par des séparations douloureuses ressentent l'impérieux besoin d'être en accord avec elles-mêmes, d'exister.
C'est tout à la fois mélancolique et plein de vitalité, ces récits, ces magnifiques dessins en noir et blanc sont empreints d'une bienveillante gentillesse et d'une poésie qui me charment complètement.
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D'une manière générale je ne suis pas fan des nouvelles car il me faut du temps pour m'imprégner, rentrer dans une histoire. Je n'ai pas dérogé à cette règle au départ et pourtant peu à peu, au fil des histoires, j'ai été gagné par la beauté, la sérénité qui se dégage de ces petites scènes qui n'ont rien d'extraordinaire, qui serait presque banales et pourtant porteuses de grandes leçons de vie. Encore une fois je ressors enchanté de ma lecture de Taniguchi et j'espère plus attentif et bienveillant envers mon environnement.
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Ce recueil de « gentils récits » de Ryuichiro Utsumi illustrés par Jirô Taniguchi m'a touché par sa délicatesse et sa sensibilité.
Chacune des nouvelles nous présente des humains avec des petites histoires, des tranches de vie subtiles. le tout sans grand flafla, toujours rempli de gentillesse.
L'oeuvre d'Utsumi semble être caractérisée par la gentillesse et celle de Taniguchi par le respect de l'environnement. Les deux rejoignent leurs passions dans ce recueil magnifiquement réaliste.
L'orme du Caucase donne son nom à l'album, c'est une pièce maîtresse qui amène le ton général de gentillesse. Les personnages traitent l'arbre comme un être humain et en prime, une pensée sur le traitement donné aux personnes âgées.
« Pour être franc, je déteste couper les arbres! Ils ont une âme. »

Dans le cheval de bois, La petite fille à la poupée et La forêt, réflexions sur les traumatismes de l'enfance et les interactions avec les parents et grands-parents pour créer un environnement propice au développement.
La vie de mon frère et le parapluie font un lien avec la famille et sa propre existence ainsi que les souvenirs partagés et la tolérance au style de vie des autres.
Les environs du musée m'a particulièrement émue. La rencontre non prédestinée entre deux personnes âgées et les bouleversements que les souvenirs et le fait de tomber en amour peuvent apporter.
Son pays natal représente la perfection dans cet oeuvre de deux grands auteurs. La mixité de l'amour, une française et un japonais. Les aléas de la vie, les beaux-parents dans le déni, la souffrance de la mort, les arts qui soignent et en apothéose, la réconciliation.
Cet album m'a beaucoup plu, du début à la fin. Les dessins de Taniguchi toujours très beaux et les visages expressifs. Les scènes de la vie quotidienne bien décrites. J'ai rigolé, j'ai pleuré. Un moment parfait!
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Très bel ouvrage réalisé avec Utsumi, ce livre nous offre de belles nouvelles magistralement illustrées par Jirô Taniguchi.
On ne se lasse pas de parcourir les rues et les paysages traversés par les personnages dans une ambiance douce et sereine.
Un plaisir toujours renouvelé.
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Ce recueil de 8 nouvelles est mon Tanigushi favori, chaque histoire est délicate, simple mais profonde:
Dans L'orme du Caucase, l'arbre porte toute la symbolique de la place de la nature dans nos vies. L'orme habitait là avant les hommes. Quel orgueil de ne pas supporter que ses feuilles tombent.... C'est une très belle fable.
le cheval de bois est une nouvelle métaphorique de la peur de l'abandon, des souvenirs qui laissent des marques en chacun de nous.
La petite fille à la poupée évoque les liens du sang. Il y est question de mémoire et d'oubli, de liens, de non-dits.
Dans La vie de mon frère, l'indépendance de Sakamoto nous renvoie à nos choix, à ce qu'on assume, ce qu'on subit, ce qu'on choisit. Il vie dans un lieu simple et épuré. Il n'a pas besoin de beaucoup. Mais il ne se passerait pas de son honneur.
le parapluie évoque le lien fraternel, possiblement défaillant. Il y est question là encore du temps qui passe.
Dans les environs du musée l'auteur nous montre comme on ignore trop souvent le sentiment amoureux, parfois nouveau, des personnes âgées. Il s'agit d'une rencontre qui redonnera le sourire à une vieille dame triste.
Dans la forêt ce sont des frères qui partent en expédition pour retrouver un chie, il est encore là question de lien fraternels.
Avec Son pays natal, une question demeure : Peut-on aimer à en perdre racine?
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Plus je lis les oeuvres de Taniguchi, plus je suis charmée.
L'orme du Caucase est un recueil de nouvelles graphiques. Je ne suis pas adepte de ce genre en littérature "classique" mais dans ce cas particulier, j'ai été totalement envoûtée.

Taniguchi nous livre des tranches de vie, de ces moments où tout bascule et qui marquent un destin.
Quelle qualité graphique, les dessins sont d'une précision et d'une délicatesse que j'admire ! Et ces histoires, tellement touchantes et empreintes de douceur et de nostalgie ! Pas une qui ne m'ait émue ou touchée !
Vraiment, Taniguchi est un virtuose qui sait faire vivre les plus douces de émotions. J'en redemande !
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Cet album regroupe huit courtes nouvelles de Ryuichiro Utsumi, magnifiquement illustrées par Taniguchi .

Une exploration des émotions humaines, des histoires de famille, de séparations et de retrouvailles, la peur de l'abandon, de petites tranches de vie pleines de douceur, de sensibilité et d'humanité que sublime la délicatesse du trait de Taniguchi.

Un plaisir de lecture, un peu de poésie qui fait du bien par les temps qui courent...
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