Ric Hochet, tome 23 : La Ligne de Mort

Voici un excellent album : le 23ème mettant en scène et en cases hypercolorées notre non moins excellent Confrère à "La Rafale" (le grand quotidien parisien).

Sorti en 1976 (comme le temps passe !) aux éditions Le Lombard, prépublié comme il se doit dans les pages papier glacé de l'hebdomadaire Tintin "pour mecs" (étions alors plus proche, vindiou, et d' beaucoup ! de nos 7 que des fichus 77 ans... C'est la vie, vous connaissez tout ça par coeur !)...
Bref, Ric affronte un drôle de truc, là...

Un foutu carrefour dans la Beauce avec un camionneur endormi au volant en rase campagne... C'est que le Rayon de la Mort rôde... le foutu Laser rouge en zigzag de la couverture : sauf que la trajectoire de cette fichue "Death's Line" est toute droite, rectligne, d'un point A à B... et que tous les habitants sur ladite infernale ligne droite trépassent, vont faire un Tour en Outremonde sans l'Ankou pour les accueillir... Par exemple, le camionneur "endormi" vient de faire un infarctus, comme les infortunées victimes du "Ring" du romancier nippon SUZUKI Koji (magnifiquement adapté au cinéma par KAKATA Hideo en 1998), avant de voir la Sorcière du Puits, Sadako...

Les cadrages fabuleux de Tibet en cette histoire de Beauce déserte rappellent furieusement l'ambiance de certaines cases en terme de "bout du Monde" de "S.O.S. Météores" [1959] d'Edgar P. JACOBS (1904-1987)... [Oubliez bien vite les resucées modernes des tâcherons lourdingues et très doués, certes, qui se collent à l'artificielle survivance coincée de Blake et Mortimer : à part le génial opus de François SCHUITEN intitulée "Le Dernier Pharaon" (2019), dessiné par lui et coscénarisé avec Jaco van Dormael et Thomas Gunzig et François Schuiten, franchement tout le reste ne vaut pas tripette !]

Voilà que Ric sauve d'un accident effroyable (vue en contreplongée) des gamins qui jouent innocemment au ballon juste devant leur maison située DANS UN VIRAGE en plein carrefour de la Beauce, le long d'une départementale à poids-lourds (ce sont les fils d'un couple de paysans "lambda", humbles déverseurs de pesticides mais nourrisseurs de la Planète, certes : on souhaite à leur papa un sort plus enviable que celui du personnage incarné par Guillaume Canet, excellent" dans le si beau film d'Edouard BERGEON, "Au nom de la terre" en 2019] ; bref, il les sauve d'une mort certaine, à l'instar de ce bon Spirou (aidé de son "Fantacoptère") dans le génial album de FRANQUIN "les Héritiers" en 1953, mais la maison était en feu après les bêtises du cousin (de Fantasio) Zantafio, frimant avec son bolide-fusée rugissant et crachant les flammes de kérosène...

Et puis, tiens ! il y a encore ce damné Prof' Hermelin en blouse blanche, avec sa toison frisée comme un mouton à barbichette et au "look" impayable d'échappé de l'asile... toujours muni de son souffre-douleur favori : le commissaire Sigismond Boudon (qui l'a plus d'une fois, chaque fois qu'il croise l'inventeur "diabolique" et surdiplômé es fatuité !), chargé de le protéger contre son orgueil et des malfrats rôdant autour de son Bunker...

Mais vous allez découvrir, j'en suis sûr, ce TRES bel album justement réédité avec ses 8 pages de dossier final, passionnant comme de coutume... Son prix
? Dérisoire : 9,99 € (la moitié du dernier "Nothomb" et autres Trucmuches à la mode , en 10.000 fois plus intéressant pour moi !).

Voilà c'est tout.... Et allez, TOUS à nos prochains "Ric" !!!

Ric se trouve aux prises avec une histoire des plus perturbantes...Dans des circonstances dont je vous passe les détails, trois personnes meurent, au même moment, d'une crise cardiaque et dans des endroits qui se situent sur une même ligne mais à des kilomètres de distance. l'antipathique Hermelin avait justement contacté le journaliste dans le cadre d'un vol de données relatives à une 'ligne de la mort'...
Je reviens de temps en temps à Ric Hochet mais je n'arrive plus à aimer ça. autrefois, j'étais fan, vraiment. Maintenant je trouve le personnage imbuvable, imbu de lui-même et très vaniteux. de plus, les 'coups de chance' avec lesquels il s'en sort me font surtout penser à de la facilité scénaristique.
Bon, ce n'est pas le pire Ric Hochet...

Le journaliste Ric Hochet et son ami le commissaire Bourdon enquêtent sur plusieurs crises cardiaques simultanées. L'intrigue de André-Pierre Duchâteau est bien pensée et les dessins de Tibet sont classiques et efficaces.