Régulièrement on peut constater qu'un livre, tout particulièrement dans le domaine romanesque, affiche un titre prometteur, histoire d'accrocher le chaland.
Au cas présent, le titre de cette oeuvre de
Bernard Tirtiaux, « le passeur de lumière » échappe à 1000 % à ce constat. le titre exerce un appel irrésistible, en tout cas cet appel l'a été en ce qui me concerne et tient toutes ses promesses.
Nous sommes au XIIème siècle en Belgique, Nivard de Chassepierre, enfant de petite noblesse de chevalerie que l'on qualifierait de déclassée aux éclats de tête brûlée doit prendre la fuite et s'initier au métier de maître verrier.
Maître verrier à cette époque dépasse le savoir faire de l'artisan artiste, le maître verrier est un alchimiste qui communie avec le divin, il capte la lumière du ciel qui se pose dans l'édifice à travers le filtre du vitrail. Mais davantage qu'un filtre, le vitrail créé est un kaléidoscope, un révélateur du divin.Cette prérogative, cette inspiration, ce souffle sont réservées à des âmes pures. L'âme de Nivard de Chassepierre sans doute parce que le maître a su se construire avec ses cicatrices bouleversantes est de celle-là
Mais le destin de Nivard de Chassepierre, dépasse sa quête individuelle, fut-il hors norme, il est choisi par un groupe d'initiés qui ont forgé leur projet lors des expéditions en Orient.
Destinée individuelle et quête ésotérique se mêlent pour dérouler un très beau récit, au style aussi rayonnant que le titre,
….quand la lumière passe savoir la capter, elle est si fragile