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EAN : 9782354087357
600 pages
Editions Mnémos (16/05/2019)
3.75/5   16 notes
Résumé :
VIIIe siècle après Jésus-Christ : le culte de Mithra est devenu la religion officielle de l'Empire romain, et les autres cultes, dont celui de la petite secte chrétienne, sont férocement réprimés. Mais les mécontents s'agitent : peuples germaniques en révolte, Armoricains jaloux de leur autonomie, tribus helvètes bien décidées à interdire l'accès à leurs montagnes... À Vindossa jardin d'Éden protégé du monde extérieur Ygrène, une puissante magicienne, s'efforce de r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Publié il y a près de vingt ans, le diptyque de Rachel Tanner consacré à un empire romain uchronique dans lequel le mithriacisme aurait supplanté le christianisme était, depuis plusieurs années maintenant, devenu presque introuvable (les éditeurs des versions grand format et poche ayant cessé leurs publications). Ce n'est désormais plus le cas grâce aux éditions Mnémos qui ont décidé de reprendre le flambeau en rééditant dans une magnifique intégrale les deux volumes originaux (« L'empreinte des dieux » et « Le glaive de Mithra »), ainsi que cinq nouvelles situées dans le même univers et parues dans le recueil « Les sortilèges de l‘ombre ». Déjà très imposant, l'ouvrage a également été enrichi d'un certain nombre de bonus permettant de mieux appréhender l'oeuvre de l'auteur (carte, chronologie, présentation historique…), le tout enrobé dans un superbe écrin (chapeau notamment pour la couverture réalisée par l'artiste malaisienne Qistina Khalidah a qui on doit récemment plusieurs couvertures chez le même éditeur).

L'empreinte des dieux
L'initiative de Mnémos tombe bien. Il aurait en effet été dommage de se priver de la découverte de ce diptyque original et bien écrit qui fait la part belle à l'histoire antique et médiévale. Nous sommes au VIIIe siècle après J.-C. et, outre le fait que l'empire romain ait survécu au-delà de la mort de Romulus Augustule, le changement majeur consiste en la relégation du christianisme au rang de simple secte tandis que le culte à mystère du dieu Mithra occupe la place de religion officielle de l'empire. Divinité orientale importée au sein du panthéon romain suite à l'expansion vers l'est de l'empire, Mithra a effectivement connu un grand succès chez les Romains, à commencer par les soldats, avant d'être finalement supplanté par le christianisme (celui-ci a d'ailleurs joué un rôle important dans la disparition de ce culte à mystère avec lequel il présentait des similarités troublantes). L'univers élaboré par l'auteur est bien conçu et captive rapidement le lecteur qui se plonge avec plaisir dans ces régions sauvages de Gaule et de Germanie où les anciens dieux arpentent encore le monde et s'inquiètent de l'hégémonie grandissante de ce dieu unique. Si l'auteur prend évidemment des libertés avec l'histoire, l'ouvrage fourmille malgré tout de détails historiques qui renforcent la cohérence de l'univers et facilitent l'immersion du lecteur dans cette époque brutale qui connaît de multiples bouleversements. C'est dans ce contexte que l'on fait la connaissance de Judith de Braffort, jeune femme originaire d'Armorique au caractère bien trempé, à laquelle on s'attache aisément et dont on suit avec intérêt les aventures. Et celles-ci ne manquent pas ! de son opposition à sa redoutable cousine Frédérique, à son initiation au côté de la magicienne Ygrène, en passant par sa rencontre mouvementée avec les légions romaines ou avec un certain Carolus Magnus, on peut dire que notre héroïne n'a pas de quoi s'ennuyer, et nous non plus ! Les scènes d'affrontements sont notamment assez impressionnantes, et ne sont pas sans rappeler ce que pouvait faire David Gemmell dans le même registre : les combats sont dépeints de manière efficace, presque cinématographique, et donnent à voir aussi bien l'horreur vécue par les combattants que leur exhalation lorsqu'ils se laissent porter par la frénésie du moment, donnant alors lieu à de beaux passages épiques.

Le glaive de Mithra
Le tome suivant se déroule après une ellipse de quelques années et met à nouveau en scène la magicienne Judith que l'on retrouve plus mûre, plus puissante, mais aussi plus amère. Ce second volume se distingue avant tout par un changement de décor bienvenu : oubliées les rudes terres de Gaule et de Germanie, cette fois, l'essentiel de l'intrigue se déroule directement dans la capitale de l'empire, menacée par l'arrivée imminente de la peste ainsi que par les manigances d'un puissant sorcier procédant à d'étranges rituels dans les catacombes de la ville. L'aspect historique prend ici le pas sur l'uchronie sans que cela ne gâche la lecture tant les aperçus de la vie quotidienne des habitants de cette Rome en plein bouleversement sont appréciables. Car c'est bien à une véritable promenade dans la cité antique que nous invite ici Rachel Tanner qui nous entraîne dans les bouges les plus infâmes de la capitale, avec ses bordels, ses tavernes et ses insulae décrépites, mais aussi dans les plus beaux quartiers, avec leurs villas cossues et leurs grandes avenues. L'un des moments les plus jouissifs reste sans aucun doute celui du Colisée qui devrait ravir les amateurs de « Gladiator » ou « Spartacus ». Pour ce qui est du reste, difficile encore une fois de s'ennuyer entre les manigances de cour, les jeux du cirque, les sacrifices humains, les ravages de la peste et j'en passe. On peut cela dit regretter que, parmi toutes les histoires qui s'entremêlent ici, ce soit finalement celle qui concerne notre héroïne qui soit la plus bancale : tout ce qui tourne autour de l'artefact magique est clairement de trop car beaucoup trop cliché et résolu trop abruptement. C'est peut-être cette légère faiblesse de l'intrigue qui explique que la magicienne soit un peu plus en retrait dans ce second volume qui met heureusement en scène toute une galerie de personnages secondaires très réussis, qu'il s'agisse du jeune Damien, ou encore de l'empereur Julien et de son épouse.

Les sortilèges de l'ombre
La dernière partie de l'intégrale regroupe cinq nouvelles situées dans le même univers et mettant en scène un certain nombre de personnages plus ou moins importants croisés au détour des aventures de Judith. La première, « Histoire d'Hiram le malchanceux », est présentée avec humour par l'auteur comme un conte de Noël, et c'est le cas d'une certaine manière puisqu'elle relate la première apparition du dieu Mithra qui coïncide dans le calendrier chrétien avec la naissance de Jésus. le clin d'oeil est amusant mais le texte trop bref pour véritablement parvenir à captiver le lecteur. La nouvelle suivante, intitulée « Dardanus philopater », est consacrée au personnage éponyme croisé dans le second tome du cycle de Mithra. On retrouve pour l'occasion la ville de Rome dans laquelle l'auteur nous donne à nouveau un aperçu contrasté et renoue avec les horreurs tapies dans les catacombes. Un texte bien construit mettant en scène un personnage attachant, même si la chute est un peu trop abrupte. La nouvelle suivante (« Une journée à la Mamertine ») se déroule dans une prison romaine dans laquelle une magicienne doit être interrogée pour confesser ses crimes à l'encontre de la religion officielle de Mithra. Seulement le bourreau et la victime ne sont pas forcément ceux que l'on croît... Court mais efficace. le texte suivant peut difficilement être qualifié de nouvelle étant donné sa brièveté : il s'agit plutôt d'un petit clin d'oeil à un autre personnage de la série dont on découvre l'origine du fanatisme (« Une vocation »). La dernière nouvelle est sans doute la plus réussie et avait déjà fait l'objet d'une autre publication dans l'anthologie « Magiciennes et sorciers » en 2010 (« In cauda venenum »). On y retrouve Judith tout juste après les événements relatés dans « Le glaive de Mithra », et il est cette fois question d'enchantement et de vengeance familiale. le texte est bien rythmé et, si la chute est peut-être encore un peu trop rapide, l'ensemble reste de bonne facture et parvient à maintenir le lecteur en haleine.

Amateurs de fantasy et d'histoire antique, cette intégrale du « Cycle de Mithra » est faite pour vous ! C'est un vrai plaisir de plonger dans cette Europe uchronique remarquablement détaillée et mettant en scène soldats et barbares, empereurs et magiciennes, sans oublier anciens et nouveaux dieux. Si l'intrigue peut parfois paraître un peu maladroite, la qualité des personnages ainsi que celle de la reconstitution historique et des scènes de combat suffisent à le faire oublier au lecteur qui ne risque pas de s'ennuyer tant les romans foisonnent de péripéties et de rebondissements. Une belle découverte à côté de laquelle il serait dommage de passer.
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
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Le cycle de Mithra avait attiré mon attention lors de l'écriture de mon article sur l'uchronie. Son contexte original, la magnifique réédition des éditions Mnémos et une proposition de lecture commune, les arguments étaient réunis pour que je me lance dans ce petit pavé. L'intégrale contient donc les deux romans du Diptyque ainsi que les nouvelles se situant dans le même univers. Qu'en ai-je pensé ?

Le premier tome fut une très bonne surprise ! le contexte choisi est d'une grande originalité, et la mise en bouche dans une Armorique attachée à ses traditions bien qu'elle appartienne à l'Empire Romain est une réussite. L'autrice montre rapidement qu'elle a effectué des recherches approfondis pour construire une histoire cohérente et immersive, car les descriptions sont riches, précises et évocatrices. de même pour la suite du roman, dont certaines parties évoquent la situation à Rome, qui dévoile des enjeux politiques et religieux vastes et complexes.

J'ai beaucoup apprécié le fait que le Mithraïsme rythme une bonne partie de l'existence de cet Empire Romain qui aura survécu aux invasions barbares. Ici, le culte présente de nombreux points communs avec le Christianisme, relégué au rôle d'une secte mineure et pourchassée. On se retrouve avec une religion ancrée dans le mystère et dont les dirigeants supportent de moins en moins la tolérance romaine en matière de cultes. Il y a donc les ingrédients pour aboutir à une histoire explosive !

La fantasy prend une place assez discrète, notamment au début du récit, et ne prend pas le pas sur le scénario ou les personnages. Ceux-ci sont d'ailleurs bien croqués. J'ai globalement apprécié le personnage de Judith, jeune fille un peu rebelle mais attachante, qui n'hésite pas à prendre des décisions difficiles pour le bien de sa famille et de son peuple. Je l'ai trouvée tout de même un peu lisse, car elle a finalement assez peu de défauts, hormis son obstination dont elle fait aussi une force. Même sensation avec Ygrène et Laran, aussi beaux que talentueux mais sans grande saveur.

Le reste de la galerie est bien mise avant. J'ai apprécié l'antagoniste, Frédérique, femme endeuillée qui se laisse consumée par la colère. Même si elle est un peu archétypale et souvent manichéenne, elle a le mérite d'offrir un contrepoids intéressant au côté celte, et son histoire offre un point de vue éclairant sur les événements. J'ai également beaucoup aimé le personnage de Julius, ce soldat talentueux et haut gradé, mais condamné à des postes subalternes et ingrats à cause de son lien familial avec le paranoïaque empereur romain.

Quant à l'histoire, elle est claire et menée avec efficacité, malgré des choix narratifs surprenants (changement de points de focalisation...). le style de Rachel Tanner est direct et efficace, avec un vrai talent pour les descriptions des conflits et des batailles. Ces dernières sont particulièrement immersives, et offrent des tableaux qui oscillent entre horreur des blessures et héroïsme épique.

Pour le deuxième roman, passer du premier tome à celui-ci est assez déstabilisant. Nous sommes quelques années et les liens entre les deux sont assez ténus, or la présence de Judith. Dans le glaive de Mithra, nous sommes à Rome et ce point de vue centré sur la ville éternelle apporte de nouveaux éléments de contexte à un univers déjà riche.

Le ton se fait beaucoup plus sombre avec des aspects plus sanglants : La peste arrive et commence ses ravages, une sombre secte agit dans l'ombre des catacombes et le peuple de Rome se repaît des jeux brutaux dans le Cirque. J'ai beaucoup apprécié ces détails de la vie Romaine, une ville de tous les excès où les immensément riches contemplent les quartiers pauvres du haut des collines, où la prostitution côtoie les riches banquets... C'est une fois de plus un contexte qui bénéficie du travail de recherche. de Rachel Tanner.

La plume de cette dernière est d'ailleurs très efficace une fois de plus dans les scènes dramatiques et les scènes de combat. Elle parvient à donner une intensité accrue à ces dernières, qui sont réellement les meilleurs moments du roman.

Les personnages sont une fois de plus bien décrits, peut-être même avec plus de subtilité que dans le premier tome. Ce récit est moins manichéen dans la construction des personnages, et brossent au contraire des portraits complexes et humains, comme celui de Crispus, l'Empereur, partagé entre justice et besoins de l'Etat. Les rôles secondaires sont particulièrement réussies, et avec surprise, j'ai adoré la femme de l'Empereur.

Le bémol vient à mes yeux de la partie scénaristique. L'histoire est moins maîtrisée, dans le sens où il y a parfois des coïncidences un peu trop grosses qui relient les différents fils conducteurs. Ce qui donne parfois l'impression de faire face à des facilités. J'aurais préféré que les histoires des différents protagonistes s'enchâssent avec plus de naturel. de la même façon, la poursuite du médaillon, sans doute car étrangement introduite, apparaît comme un McGuffin trop évident qui fragilise l'ensemble de la construction du déroulé du roman.

Mais ce n'est qu'un petit défaut ! L'intégrale est en tout cas une excellente découverte de ces oeuvres bien maîtrisées. Entre contexte fascinant, personnages variés et bien construits ainsi qu'une plume immersive et dynamique, le cycle de Mithra est une uchronie marquante ! La lecture bénéficie d'un contexte riche et de recherches approfondies qui apportent une vraie cohérence à l'ensemble et aboutissent à un travail exceptionnel. Il n'y a aucun doute que les amateurs de culture celtique et de récits antiques trouveront leur compte et même plus !



Lien : https://lageekosophe.com/
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Merci à Babelio et aux éditions Mnémos qui m'ont permis de découvrir ce livre.

Nous sommes dans une uchronie où le mithraïsme devient religion d'état de l'empire romain - et étouffe le christianisme. L'empire ne tombe pas en 476 mais se perpétue malgré les difficultés. Un certain Carlus Magnus se taille un royaume entre la Belgique et la Germanie. le mithraïsme de son côté connaît des évolutions surprenantes (acceptation des femmes) et, dans son monothéisme, s'oppose à toutes les autres religions et hérésies qu'il persécute.

L'empreinte des dieux nous fait suivre Judith de Braffort dans ses pérégrinations d'Armorique à l'Helvétie en passant par Cologne. Elle et sa cousine Frédérique viennent incarner les forces en présence et la lutte qui s'annonce. L'une se fait initier aux mystères de Mithra et gagne son pouvoir à Rome, l'autre au contraire reste fidèle aux anciens dieux et part étudier la magie auprès d'Ygrene la sorcière. Leur affrontement mettra en mouvement jusqu'aux dieux.

Le glaive de Mithra nous amène à Rome avec ses jeux, ses gladiateurs, ses persécutions - et la peste. Là Judith devra affronter et vaincre un artefact maléfique qui donne une puissance surhumaine à son possesseur. La peinture de la ville de Rome et de ses habitants est superbe.

Je suis personnellement moins attirée par les nouvelles. Celles qui sont présentées ici ne font sens que par rapport aux romans. Elles précisent le parcours de tel ou tel personnages.

J'ai trouvé que l'institution du culte mithraïste ressemblait un peu trop au christianisme, avec son inquisition avant l'heure et sa lutte contre les hérésies. En revanche, j'ai beaucoup apprécié l'ambiance Antiquité tardive/Moyen Age que l'auteur rend bien avec le rétrécissement des villes, la fuite devant l'impôt, le retrait de l'alphabétisation, la présence des Barbares à l'intérieur de l'Empire et jusque et surtout dans son armée. La magie et les dieux s'intègrent sans rupture à cette évocation "réaliste" du monde romain finissant.
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Voilà, nous y sommes, je ne peux plus reculer, il faut que je rédige cette critique. J'ai reçu cet ouvrage grâce à une opération Masse Critique et c'est toujours un plaisir. Merci donc de nous permettre de découvrir des livres qui n'auraient peut-être pas croisé notre chemin. On coche des livres dans cette opération en se basant sur un titre, une couverture, un résumé... on se fait des idées et parfois la réalité est bien décevante. Oui, déçue, c'est l'adjectif qui me collait à la peau lors de chaque lecture. Et il en a fallu, parce que le cycle de Mithra est un sacré pavé ! Ça change des romans young adult qui me détendent régulièrement et où la police est bien élevée pour faire plus de pages.
Il faut dire que ce livre regroupe deux tomes , des nouvelles et une partie plus historique et théorique sur le culte de Mithra. C'est finalement la seule partie qui m'aura séduite.
Je dois dire ici combien Rachel Tanner est une historienne talentueuse en terme de travail, de recherche, de connaissances. Mais à mon goût, elle n'a pas l'étincelle qu'il faut pour raconter de bonnes histoires. Je n'ai pas été émue, je ne me suis pas accrochée aux personnages. Décrire les personnages est indiscutablement un des talents de l'auteure, même les personnages secondaires, voire tertiaires ! C'en est que plus long... de la longueur, des pages qui semblent sans fin et sans intérêt, il y en a eu tellement... Je cherche encore les qualités vantées par la directrice des Imaginales en préface ! Oui les combats sont bien décrits, je le répète, Rachel Tanner est une excellente portraitiste. Mais je n'ai rien ressenti. Je me suis demandée à quoi servait la fantasy dans cette histoire finalement. Par moments on se croirait dans une pâle copie de Tolkien et puis dans le deuxième tome, la magie incroyable développée par l'héroïne n'est plus que de petites braises. L'héroïne, parlons-en. Ça démarrait bien pourtant... mais j'ai trouvé que tout était "trop". Seule l'évocation historique de Rome m'a permis de tenir jusqu'au bout. Là on sentait que l'auteure maîtrisait son sujet sans en faire des tonnes. Des tonnes... je finirai là-dessus, des tonnes de fautes dans ces 500 pages environ, pages très denses je le rappelle. Les coquilles dans les noms, les fautes d'accords au futur, les choix étranges de certaines coordination des temps... Mais personne n'a relu ce livre avant de l'imprimer ? Une telle quantité d'erreurs m'a complètement gâché ma lecture, c'est indéniable...
Je me relis et je vois que je n'ai même pas parlé du sujet de ce livre: le culte de Mithra qui est en place et la secte chrétienne est pourchassée. Eh bien, c'est comme dans ma critique, c'est plutôt anecdotique. On trouve dans le livre ce qu'on trouve à la fin, des informations pratiques. Mais rien de particulier, à tel point que je me suis posée la question : baser cette histoire sous le mithracisme était-il un moyen détourné de critiquer le christianisme et son intolérance ?
Toutes mes excuses à l'auteure d'être sûrement passée à côté de son univers. C'est peut-être que la fantasy, en dehors de Tolkien, ce n'est pas pour moi.
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Rachel Tanner est historienne et archéologue de formation, elle avait été le coup de coeur des Imaginales en 2007. Cette intégrale réédité par Mnémos contient les 3 ouvrages parus dans ce cycle: L'Empreinte des dieux, le Glaive de Mithra, Les Sortilèges de l'ombre. Les Sortilèges de l'ombre est constitué de 5 nouvelles se déroulant dans le même univers. L'intégrale comprend également une chronologie et un glossaire sur Mithra et le mithriacisme. le tout est sublimé par la belle couverture signée Qistina Khalidah et du papier de belle qualité. L'objet livre est ainsi dense et de belle qualité.
Le cycle de Mithra est une uchronie et le point de divergence historique est précisé dans le premier tome. le bouleversement historique est religieux et non pas politique mais il est de grande importance. Il démarre sous le règne de Constantin Ier au IV ème siècle.
Le cycle de Mithra est ainsi une grande réussite, une uchronie très bien pensée avec un univers solide et riche. Les personnages sont bien caractérisés, intéressants et variés. La plume de l'autrice est fluide et imagée, rendant les scènes de bataille très vivantes. Un excellent cycle à redécouvrir grâce à cette très belle réédition des éditions Mnémos!
Chronique beaucoup plus complète sur le blog
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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critiques presse (1)
SciFiUniverse
30 août 2019
Critique de l’extrémisme religieux, uchronie très documentée, écriture maîtrisée et rythme soutenu pour un cycle majeur de la fantasy française.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Les hommes de Braffort, eux, possèdent tous un robuste appétit, de sorte que la table était copieuse. Aux potages de volaille et de pois chiches succédèrent des quartiers de bœufs et de porcs assaisonnés de sauces épicées, des purées de choux, de lentilles et de navets relevées d’ail et de muscade. Les esturgeons et les anguilles frites reposaient sur un lit de cresson. Les serviteurs versaient de généreuses rasades d’un vin aromatisé à la sauge.
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