Les monstres ont toujours intéressé les écrivains, Mauriac, Hugo,
Montherlant, Camus,
Zola... et, bien sûr, tous les tragédiens. Ils constituent cette boursouflure d'humanité si belle à ciseler en papier ou à monter sur scène. L'infanticide, qui mêle presque tous les crimes, allèche particulièrement et
Marguerite Duras s'y était ridiculisée en son temps. Bref.
Marie, alias Léa à partir du jour où elle rencontrera l'homme qui lui fera fugitivement un enfant, Théo, a tué cet enfant. Il était âgé de quatre ans et il était sa joie de vivre depuis tout ce temps. Mais depuis quelques jours, qu'il s'était mis à réclamer son père, elle n'a pu surmonter la crainte de ne plus en être aimée.
Dans la salle où elle attend le jugement, la présence empathique d'un gardien qui est le seul être qui paraisse s'inquiéter pour elle peu à peu l'aide à refaire face à ce passé, avant qu'il ne soit trop tard...
Ce livre se lit volontiers, avec beaucoup d'attention. Il paraît juste un peu facile dans ses effets (pas dans son thème, bien sûr) et ressemble à beaucoup de livres contemporains. L'auteur a l'habileté de ne pas tout dévoiler ; nous ne sommes pas dans un roman policier et même si les plus gros rouages ont fait leur révolution, nous n'apercevons pas bien où arrivent ceux qui ont tourné à mi-pénombre.
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