En fouillant dans internet, j'ai appris que le symbole bouddhiste du
svastika peut prendre deux formes au Japon. Celle qui tourne vers la gauche représente l'amour et la compassion, alors que celle qui pointe vers la droite (à ne pas confondre avec la croix gammée nazie) correspond à la sagesse et l'énergie. Avec le roman de Tanizaki, la croix qui tourne sur elle-même retourne le cerveau!
La jeune Sonoko s'entiche d'une femme de son âge, Mitsuko, aussi belle qu'une déesse. Mais Sonoko est mariée et Mitsuko entretient aussi une relation avec un homme. Les deux femmes et les deux hommes sont attachés comme les quatre branches du
svastika et ils manigancent pour parvenir à leurs fins, s'approprier l'être convoité. Les plans machiavéliques qu'ils échafaudent sont si incongrus que leurs motivations et leurs visées m'ont parfois échappé, mais j'étais aussitôt entraînée dans la suite des péripéties.
En bref, mensonges, manipulations, comportements douteux et dynamique perverse du couple, les mêmes mots que j'avais utilisés l'année dernière pour résumer
Un amour insensé (mon roman préféré de Tanizaki pour l'instant). Les amours de
Svastika me sont apparues encore plus insensées.