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4,1

sur 547 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Très belle histoire de maîtres verriers du moyen-age.
Chercheurs de couleurs qu'ils emprisonnaient dans les vitraux des églises pour qu'elles puissent ensuite êtres transpercées par les rayons du soleil.
Ils n'hésitaient pas a faire le voyage jusqu'en Orient pour découvrir de nouveaux savoir.
Je vous conseille de faire passer ce livre comme ces hommes faisaient passer leurs lumières.
Merci à l'auteur de m'avoir fait découvrir ce métier magnifique.
Le sujet n'était pas "racoleur", c'est le moins que l'on puisse dire. Il fallait un certain courage pour écrire et éditer un tel bouquin.
J'espère qu'il sortira de l'ombre et apparaîtra en pleine lumière !( pardon, c'était plus fort que moi.)
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Voici une belle découverte,un voyage initiatique au pays de la lumière et des couleurs, de la transparence et de la pureté. Ouvrir ce genre de livre et nous voilà propulsés au temps des bâtisseurs, des chercheurs de l'excellence, un vrai joyau comme lecture. L'écriture est à l'image de ce travail d'orfèvre, ciselée, parfois poétique, nous emportant au cours des nombreux voyages que Nivard de Chassepierre doit entreprendre tel un compagnon, pour apprendre, découvrir et exceller dans son oeuvre. C'est une quête de toute une vie, qui se transmet de maître verrier à apprenti, de père en fils, de génération en génération.
Il y a un soupçon d'alchimie dans toute cette histoire ô si peu, mais une vraie alchimie des mots nous capturant au sein des pages. Je dois avouer que parfois je me suis sentie un peu enlisée par le vocabulaire d'époque, rendant la lecture un peu moins légère que je ne l'aurais espérée, mais la transparence des vitraux a su adoucir ce petit désagrément.
Des beaux personnages à suivre dans leur périple tels des templiers, des aventures fortes, la découverte d'un métier hors du commun pour nous à ce jour. Et il est sûr que je regarderais dorénavant les vitraux d'une autre façon avec plus de respect pour ce travail accompli au fil des siècles.
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Régulièrement on peut constater qu'un livre, tout particulièrement dans le domaine romanesque, affiche un titre prometteur, histoire d'accrocher le chaland.

Au cas présent, le titre de cette oeuvre de Bernard Tirtiaux, « le passeur de lumière » échappe à 1000 % à ce constat. le titre exerce un appel irrésistible, en tout cas cet appel l'a été en ce qui me concerne et tient toutes ses promesses.

Nous sommes au XIIème siècle en Belgique, Nivard de Chassepierre, enfant de petite noblesse de chevalerie que l'on qualifierait de déclassée aux éclats de tête brûlée doit prendre la fuite et s'initier au métier de maître verrier.

Maître verrier à cette époque dépasse le savoir faire de l'artisan artiste, le maître verrier est un alchimiste qui communie avec le divin, il capte la lumière du ciel qui se pose dans l'édifice à travers le filtre du vitrail. Mais davantage qu'un filtre, le vitrail créé est un kaléidoscope, un révélateur du divin.Cette prérogative, cette inspiration, ce souffle sont réservées à des âmes pures. L'âme de Nivard de Chassepierre sans doute parce que le maître a su se construire avec ses cicatrices bouleversantes est de celle-là

Mais le destin de Nivard de Chassepierre, dépasse sa quête individuelle, fut-il hors norme, il est choisi par un groupe d'initiés qui ont forgé leur projet lors des expéditions en Orient.
Destinée individuelle et quête ésotérique se mêlent pour dérouler un très beau récit, au style aussi rayonnant que le titre,
….quand la lumière passe savoir la capter, elle est si fragile
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Epopée humaine et spirituelle sur fond historique (le Moyen-Age), ce roman d'apprentissage mêle lumière et ombres ; le destin de Nivard (orfèvre puis apprenti-verrier et, enfin, maître-verrier) est tissé de bonheurs et de malheurs ou, plutôt, d'immenses joies et de drames profonds. Car ce taiseux ne fait pas les choses à moitié, ce qui lui permet de devenir un maître reconnu et recherché.
On suit avec intérêt son parcours entre occident et orient, entre amour et insondable désespoir, entre catholicisme et islam et on partage les préparatifs puis les aléas d'un voyage vers l'orient en compagnie d'anciens croisés, à la rencontre de templiers et à la recherche du secret de la lumière et des couleurs. On s'initie à l'art du vitrail qui va être porté à son apogée à cette époque et aux difficultés de ces artisans. Une vie de labeur, de recherches, de déceptions, mais aussi de joies ; de dévouement désintéressé également car certains mouraient avant de voir la fin de leurs projets tant ceux-ci prenaient des années pour se concrétiser (les techniques et les moyens de notre époque industrielle ont considérablement raccourci ces délais). C'est d'ailleurs un aspect du roman qui m'a frappée : on ne mesure pas en jours, semaines ou mois, mais en années, voire en décades.

Cependant, plusieurs particularités de ce roman en ont un peu gâché la lecture.
L'auteur, maître-verrier par ailleurs, s'appesantit un peu trop sur le vocabulaire et les techniques de l'époque de cet artisanat et de métiers annexes tels que forge et orfèvrerie ; un luxe de détails qui m'ont semblé répétitifs. J'aime beaucoup les vitraux et ai fait des voyages pour en admirer certains, mais le ‘'côté cuisine'' poussé à l'extrême ne me passionne pas. Cela alourdit et déséquilibre le roman, à mes yeux.
J'ai eu l'impression d'une histoire utilisant des stéréotypes sur le Moyen-Age : violence (il pleut des morts comme à Gravelotte), obscurantisme voire orgueil poussé jusqu'à l'extrême de beaucoup de religieux, errements de l'Eglise, personnages secondaires caricaturaux : croisés ayant perpétré des massacres abominables et devenus des mercenaires, moines n'ayant de religieux que le nom, hobereaux s'en prenant à tout ce qui passe à leur portée, etc… Seuls quelques rares personnages échappent à ces stéréotypes (les rarissimes amis de Nivard, essentiellement). L'auteur est sûrement un expert dans son art de verrier, mais il aurait dû effectuer davantage de recherches sur l'époque et aurait ainsi pu nuancer le fond historique du roman.


J'ai aimé le personnage de Nivard, taiseux perfectionniste et entraîneur d'hommes, sa soif d'absolu, son souci de se tenir à l'écart d'une Eglise sûre d'elle et de sa vérité et profondément et irrémédiablement amoureux d'une belle orientale dont la mort le laissera amputé physiquement et psychologiquement. J'ai également aimé Soma, le nubien, son dévouement sans limite et sa faculté d'adaptation permanente ; l'amitié entre ces deux hommes est d'une force inouïe (‘'Nivard n'a jamais éprouvé le besoin de questionner Soma sur son passé, et son compagnon de même, comme s'ils redoutaient tous deux d'endommager par les mots la perception qu'ils ont l'un de l'autre ou d'ébrécher par excès de bavardage leur fraternité profonde'').

Le jeune Nivard au soir de la mort de sa mère enterrée à la sauvette par une Eglise engluée dans des codes ineptes avait adopté pour devise : «Quaere Dei lumem post materiam, non gentes (Cherche la lumière de Dieu à travers la matière au mépris des humains)». Il y consacrera sa vie entre ciel et ténèbres ; cette dualité est probablement la source profonde de son art…
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Nivard de Chassepierre est le fils d'un noble parti combattre lors des croisades, et mort en Orient. La famille perd alors rapidement ses possessions, et Nivard est contraint de trouver un travail. Il devient apprenti chez un orfèvre de Huy, qui s'enthousiasme de ses dons. Obligé de s'enfuir de la ville, Nivard trouve refuge chez Rosal de Sainte-Croix. Ce dernier voit dans le jeune homme une chance de réaliser ses rêves de cathédrales, et le pousse à devenir verrier et à maîtriser l'art des vitraux.

Nivard va alors entamer un voyage aux quatre coins de l'Europe et de l'Orient pour apprendre les secrets des verriers les plus doués et à maîtriser la lumière. Ce voyage initiatique sera semé d'embûches et d'épreuves cruelles, mais Nivard cherchera toujours à atteindre le sommet de son art.

Le passeur de lumière est un livre remarquablement bien écrit, et captivant, malgré le thème à première vue peu commercial de l'histoire. On se laisse charmer et emporter par la plume de l'auteur d'un bout à l'autre du récit.
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B Tirtiaux imagine la vie des maîtres verriers du Moyen Age (passages parfois s un peu techniques) à travers la vie plus que mouvementée d'un personnage de papier Nivard de Chassepierre. Né à Huy dans les Ardennes, fils d'un croisé, il est d"abord orfèvre avant de devenir un maître verrier accompli. Il parcourt l'Europe de Saint Denis, Chartres, Augsbourg et part jusqu'à Constantinople et Jérusalem pour parfaire son art. Sa vie est marquée à la fois par la recherche de la lumière, de la poésie, de la beauté et par l'extrême violence subie et donnée.
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Ce « passeur de lumière », c'est Nivard de Chassepierre, jeune orfèvre que les neuf templiers fondateurs de l'ordre vont prendre sous leur protection pour le transformer en maître verrier. A travers l'Europe et l'Orient médiéval va alors commencer la longue épopée de joie et de peine de l'apprenti qui reviendra Adepte.
On le comprend, le roman de Bernard Tirtiaux, lui même verrier, devra se lire selon le double sens d'une tumultueuse aventure et d'un récit d'initié. Les 33 chapitres du livre en témoignent, le trente troisième et dernier étant aussi le dernier grade maçonnique où tout est sensé être révélé. Les symboles abondent en conséquence : le polissage de l'être, le voyage vers le grand Orient, sa mort et sa résurrection à la lumière.
Tirtiaux n'est bien sûr pas le premier à vouloir assez naïvement bâtir un roman allégorique, il n'y a qu'à relire l'oeuvre de Jules Verne ou la BD de Pleyers « Jhen » pour le constater.
Cela mis à part, le récit est prenant, empli de rebondissements et de surprises, baroque et violent parfois. On finit par s'habituer à un style dont la distanciation poétique laisse parfois regretter un certain manque de simplicité ou d'authenticité. On regrette aussi que l'auteur se soit approprié de véritables personnages historiques pour les façonner à son imagination comme c'est le cas pour Hugues de Payns et qu'il tombe dans certains poncifs de l'ésotérisme populaire à propos des templiers. Mais cela ne gâche en rien le plaisir de son lecteur à suivre l'existence forte de Nivard, le maître verrier.
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Voilà un roman qui me donnera dorénavant un autre regard sur les vitraux… Maitre verrier au Moyen-Age, au moment où les architectes amorcent le virage gothique, et à une époque où le retour des croisades à élargi le champ des connaissances des architectes, orfèvres ou verriers, Nivard de Chassepierre est à la recherche de l'harmonie entre les couleurs et la lumière. Il consacrera sa vie entière à cette quête, indépendamment des épreuves qu'il devra traverser. le passeur de lumière est un roman très intéressant d'un point de vue historique et culturel, mais il m'a laissée un peu sur ma faim dans son côté romanesque.
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Nivard est issu de la noblesse, il est cultivé et agile de ses mains, mais loin de devenir un combattant lors des croisades, lui veut devenir un passeur de lumière, contraindre le verre, matériau fuyant et fragile, à illuminer les nouvelles églises d'Europe. On suit sa formation et ses voyages, de l'Est de la France en Syrie en passant par la Bavière, et on découvre avec lui les subtilités du travail verrier au Moyen Âge. Chimie, métallurgie et dessin se mêlent en un art unique, propre à sublimer l'architecture religieuse qui se développe au XIIe siècle.
Au passage, on saisit un peu de l'atmosphère de la société de l'époque, entre la violence, toujours prégnante, et le rôle assez ingrat dévolu aux femmes. Ce roman est sympathique bien que le vocabulaire un peu moyenâgeux ralentisse la plongée au début.
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Un beau roman sur le versant lumineux des croisades et ce que les artisans ont ramené de l'orient, en termes de techniques, d'art et de beauté. Ce roman suit un Verrier en passe de devenir le maître qui a réalisé certains vitraux de nos plus belles cathédrales.
On vit sa passion, ses découvertes, ses déceptions, ses "Eurékas" dans un langage direct et très agréable à lire.
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