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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je viens de terminer mon second roman graphique de Jiro Tanigushi et je dois avouer que j'aime vraiment bien.

Les scénarios des huit histoires sont empreints de philosophie et débordent d'amour.

J'aime bien plonger dans les traditions japonaises, m'imerger dans ce monde qui m'est étranger mais qui impose le respect.

Au travers de ces contes, la société japonaise est dépeinte sans fard, naturellement croquée avec ses habitants qui montrent sans orgueil leurs faiblesses, leurs erreurs de parcours et leurs conséquences.

J'ai particulièrement aimé la première histoire "L'orme du Caucase". Elle me rappelle un souvenir de mon enfance.
Mes parents avait un grand jardin où pas moins de 3 pruniers étaient établis et n'avaient jamais donné aucun fruit en 15 ans.
Une année, mon père a envisagé de les couper puisqu'ils étaient inutiles. L'année suivante, nous avons fait une récolte de plus 50 kg d'abricots et de prunes !
Oui, apparemment, il y avait aussi des abricotiers stériles dans le jardin !
Je suis entièrement d'accord avec le jardinier : les arbres ont une âme !
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Cette bande dessinée est une adaptation de huit nouvelles de Utsumi, écrivain japonais contemporain. Ce n'est pas étonnant que Taniguchi ait choisi ces récits car leurs thèmes correspondent complètement à ses sujets favoris : la famille, l'enfance, le deuil, la contemplation, la nature, les relations familiales. Chaque nouvelle fait le portrait d'un personnage à un moment important de sa vie.

Par son dessin apaisant aux nuances subtiles et délicates, Taniguchi donne une épaisseur à ces personnages et magnifie encore ces très beaux récits. Ce livre est bien sûr à conseiller à toutes les personnes allergiques aux bandes dessinées et aux mangas... Ce sera une découverte pour elles…
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Jirô Taniguchi n'est évidemment plus à présenter en France (“Le Sommet des Dieux”, “Quartier Lointain”, “Le Journal de mon père”) mais force est de constater que “L'Orme du Caucase” est l'une de ses oeuvres les plus confidentielles. Il s'agit pourtant d'un recueil de huit nouvelles illustrées, adaptées des oeuvres de Ryūichirō Utsumi (un auteur de nouvelles unanimement acclamé et reconnu au Japon) qui ont été initialement publiées dans le bimensuel Big Comic au Japon de mai à août 1993, avant d'être rééditées plus récemment par Casterman avec un essai de Ushio Yoshikawa en guise de postface.

L'orme du Caucase”, première nouvelle qui donne le titre à ce recueil, regroupe 8 courts récits illustrés emplis d'émotions et poétiques. Il y reprend les thèmes qui lui sont chers comme la nature, les relations familiales, la séparation et la solitude.

On y suit notamment un arbre condamné à être abattu, une petite fille boudeuse qui ne veut monter sur aucun manège, un homme d'affaires ravi du succès de sa fille qu'il n'a pas vu depuis 23 ans, deux frères qui ne conçoivent pas la vie de la même façon, les retrouvailles touchantes d'un frère et de sa soeur sous la pluie, la rencontre inattendue de deux personnes âgées sur le banc à côté du musée, deux frères dans la forêt à la recherche de leur chien et une jeune veuve française qui rend un bel hommage à son défunt mari...

Chacune des nouvelles de ce recueil retrace une tranche de vie. Avec cette délicatesse qui lui est propre, Jirô Taniguchi campe des portraits de jeunes, de vieux, d'enfants à un moment difficile de leur existence.

Le pari du format court est parfaitement réussi car en seulement quelques planches, le tandem Taniguchi/Utsumi parvient à toucher le lecteur, forcément ému face à ces personnages qui ont tous en commun d'etre des individus tourmentés par leur passé.

À chaque fois, Ryūichirō Utsumi semble surprendre ses personnages à un moment crucial de leurs vies. Il lève subtilement le voile sur les failles, les malentendus et les blessures secrètes au coeur des relations familiales (« le Parapluie », « La Vie de mon frère », « Son pays natal »), des amitiés inattendues entre un homme et l'arbre de son jardin (« L'Orme du Caucase »), des enfants et leur chien (« Dans la forêt »), deux retraités étrangers l'un à l'autre liés par un banc dans un parc (« Les environs du musée »).

En quelques pages seulement, on devine les séquelles profondes, les renoncements d'une vie... avec toujours la touche Jirô Taniguchi : des histoires mises en images avec beaucoup de talent, de finesse et de subtilité, qui entraînent le lecteur dans la peau des personnages.

Les récits sont simples mais efficaces, tout comme ses dessins qui sont à l'aune de ce qu'on connait de lui. La seule réserve vient du fait que parfois certains personnages se ressemblent beaucoup physiquement d'un récit à l'autre. Pour le reste, le lecteur termine sa lecture enchanté par les ambiances douces et mélancoliques propres à la littérature japonaise et l'art de Jirô Taniguchi.

Ce recueil est un bel échantillon de ce que peut proposer Ryūichirō Utsumi. On y retrouve des thèmes qui lui sont chers, comme les relations familiales, la nature, les amours d'une vie simple, sublimés par le coup de crayon empreint de poésie de Jirô Taniguchi. Un tandem nippon qui fonctionne à merveille.
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C'est un recueil de nouvelles, qui m'ont plus ou moins touchée. C'est un ensemble de tranches de vie, souvent de personnes d'au moins cinquante ans. J'ai cherché à trouver un point commun à toutes ces histoires, et il me semble que « rattraper le temps perdu » ou « ouvrir les yeux sur les conséquences des événements passés » peuvent être des fils conducteurs.

La suite sur le blog :
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Taniguchi a écrit un très bon manga avec "quartiers lointains".
Du coup les éditeurs se jettent dans le reste de sa production... qui n'est pas à la hauteur.
Il reste un dessinateur limité.
La nouvelle qui donne son titre au recueil est plaisante (et écologique comme il se doit ces temps-ci). Les autres ne sont pas du même tonneau et la lecture de cet ouvrage n'est pas absolument nécessaire. elle déçoit après "quartiers lointains".
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J'ai beau essayer, je ne suis vraiment pas fan de Taniguchi. Pour l'instant j'ai lu trois séries de l'auteur, et les trois fois j'ai eu le même sentiment de passer à côté. Peut-être que je suis définitivement trop jeune pour apprécier pleinement son oeuvre et qu'il me faudra attendre quelques années de maturation et d'expérience ?

En soi, je comprends ce qui plait dans son style et je trouve son dessin très propre, mais justement j'ai parfois un sentiment que son dessin est trop propre, trop net. Il manque un petit quelque chose pour que je le ressente comme totalement vivant.
Niveau histoire, c'est très lent et contemplatif. Normalement un genre que j'apprécie mais qui m'a moins convaincu. C'est bien fait et plutôt prenant, mais facilement oubliable aussi. Comme dit plus haut, je pense qu'il me manque un peu de maturité pour être totalement dans cet état d'esprit. Et plusieurs thématiques s'accentuent autour du regard qu'on porte sur sa vie, et je ne peux pas dire que je suis déjà dans cette idée pour l'heure.

Je ne pense pas que ce soit un mauvais recueil ou un recueil à éviter, mais des histoires qu'il faut lire lorsqu'on a un peu plus de maturité et d'expérience, qu'on peut se retrouver dans les thématiques que Taniguchi développe au long de son oeuvre. Pour ma part ce n'est pas encore le cas, mais je reconnais son talent.
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