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Résumer ce livre sera assez compliqué mais je vais tout de même essayer de faire ressortir les grandes lignes.

Nous allons suivre ici Rex, Miel, Dragon et Abeilles. Qui sont ils et que font ils ? Ce sont ce que l'on appelle des biomorphes, autrement appelés des animaux de guerre. Ils sont destinés à remplacer l'homme sur les champs de batailles. Ils sont dotés d'une certaine intelligence mais sont dans tous les cas dirigés par leur Maître qui leur donne du « bon chien » ou « vilain chien » selon s'ils obéissent aux ordres ou non.

Mais lorsqu'une mission se déroule différemment ou beaucoup de pertes humaines sont recensées et ce parmi les civils, les biomorphes s'interrogent et se demandent si leurs actions sont totalement justifiées et utiles.
Alors contre toute attente les 4 biomorphes font se rebeller et décider de changer les choses en se faisant entendre comme des animaux certes modifiés mais qui ont des émotions, des sentiments et des pensées.

J'ai bien aimé cette lecture que j'ai lu assez vite même si ce n'est pas du tout mon style de lecture habituellement mais parfois j'ai décroché un peu car trop surréaliste pour moi même si les intelligences artificielles envahissent de plus en plus notre quotidien.
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Quel est le rôle de la science-fiction ? Nous divertir me direz-vous, nous permettre d'échapper à notre quotidien le temps de la lecture mais pas uniquement, la science-fiction a toujours été un genre réputé pour questionner, pour interroger l'avenir de l'humanité, ses choix et nous faire prendre conscience de nos égarements. L'ouvrage dont je vous parle aujourd'hui en est l'exemple parfait.

De manière simple et généreuse l'auteur tente de répondre à l'une des questions que se pose l'humanité depuis des générations. Comment continuer à s'écharper lors de guerres stupides sans pour autant faire trop de victimes humaines, en tout cas dans l'un des camps? La réponse que nous apporte la recherche militaro-industrielle tend vers une mécanisation progressive des corps d'armée, à l'aide de drone et d'avions furtifs pilotés à distance.

Mais l'auteur a désiré imaginer une réponse différente. À partir d'un postulat peu probable, Dieu merci, il brode un récit touchant qui brasse de nombreux thèmes bien connus par les objecteurs de conscience, l'humanité et sa tendance à l'ethnocentrisme, et d'autres plus actuels tels que notre relation aux nouvelles technologies et les intelligences artificielles plus particulièrement. Si le récit reste optimiste quant au sort de nos protagonistes il reste réaliste sur la nature humaine, toujours aussi imprégnée de cupidité et de désir de destruction.

Toute l'intelligence du récit est de nous placer dans la tête du personnage de Rex, les personnages humains sont rares et occupent une place secondaire. Tel un enfant à qui on a montré que le pire de l'espèce humaine, Rex va évoluer au fil des chapitres et passer d'outils meurtrier à être humain pensant et capable de ressentir plus de sentiments que la plupart des hommes dit civilisés. On prend plaisir à le voir grandir, son vocabulaire s'étoffe, sa réflexion se complexifie. le fait de suivre la progression de l'intrigue par ses yeux canins et terriblement humain permet de se rendre compte de la complexité des questions soulevées par le récit.

D'abord récit de guerre, l'intrigue bascule rapidement vers un récit à la réflexion plus profonde sans pour autant renier l'aspect divertissement. L'équilibre est maintenu entre scènes d'action et début de réflexion sur notre rapport aux technologies. L'auteur bouscule nos convictions sur l'intelligence et la nature humaine et nous interpelle sur notre capacité à faire face aux défis technologiques qui nous attendent dans les années à venir.

Comme dit plus haut le récit reste optimiste dans son ensemble mais pas simpliste. L'auteur s'attarde sur la complexité de trouver un responsable dans une société mondialisé et dématérialisé et nous rappelle que la célèbre citation de François Rabelais "science sans conscience n'est que ruine de l'âme” trouve encore une résonance de nos jours.
Lien : https://culturevsnews.com/
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Mon premier rendez-vous avec Adrian Tchaïkovsky est une réussite, avec un léger bémol qui probablement résulte de mon humeur au moment où je l'ai lu.
Chiens de guerre raconte l'histoire de Rex, un biomorphe militarisé. C'est-à-dire un hybride de chien, d'homme et d'électronique, optimisé pour le combat. Rex est franchement effrayant, mais également fidèle et avide de plaire au "Maître". Il ne comprend pas tout, mais il est heureux d'être un bon chien. Jusqu'au jour où la connexion avec le Maître est rompue et où Rex doit se poser des questions, faire des choix, évoluer. L'histoire commence dans l'atmosphère enfumée d'une contre-guérilla en Amérique centrale, puis prend de l'ampleur dans les couloirs de la Cour Pénale Internationale.
J'ai été facilement accrochée par l'histoire de Rex, mais j'en ressors finalement un peu démoralisée. En essayant de ne pas trop "spoiler", le roman porte l'idée qu'une lutte n'en débouchera jamais que sur une autre, parce qu'il y aura toujours dans l'ombre des saligauds irresponsables poussés par l'ambition, addicts au pouvoir et à l'enrichissement personnel. Et que la majorité qui leur fait face est aveugle, passive ou menée par ses émotions. L'ambiance est douce-amère, avec un dosage juste assez déséquilibré pour m'empêcher de l'apprécier pleinement.
Pour moi, "Chiens de guerre" est donc un roman SF bien mené, mais un peu démoralisant pour ce qu'il dit des mécanismes à l'oeuvre au second plan des actualités. C'est peut-être justement ce qui fait tout son intérêt.
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Rex est un immense biomorphe mi-homme/mi-chien, utilisé pour des opérations militaires avec son équipe composée d'autres biomorphes : Miel une ourse, Abeilles ben un essaim d'abeilles et Dragon un reptile. Chacun sa spécificité et sa conscience programmée et dirigée par le Maître, un humain. Jusqu'au jour où tout dérape. La laisse se brise et Rex se trouve sans contrôle, juste son libre arbitre pour prendre des décisions.

On suit principalement le point de vue de Rex avec aussi d'autres protagonistes. A travers ses yeux et ses pensées d'être biomorphe, créé par l'Homme, nous découvrons notre monde en guerre. Tel un épisode de Black Mirror, l'intrigue dénonce les dérives d'une technologie, les personnes qui pourraient l'utiliser à mauvais escient et le sujet de la place des technologie doué d'intelligence dans notre vie.

L'histoire est assez basique dans l'ensemble avec un antagoniste que je souhaitais moins caricatural et évident. Cependant l'originalité et l'intérêt du livre réside dans la narration de Rex où passe toutes les émotions et les réflexions. C'est un personnage à qui je me suis attachée grâce à sa conscience qui s'éveille et grandit au fur et à mesure des expériences. Cependant, j'espérai être plus émue, la faute à l'écriture de l'auteur ou la traduction qui ne m'a pas transcendée totalement. le début, même si je pense que c'est volontaire par sa conscience robotique, il y a plusieurs répétitions de mots qui alourdissent pas mal le texte.

En bref, J'espérai une approche plus poussée du héros et ses dilemmes, mais ces quelques défauts ne m'ont pas empêché de passer de très bons moments de lecture. le livre est bon, les propos intelligents et riches. A lire pour tout fan de SF à l'univers pas trop compliqué et aux thèmes qui mènent à une certaine réflexion.
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C'est le premier livre que je lis de cet auteur et j'en ressors un peu déçu. C'est bien écrit, le récit alterne entre différents points de vue à chaque chapitre et les scènes d'action sont efficaces.
Néanmoins le méchant qui est juste méchant sans raison, m'a laissé dubitatif. On ne connaît pas, on ne comprend pas ses motivations. Il est méchant point.
Enfin, les biomorphes veulent gagner leur liberté, mais pour en faire quoi ? Très bonne question dont l'auteur a clairement manqué d'imagination pour y répondre. La fin du bouquin est sans intérêt tellement elle n'apporte rien.

Pour conclure, c'est un livre facile et rapide à lire qui n'est pas dénué d'atouts mais qui manque d'ambition.
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J'avais vraiment apprécié "Dans la toile du Temps" d'Adrian Tchaikovsky pour son questionnement sur l'évolution des espèces et comment les moyens de percevoir et d'interagir avec l'environnement sont consubstantiels aux modèles de société possibles.

J'ai été bluffé par Chien de Guerre pour sa faculté à resserrer son propos et ainsi défier les notions de déterminisme, de liberté, d'identité et de libre arbitre dans un environnement transhumaniste.

Ce livre est un plaisir aux genres multiples, au rythme parfaitement maîtrisé de part en part et aux personnages véritablement attachants. Les complexités de la conscience, de l'intelligence, de la morale ou des concepts de responsabilité et d'engagement ainsi projetées sur nos protagonistes biomorphes permettent de grandir et souffrir à leurs côtés.

Une lecture vraiment surprenante, dans les pas d'une grande science-fiction interrogatrice des modèles de sociétés que nous souhaitons.

Rex est un bon chien, n'en doutez point.
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Pour résumer, Chiens de guerre est un roman de science-fiction militaire se déroulant dans un futur proche, sur notre Terre. Des scientifiques ont développé des biomorphes, des animaux modifiés et armés pour la guerre qu'on retrouve dans pas mal de conflits en cours. le lecteur suit Rex et son unité à travers une intrigue assez classique mais prétexte au développement de plusieurs thématiques importantes comme l'intelligence non-humaine et la manière de coexister avec elle. Un texte intéressant auquel il manquait malheureusement le petit truc en plus pour le rendre extraordinaire.
Lien : https://ombrebones.wordpress..
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Une belle découverte !
J'ai apprécié l'histoire de ce chien insolite (qui finit par être attachant) et de ses compagnons,
j'ai apprécié le contexte militaro-politico-guerilla-Amérique latine crédible,
j'ai apprécié la dystopie cybernétique là aussi, me semble-t-il, viable,
j'ai apprécié le style de l'auteur, vif, percutant, sans fioritures.
Un tantinet déçu par l'épilogue d'où 4 étoiles.
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Je ne pensais pas pouvoir m'attacher à un biomorphes et pourtant... Rex et son escouade m'ont beaucoup touchée! Leur histoire est très belle, très intéressante aussi et interroge subtilement sur la définition de ce qu'est l'humanité et le libre arbitre !
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