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Citations sur Deux Hussards (11)

Les troïkas, au son des clochettes et des chansons, en repoussant sur les trottoirs les voitures qu'elles rencontraient, traversèrent la ville entière jusqu'aux remparts.
Les marchands et les passants, les inconnus et surtout les gens qui les connaissaient, s'étonnaient beaucoup en voyant de nobles gentilshommes passer dans les rues, au beau milieu du jour, accompagnés de tziganes, hommes et femmes, ivres. Quand elles eurent franchi les remparts, les troïkas s'arrêtèrent et tous firent leurs adieux au comte.
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« Les jeunes Tziganes, Tourbine les baisa toutes sur la bouche ; les vieilles et les hommes lui baisèrent l’épaule et la main ; les nobles se montrèrent très satisfaits de le voir, d’autant plus que la fête, ayant atteint son apogée, commençait à décliner. Une sorte de lassitude avait succédé à l’entrain. Le vin avait perdu son action excitante sur les nerfs et ne faisait plus qu’alourdir les estomacs. Tous avaient déjà jeté leur feu, et l’ennui venait à grands pas. Toutes les chansons étaient chantées ; elles s’entremêlaient dans les cerveaux et n’y laissaient qu’une impression de bruit. Quoi qu’on fît, on ne trouvait plus rien d’amusant. »
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Longue nouvelle de 125 pages écrite en 1856, fait partie de ses trente oeuvres écrites avant l'âge de 30 ans comme l'auteur estime être le seuil pour une vie d'après, une nouvelle période, meilleure que ses débauches, ses virées nocturnes, le champagne, le jeu, les femmes tziganes, les dettes de jeu. C'est Tolstoï qui l'exprime, ce qui veut dire que jusqu'à son mariage en 1862, il va réduire ses intempérances singulièrement, sauf que sa causticité légendaire va le trahir un peu en disant cela : peut-être les femmes tout de même vont passer à travers les mailles, et sûrement même, jusqu'à temps qu'il tombe sur un os : Sophie, son bonheur, l'élue de son coeur, la plaisanterie va durer près de 50 ans.

Il est vrai que jusqu'à trente ans, il se fout de tout, envoie tout balader, sa vie est dissolue. Mais Tolstoï est un écrivain, il sait sa force considérable, hors normes, il sait le succès qu'il en tire , il l'a vérifié avec Enfance, Adolescence, avec Les Récits de Sébastopol. Oui il va envoyer tout balader à la publication de son roman : le Bonheur conjugal -qui au passage est un petit chef d'oeuvre et qui sera un avant-goût d'Anna Karénine-, oui il peut se permettre d'arrêter ces petites distractions faites pour amuser les hommes dira-t-il et il va partir en Europe pour faire ses bienfaisances et en ayant en vue de fonder un foyer.
Tolstoï est un écrivain, disais-je, un artiste, ça lui colle à la peau malgré tout ce qu'il dit qui n'est d'ailleurs pas dénué de sincérité, il faut juste faire le tri, et pour cela il faut vraiment le connaître, même un de ses fils Iliya y renonçait souvent. Et l'avantage d'être écrivain, c'est qu'il prend des notes de tout ce qui lui semble utile pour son art. Sa vie de débauche, on la retrouve un peu dans toute son oeuvre par des références explicites. Mais de manière plus autobiographique on va dire, deux oeuvres de jeunesse en font état : dans Ainsi meurt l'amour et dans Deux Hussards.

Deux Hussards
On peut lire chez Payot édition 1931, page 152 ceci : "Les meilleures choses arrivent toujours sans qu'on s'y attende, tandis que, plus nous faisons d'efforts , plus le résultat est mauvais".

L'avantage de Payot avec sa traduction simultanée, on peut travailler son russe ou son français, ou le donner à lire à quelqu'un de sa famille qui débarque chez soi et qui ne pipe pas un mot de français ou inversement selon les circonstances !..
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« Deux chandelles étaient posées sur la table préparée pour le souper. Leur lumière tremblotait parfois sous les chaudes brises de cette nuit de mai. De la fenêtre on apercevait le jardin éclairé d’une lueur toute différente de celle qui venait de la maison. La pleine lune avait perdu ses teintes dorées ; elle ponctuait la cime des hauts tilleuls et projetait la clarté pâle sur les petits nuages blancs et ténus qui par instant la voilaient tout entière. Dans l’étang dont on apercevait la surface argentée à travers les allées, les grenouilles coassaient ; quelques oiseaux, voltigeant de branche en branche, balançaient doucement les fleurs humides et odorantes d’un lilas planté juste sous la fenêtre. — Quelle belle soirée ! dit le comte en s’approchant de Liza. »
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Vingt ans se sont écoulés. Beaucoup d'eau a coulé depuis lors, beaucoup de gens sont morts, beaucoup sont nés, beaucoup ont grandi et vieilli ; et en plus grand nombre encore, des idées sont nées et ont disparu ; beaucoup du bon et beaucoup du mauvais d'autrefois n'est plus ; beaucoup de bonnes choses nouvelles ont grandi et encore plus de choses informes, monstrueuses ont paru au monde.
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Les meilleures choses arrivent par hasard.Plus on prend de souci et moins l'on réussit.
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La source de ses larmes commençait à se tarir.Un désespoir trop calme le gagnait peu à peu et la pensée du suicide, ne provoquant plus en lui ni dégoût, ni terreur,occupait de plus en plus son esprit.
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Anna Fédorovna vivait encore, mais elle était si peu jeun qu'elle-même en convenait, ce qui signifie beaucoup pour une femme. Elle avait grossi beaucoup, ce qui, dit-on, rajeunit les femmes, mais sur cette chair blanche, empâtée, on apercevait de grosses rides molles. Maintenant elle n'allait jamais en ville, montait même difficilement en voiture, mais était toujours aussi naïve et aussi sotte ; ce qu'on peut bien dire maintenant qu'elle ne le rachète plus par sa beauté.
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"Que vais-je faire maintenant ? se demanda-t-il. Emprunter à quelqu'un et partir." Une dame se hâtait sur le trottoir. En voila une sotte! "pensa-t-il sans savoir pourquoi. "Personne à qui emprunter. J'ai perdu ma jeunesse"
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Le beau jeune-homme expliquait d'un air profond que le piano est l'instrument qui a le plus d'âme et qu'on ne peut rendre les bémols sur la guitare.
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