Une âme égarée

⌚Jan fait partie de ces hommes qui travaillent beaucoup et trop vite. Emporté par le rythme effréné de sa vie, il a laissé son âme derrière lui depuis bien des années déjà. Il ne s'en porte pas si mal d'ailleurs: il dort, mange, travaille, conduit sa voiture et joue même au tennis. Un jour pourtant, il se réveille en pleine nuit avec la sensation de ne plus pouvoir respirer…

🪴 «Une âme égarée» nous livre un témoignage remarquable et émouvant dans sa simplicité et dans son authenticité. Un texte court, des mots vibrants, une complémentarité sublime et touchante avec l'univers graphique, au charme suranné et puissant de liberté, de cette fabuleuse artiste qu'est Joanna Concejo.

Deux voix qui s'élèvent avec douceur et délicatesse dans le tourbillon effréné de nos quotidiens pour nous inviter à ralentir, à ne plus être «spectateur» de notre vie. Une invitation à retrouver notre personnalité profonde, se souvenir et (re)découvrir la beauté autour de nous dans la simplicité et les choses vraies 🌿

C'est un ouvrage qui trouve une résonance forte en moi que je ne peux que vous recommander si vous ne le connaissez pas encore. Un album précieux à contempler et ressentir🙏

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Histoire très courte avec un message très pertinent, mais surtout très joliment illustrée avec une histoire animée indépendante. L'interaction entre le texte et l'histoire dessinée est l'une des points forts de ce livre. Cela vous oblige à regarder votre propre âme perdue dans les yeux.

Il était une fois un homme fatigué de courir tout le temps, fatigué de travailler sans jamais prendre le temps de se poser, de prendre du temps pour lui. Lorsqu'un matin il prend conscience qu'il a tout oublié, jusqu'à son propre nom, il se rend chez le médecin qui lui dit qu'à force de trop courir, il a fini par distancer son âme au point de la perdre. Un seul remède est possible, ralentir et attendre qu'elle lui revienne.
Invitation à ralentir, Une âme égarée dresse le constat de vies humaines passées à courir pour remplir ses journées au point d'oublier de s'arrêter juste un moment pour penser à soi, faire quelque chose pour soi, voir ne rien faire du tout et juste profiter du moment qui s'offre à nous. Et l'objet-livre nous offre d'ailleurs l'opportunité de vivre l'un de ces moments où l'on prend plaisir à se poser avec un beau livre entre les mains.
Raconté à deux voix, ce conte polonais se lit certes par les mots d'Olga Tokazrczuk mais ce sont principalement les illustrations de Joanna Concejo qui lui donnent sa consistance et offrent au lecteur le plaisir contemplatif propre aux livres illustrés. Lorsque l'on se laisse happer par les dessins au crayon, c'est tout un récit qui s'ouvre devant nous. Là où l'auteure nous raconte la douleur de la perte puis la prise de conscience, l'illustratrice nous raconte le temps passé à courir, puis le temps passé à attendre le retour de cette âme égarée qui, une fois de retour, amène la couleur dans les pages en même temps que de la lumière dans la vie de cet homme qu'il faut arrêter de courir après le temps.
Lorsque l'on prend conscience que les illustrations nous racontent littéralement l'histoire de cet homme, il est aisé de comprendre que cet album en fut récompensé en 2018 par la Mention prix Bologna Ragazzi. Des illustrations qui par ailleurs sont très réalistes et prennent des formes divers qui laissent beaucoup de place aux souvenirs et à la végétation. Impression renforcée par l'utilisation d'un papier à petits carreaux, jauni par le temps, qui donne à l'ensemble des airs de cahier ou de journal familial dans lequel on aurait consigné des souvenirs faits de quelques mots, de dessins ou de photographies. C'est tout simplement magnifique !
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Je connais Olga Tokarczuk de nom, puisqu'elle a remporté le Prix Nobel de littérature en 2018. C'est avec surprise que j'ai découvert Une âme égarée dans un rayon de la médiathèque, car je ne savais pas qu'elle avait également écrit pour la jeunesse. Je suis bien heureuse que ce livre ait croisé ma route, car il a été un coup de coeur !

L'album à ceci de particulier que le texte est condensé au tout début de l'ouvrage. Nous y faisons la connaissance de cet homme qui, parce qu'il mène une vie à cent à l'heure, a perdu son âme. C'est le verdict que lui donne son médecin face à ses symptômes dépressifs. La solution ? Rien de bien compliqué : l'attendre, pour que corps et esprit se trouvent à nouveau réunis.

Nous découvrons ensuite plusieurs pages des illustrations de Joanna Concejo. Sous nos yeux, l'homme attend et le temps passe. Nous aussi lecteur, prenons notre temps. Les illustrations aux crayons de couleur sont douces et apaisantes. Texte et images entre très bien en écho, comme deux parties d'un même tout.

Prenons le temps de prendre soin de nous, voilà ce que nous dit cet album que je ne peux que vous conseiller. Je pense qu'il peut également être un bon outil pour évoquer les troubles dépressifs avec un enfant.
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Ce n'est pas le manque d'harmonie entre le texte d'Olga Tokarczuk et les dessins de Joanna Concejo qui est en cause mais l'atmosphère sombre de cet album jeunesse qui ne m'a pas enchantée.
Si l'ensemble est agréable à lire je ne suis pas certaine qu'"Une âme égarée" soit vraiment une invitation à retrouver la paix intérieure en développant la patience, comme je l'ai lu.
C'est l'histoire d'un homme qui a perdu son âme comme l'indique le titre car il vit à toute allure et elle ne peut pas suivre. Alors, sur le conseil de son médecin, il ne fait plus rien qu'attendre qu'elle revienne. A force de patience, il va retrouver son âme et enterrer montres et valises pour ne plus la quitter.
Je suis d'accord avec l'idée que dans la vie il faut prendre son temps et les autrices ont raison de dénoncer un monde rempli de gens pressés. Pour autant, proposer de ne plus bouger de chez soi pour se ménager n'est pas un projet de vie bien motivant. Je reste donc sur une impression mitigée, pas vraiment convaincue que cette philosophie me convienne.


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Un homme typique de notre époque se rend chez le médecin. le diagnostic est sans appelle et étonne le lecteur autant que le patient : celui-ci est tellement pressé que son âme n'a pas pu suivre son rythme et s'est égarée. Alors, notre personnage s'oblige à ralentir son rythme de vie, à revisiter ses souvenirs à profiter davantage de ce qui l'entoure.

C'est un album très poétique avec peu de mots et superbement illustré (aussi bien avec les couleurs qu'en noir et blanc pour les vieilles photos) façon vintage par Joana Concejo. Pour la troisième fois cette année (on dit bien jamais deux sans trois!) j'ai apprécié retrouver la finesse et l'esprit de la plume d'Olga Tokarczuk. J'ai été aussi surprise qu'émue par la sensibilité et la justesse que j'ai trouvé dans ce petit conte moderne (plus pour adultes que pour enfants) qui nous invite, comme le personnage à repenser et nous émerveiller des petites choses qui ont construit les adultes que nous sommes devenus.

Il y a plusieurs niveaux de lecture et le fond nous amène à réfléchir à cette histoire bien après l'avoir refermé.

« Il était une fois un homme qui travaillait beaucoup et très vite. Depuis longtemps déjà, il avait laissé son âme loin derrière lui » (…) Jusqu'au jour où il n'arrive plus à respirer et a tout oublié, jusqu'à son prénom. Un vieux médecin lui donne le conseil d'attendre quelque part tranquillement que son âme le retrouve, d'ici quelques années…
Tout le reste de cette attente, de cette histoire consiste en de belles illustrations en pleine page, précises et très soignées, de Joanna Concejo.
Un album qui prône la "slow life", l'aptitude à savoir s'arrêter loin de la frénésie du travail pour se retrouver.

Un surprenant petit livre pour les âmes égarées que nous sommes. Un petit bijou à l'aspect old school comme je les aime.

Une histoire, une exploration qui demande un lâcher prise de nos attentes. Il faut s'ouvrir et accepter. Contempler cet homme assis patiemment et le voyage de son âme si différente. Accepter le temps qui passe, les saisons. Les cheveux de Jan et sa barbe poussent. de multiples détails nous obligeant à nous attarder nous offrent des explications mais des énigmes demeurent telle ce cerf grandeur nature qui devient aussi grand qu'un tasse de thé, l'âme de l'homme représentée par une petite fille, ...

Les images sont d'une grande force et puissance narratrice, en plus d'être belles. Elles provoquent mille et une hypothèses et appellent à une relecture. C'est ainsi qu'on voit la plante se transformer petit à petit, les couleurs renaître, le désespérant noir et blanc d'une petite plante, ...

Il y a quelque chose d'un peu barré dans ce livre, d'un peu poétique, d'un peu philosophique qui nous fait dire qu'on tient là un vrai trésor dont on ne se lassera pas !
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« Une Ame Egarée » en collaboration avec Joanna Concejo (illustrations), et traduit par Margot Carlier (2018, Format, 52 p.) est un petit conte qui se lit et surtout se regarde. C'est l'histoire d'un homme qui travaille beaucoup, et tout le temps à pleine vitesse. « Il était une fois un homme avec une vie tellement occupée et accélérée qu'il y a longtemps qu'il avait laissé sa propre âme loin derrière lui ». Un jour cependant, il n'arrive plus à respirer. Il a tout oublié, son travail, ses amis et même son prénom. Son médecin pense que son âme l'attend quelque part, et qu'elle s'est perdue à le suivre. Pour la retrouver, il lui suffirait de s'asseoir tranquillement et de l'attendre. le texte tient en tout sur une page, c'est court. Les illustrations sont superbes et couvrent le reste des pages. Livre à regarder, ou à méditer sur la question propre de ce que c'est que l'âme.

Un joyau, un pur joyau !

Découvrir cette auteure couronnée du prix Nobel de littérature en 2018, à travers ce sublime album, et bien c'est tout simplement fabuleux.

Le texte est court, il tient sur une page et demie, mais il déploie une puissance d'évocation extraordinaire. Difficile d'en écrire un extrait sans dévoiler ce que le lecteur doit découvrir par lui-même. On peut juste citer ce passage repris en exergue du livre :

« Si quelqu'un pouvait nous regarder d'en haut il verrait que le monde est rempli de gens pressés, qui courent dans tous les sens, fatigués, en sueur, mais il verrait aussi leurs âmes égarées, à la traîne… »

Certains peut-être connaissent déjà Joanna Concejo, moi, je la découvre. Ses illustrations laissent sans voix. du noir et blanc qui suggèrent tant de choses aux couleurs éclatantes de la fin, cette illustratrice donne un écrin merveilleux au texte d'Olga Tokarczuk.

Et pour parfaire le tout, l'album est à lui seul un bel objet, sur papiers anciens, avec papiers calques intercalés, une couverture d'aspect kraft que j'aurais aimé toucher si elle n'était pas recouverte du film plastique (malheureusement je l'ai emprunté à la bibliothèque).

Un album pour tous les âges, philosophique, qui favorise la réflexion et l'évasion, qui nous ramène vers l'essentiel.

Un album à posséder pour s'en imprégner, pour nous rappeler que la vie n'est pas une course effrénée contre le temps.
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