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3,34

sur 148 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Qui est cette mère qui, selon toutes les apparences était incapable d'aimer son enfant, et qui vient de mourir ?
Sa fille Nuria ne l'a pas revu depuis des années. En effet, Nuria un jour a décidé de ne plus voir sa mère mais, comme elle nous le confie, sans vouloir ne jamais la revoir. Cette jeune femme a tué le désir en elle, car fatalement incapable de tuer sa souffrance.

Abel, une rencontre d'un soir en boîte de nuit, va l'accompagner à l'incinération de sa mère et vers toutes ces personnes présentes qui ont été proches de cette femme, cette femme artiste, cette soeur, cette amante qui a décidé de mettre fin à sa vie.

C'est un roman intense qui nous parle de désamour et puis d'amour.. Qu'est ce qu'aimer d'ailleurs ? Et qu'est ce que le désir ? Est-il seulement une source du plaisir ?
Je suis stupéfaite de la maturité de cette jeune plume, fort prometteuse ! J'ai ressenti un immense plaisir à la lecture de ce tout premier roman.
Lien : https://www.instagram.com/un..
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BRÛLANT & INTENSE ! Coup de coeur ❤️‍🔥

Nuria a appris cette nuit que sa mère est morte. Mais elle ne ressent rien, aucun chagrin, pas même un semblant de tristesse pour cette étrangère qu'elle n'a pas vue depuis huit ans. Aux côtés d'Abel, elle part en quête de son passé, de réponses. Et en côtoyant ceux qui connu sa mère elle va comprendre l'origine de cet indésir lancinant qui lui colle à la peau...

"Je ne comprends pas qu'elle ait su se faire aimer de tant de gens, et qu'elle n'ait jamais essayé de se faire aimer de moi."

J'adore les premiers romans et (n'y allons pas par quatre chemins), je peux vous dire que celui-ci est extraordinaire. Terriblement audacieux et poignant. J'ai eu envie d'en souligner chaque mot, d'en hurler chaque page. La plume est magnifique et le propos, brûlant. Parce qu'on court tous après des pourquoi qui n'ont pas de réponse. Parce qu'il y a le désir de quelqu'un et le désir tout court. Qui est indispensable pour trouver le chemin vers l'accomplissement, vers la joie.
"Il y a cent raisons de crever et une seule de vivre
Le désir"

Du haut de ses 26 ans, Joséphine Tassy parle de L'indésir, cet invité indésirable. Raconte merveilleusement le désir, que l'on peut éteindre pour ne pas souffrir. La façon dont un petit rien peut creuser un gouffre immense entre deux personnes.

"je te désire?
ça veut dire
je te veux pour ce que je sais de toi
et je te veux encore pour ce que je ne sais pas" ❤️

Les mots me manquent pour vous dire à quel point j'ai aimé ce roman ! Lisez-le & vous comprendrez... je recommande absolument !


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Lorsque Nuria apprend la mort de sa mère, il fait nuit et elle vient de ramener un garçon chez elle. Elle l'embarque le matin venu dans les rues parisiennes sur les traces des gens qui ont connu sa mère. Elle rencontre une partie absente de sa famille, elle entend des anecdotes, des moments partagés et découvre une femme aux mille vies et aux multiples facettes. Une femme qui n'était pas faite pour être mère et les mots des autres vont parfois panser ses propres plaies.

Une narration hachée, entrecoupée de petites phrases lancées au vent, des haikus qui viennent casser la violence du sujet. Un premier roman saisissant sur la relation mère / fille, une écriture douce amère, poétique qui révèle beaucoup.
Lien : https://topobiblioteca.fr/
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L'indésir, l'indésir… mais qu'est ce que c'est que ce titre ? J'ai regardé dans le dictionnaire : mot introuvable. Pas de définition.

Pas bien grave puisqu'à 26 ans, l'autrice Joséphine Tassy nous donne sa définition de l'indésir. Dans ce premier roman, elle excelle.
Elle nous raconte Nuria, jeune femme qui vient de perdre sa mère. Mère qu'elle n'a pas vu depuis 8 ans, mère qu'elle n'a jamais vraiment côtoyé, mère qui ne l'a jamais aimé.
Elle ne ressent rien à cette annonce Nuria, elle ne ressent pas grand chose de tout de façon. Elle observe sa vie, elle traverse le temps sans ancrage ni intérêt.
Mais, pendant l'enterrement, une question va commencer à la chatouiller. Puis à la déranger, puis à frôler l'obsession.
Pourquoi ? Pourquoi sa mère s'est donnée la mort.
Elle va recevoir de nombreux parce que, des explications de proches tous plus ou moins enfermés dans stéréotypes dans lesquels ils se confortent (la femme libre et séductrice, le jeune coq fou d'amour, le gros pervers, la tante réac…).

Ce roman, il parle de souffle de vie, d'envie, de désespoir et de résignation.
Il parle surtout d'amour, du manque d'amour et c'est beau et cruel.

J'ai passé ma lecture à vouloir serrer Nuria contre mon coeur, j'ai beaucoup pleuré mais j'ai passé un très beau moment.

Quelques mots rapides sur le style d'écriture : l'autrice alterne récit, vers libres, les dialogues sont incrustés dans le texte et cela donne un sacré effet. Les pensées de Nuria sont poétiques et imagées, elles sont fréquentes car Nuria s'échappe souvent du présent.

J'ai adoré, je suis heureuse d'avoir lu ce magnifique roman et de pouvoir dire dans une dizaine d'année : Joséphine Tassy, je l'ai rencontré lors d'une soirée littéraire. Elle était solaire, intelligente et pétillante, à 26 ans on sentait déjà la grande autrice qu'elle allait devenir.
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Il est 3h du mat' quand Maja appelle Nuria pour lui annoncer le décès soudain de sa mère. Aucune émotion à cette annonce, un terrain vague d'émotions, après tout elle n'a pas vu sa mère depuis 8 ans et leur relation tenait à un coup de fil de temps à autre. Mais comment peut-elle ne RIEN ressentir quand celle avec qui elle a fusionné pendant 9 mois, celle avec qui elle a partagé les gènes et l'éternelle filiation meurt?

Nuria se présentera en petite robe violette à la crémation de sa mère et à partir de cet événement elle rencontrera par ricochet les personnes qui ont partagé la vie de sa génitrice. Ces rencontres seront la quête identitaire de Nuria, elle qui se croyait libre de ne pas aimer, de ne pas s'accrocher à un homme ou à une femme, elle découvrira le chemin embrumé qu'elle s'apprêtait à prendre à l'aube du monde adulte. L'indesir à l'état pur. Tristesse inévitable. Filiation, transmission, ou pas ?

Ce livre est totalement libéré dans sa forme, les dialogues sont fondus dans le texte, les pensées de Nuria sont propulsées en vers libres. L'indesir se lit dans une sorte de frénésie, j'ai ressentis la vie foisonner page après page. le bouillonnement que Nuria ressent en apprenant a connaître sa mère à travers les autres est palpable.

L'indesir contient l'essence de la vie, la notion de désir explose et se meut en moteur de la joie et donc de la vie. Il y a une forme d'urgence qui se crée dès les premiers pages, l'urgence de sentir et ressentir, de vivre l'instant présent. Un livre audacieux, insolent, un premier roman comme j'aime.
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Ce roman est une véritable révélation littéraire. Une belle maîtrise de l'écriture qui alterne poésie, prose et conversation rapportée d'une manière singulière. le titre mystérieux se révèle dans le dernier mot du texte qui s'apparente à une sorte d'enquête menée par une fille sur celle qui fut sa mère et qui vient de mourir. Peut-on parler d'un roman initiatique, d'un type "moderne" de Bildungsroman? Oui, un beau roman et une grande écrivaine que l'on suivra avec joie!
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Lorsqu'elle apprend sa mort, en pleine nuit, Nuria n'a plus vu sa mère depuis 8 ans,

Cette mère, qui ne l'a pas élevée, à qui elle ressemble tant, en un peu « plus colorée».

Cette annonce, laisse Nouria insensible

« Bouleversée
Je déteste ce mot
Boule verse boule versé eh !
et aujourd'hui boule verse rien
pas même une larme »

Accompagné d'Abel, sa rencontre du soir, pour ne pas être seule, Nuria va se rendre à l'enterrement de cette mère détestée.

Nouria s'interroge : Comment peut elle détester sa mère, qui plus est morte ?

A l'issue de cette cérémonie, Nouria va faire une succession de rencontres, amant, amis, famille, qui va l'amener à découvrir une femme aux multiples visages,

chacun esquissant un visage inconnu et très différent, mère seule, triste, incapable d'aimer, femme séduisante et regrettée, femme croyante, mais surtout femme aimée.

« Comment cette mère a pu se faire aimer de tant de gens et qu'elle n'ait jamais essayé de se faire aimer de sa fille ? »

Nouria le découvrira-t-elle grâce à leurs souvenirs ?

L'indésir, c'est celui d'une mère pour sa fille, d'une fille pour sa mère, mais au delà l'indésir de la vie.

J'ai aimé cette fille insensible, qui s'ouvre à la vie, à l'amour grâce à Abel, ainsi que la galerie de personnages forts et fantasques.

Nouria découvrira au bout du chemin que « Il y a cent raisons de crever et une seule de vivre, le désir »

L'écriture est très moderne, incisive, parfois décalée, souvent caustique, mais aussi poétique.

La forme du roman, mêlant prose et poésie, et la mise en page servent efficacement le récit.

Un premier roman très réussi. A lire .
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Une écriture ciselée et puissante, pour un sujet brûlant.
Comment une jeune femme vit-elle après le décès de sa mère dont elle ignore tout ? Que ressentir, et pourquoi ? Comment aimer ?
Ce roman est une quête intime que nous partage l'autrice qui part à la recherche de ses racines, et qui se trouvera elle-même. Car il n'y a pas de réponse universelle pour surmonter son chagrin, il n'y a aucun manuel, et parfois le meilleur moyen de se protéger est de ne rien ressentir, de tout éteindre en soi.
C'est très touchant.
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Un premier roman étonnant, d'une grande sensibilité, où l'on suit Nuria quelques jours durant partir à la rencontre de personnes qui ont connu sa mère tout juste décédée. Ayant été abandonnée par elle, Nuria se pense indifférente à sa mort.
Les 3 pages du prologue nous font découvrir un style original, avec des phrases que j'ai pris le temps de relire, pour les faire résonner en moi. Les personnages, fantasques pour certains, s'incarnent sous nos yeux et on voit Nuria, qui questionne, cherche, et peu à peu la carapace qu'elle s'était construite s'effrite. Un très beau récit hybride, à la fois roman et poésie.
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Nuria après une soirée arrosée, apprend le décès de sa mère. Cette mère, qu'elle a si peu connu, va apprendre a la connaître a travers différentes personnes qui ont traversé sa vie.

Un premier roman avec un titre original, qui interroge, qui interpelle, qu'est ce que pourrait être cet 'indesir'?
L'autrice explore la question de la mort et du deuil de façon très mature, en soulignant que la tristesse n'est pas obligatoirement l'émotion première suite à un décès.
En cherchant des réponses à des questions qu'elle n'a jamais cherché à se poser, elle se retrouve dans une quête identitaire.
L'indesir, c'est ce sentiment encombrant qu'on n'a pas envahi de ressentir mais qui dit tellement de choses. Nuria n'en a pas honte. Pourtant, c'est une forme d'urgence qui se dégage des pages, une urgence de vivre et de ressentir.

Une insolence audacieuse pour découvrir comment vivre après le décès de sa mere.

J'ai totalement adhéré à la forme super originale de ce roman, ou des vers de poésie se mêlent aux lignes classiques d'un roman. J'ai trouvé que cela donnait plus de poids aux pensées de Nuria, aux événements et plus de chaleur au texte. de plus, j'ai eu l'impression parfois de lire exactement ce qui avait été dit oralement ; ce qui donne une dimension encore plus réaliste au texte.

L'indesir, ne serait ce pas au final, la possibilité et la liberté de ressentir ce qu'on veut quand ont veut ?
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