Quand on veut reposer son corps après une rude journée de travail on s'affale généralement dans un fauteuil comme un désossé mais souvent on oublie de reposer notre cerveau qui en a tout autant besoin.
Cet état ou non état appelez ça comme vous voudrez est très économique car très peu d'énergie est consommé.
Ceci s'apparente à un acte d'amour envers notre corps bien qu'il n'y a personne pour être dedans.
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Un soir, alors qu’il était allongé là, comme à son habitude, Patrul Rinpoche me dit : « Cher Lung-tog ! N’as-tu pas dit que tu ne connaissais pas l’essence de l’esprit ? » [Je répondis :] « Oui, monsieur, je ne la connais pas. » [Abu dit :] « Oh, il n’y a rien à connaître. Viens ici ». Je vins donc vers lui. [Il dit :] « Allonge-toi, comme moi, et regarde le ciel. » Comme je le faisais, [la conversation continua ainsi :]
« Vois-tu les étoiles dans le ciel ? »
« Oui. »
« Entends-tu les chiens aboyer dans le monastère de Dzogchen ? »
« Oui. »
« Bien, c’est ça la méditation ! »
A cet instant, intérieurement, j’en arrivai à la certitude [d’une réalisation]. J’avais été libéré des chaînes du « c’est » et « ce n’est pas ». J’avais réalisé la sagesse primordiale, [l’union] nue de la vacuité et de la conscience intrinsèque. Je fus introduit à la réalisation par sa bénédiction, comme le dit Saraha :
Celui pour qui les mots du maître ont pénétré le cœur
Voit [la vérité] comme un trésor dans sa propre paume.
Après coup, lorsque les mots [de Paltul Rinpoché] furent [intellectuellement] examinés, il n’y avait pas grand chose, mais simplement ses dires que la conscience de l’œil et la conscience de l’oreille sont la conscience intrinsèque.
Il n’y a pas de dualité entre l’esprit et ses objets, et celui qui perçoit est d’essence vide.
On ne peut en parler en disant « c’est cela » - c’est la liberté dans la grande absence de but.
Les qualités spontanées incréées sont totalement parfaites.
En libérant déni et affirmation dans le dharmakaya, on réalisera le bonheur.