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Citations sur La Guerre et la Paix, tome 1 (423)

Si tu savais ce que sont au fond toutes les femmes distinguées... et les autres ! Mon père a raison. Égoïste, vaniteuse, bornée, radicalement nulle, telle apparaît la femme, quand elle se montre sous son vrai jour. Dans le monde elle fait illusion, mais vue de près, ce n'est rien, rien, rien !... Ne te marie pas, mon cher, non, ne te marie pas, conclut-il.
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- "Eh ! bien, mon prince, Gênes et Lucques ne sont plus que des apanages, des domaines de la famille Buonaparte. Non, je vous préviens que si vous ne me dites pas que nous avons la guerre, si vous vous permettez encore de pallier toutes les infamies, toutes les atrocités de cet Antéchrist (ma parole, j'y crois), je ne vous connais plus, vous n'êtes plus mon ami, vous n'êtes plus mon fidèle serviteur, comme vous dites. Eh ! bien, bonjour, bonjour. Je vois que je vous fais peur, asseyez-vous et racontez."

Ainsi parlait, en juillet 1805, Anna Pavlovna Scherer, une demoiselle d'honneur bien connue et une intime de l'impératrice Maria Feodorovna, en accueillant le prince Vassili, personnage important et haut fonctionnaire, arrivé le premier à sa soirée. Anna Pavlovna toussait depuis quelques jours, elle avait la grippe, disait-elle (c'était alors un mot nouveau dont ne se servaient que de rares personnes). Dans les billets qu'elle avait fait porter dans la matinée par un laquais en livrée rouge, il était dit à tous sans distinction :

"Si vous n'avez rien de mieux à faire, monsieur le comte (ou mon prince) et si la perspective de passer la soirée chez une pauvre malade ne vous effraie pas trop, je serai charmée de vous voir chez moi, entre sept et dix heures. Annette Scherer."

- "Dieu, quelle virulente sortie !" répondit le prince sans s'émouvoir le moins du monde d'un pareil accueil ; il portait l'uniforme chamarré de la cour, orné de plaques, avec bas et escarpins, et arborait, sur son visage plat, une expression claire. ... [...]
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L’influence dans le monde est un capital qu’il importe de ménager sous peine de le voir s’évanouir. Aussi le prince Basile usait-il rarement de son crédit, bien convaincu que s’il l’employait en faveur de tous ceux qui l’en priaient, il ne pourrait bientôt plus rien demander pour lui-même.

Livre premier, Première partie, Chapitre IV.
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Le passé l'emporte toujours sur le présent
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Davout, l’Arktcheiew de l’Empereur Napoléon, en avait, avec la poltronnerie en moins, toute la sévérité, et toute l’exactitude dans le service, et, comme lui, ne savait témoigner son dévouement à son maître que par des actes de cruauté. Les hommes de cette trempe sont aussi nécessaires dans les rouages de l’administration que les loups dans l’économie de la nature : ils existent, se manifestent et se maintiennent toujours par le fait, quelque puéril qu’ils puissent paraître, de leur rapport constant avec le chef de l’État. Comment expliquer autrement que par son absolue nécessité, la présence et l’influence d’un être cruel, grossier, mal élevé, tel qu’Araktcheiew, qui tirait la moustaches au grenadiers dans les rangs, et qui s ‘éclipsait au moindre danger, auprès d’Alexandre, dont l’âme était tendre et le caractère d’une noblesse chevaleresque ?
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{Napoléon Ier}

- Savez-vous ce que c’est que l’art militaire ? C’est le talent, à un moment donné, d’être plus fort que son ennemi !
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Le général de service présenta à sa signature l’ordre aux chefs de corps de payer une indemnité pour les dégâts commis par les soldats, à la suite des plaintes d’un propriétaire dont ils avaient saccagé l’avoine encore verte. Koutouzow serra les lèvres et secoua la tête.
"Au feu, au feu ! s’écria-t-il, Une fois pour toutes, mon ami, jette toutes ces balivernes dans le poêle ! Qu’on coupe le blé, qu’on brûle le bois tant qu’on voudra ! Je ne l’ordonne, ni ne l’autorise mais il n’est en mon pouvoir ni de l’empêcher, ni d’indemniser les gens… Lorsqu’on fend le bois, les copeaux volent… à la guerre comme à la guerre !"
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Les actes des hommes sont subordonnés à des lois générales et immuables, enregistrées par la statistique. En quoi donc consiste la responsabilité de l'homme devant la société, dont le concept découle de la conscience de sa liberté ? Voilà la question que pose le droit.
Les actes d'un homme découlent de son caractère héréditaire et des mobiles qui le font agir. Qu'est-ce que la conscience, la notion du bien et du mal dans les actes qui naissent de la conscience de sa liberté ? Voilà la question que pose la morale.
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Il savourait ce rare plaisir que donnent à l'homme les femmes qui l'écoutent, non pas les femmes D'ESPRIT qui s'efforcent en écoutant de retenir ce qu'on leur dit pour enrichir leur pensée, et à l'occasion aussi, le redire ou l'accommoder à leur manière et le remettre en circulation comme un produit élaboré dans leur petit cuisine intellectuelle ; le plaisir qu'il savourait était celui que donnent les vraies femmes, celles qui savent faire un choix dans ce qu'on leur dit et n'en assimiler que le meilleur.
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(! Attention ! Voici probablement l'un des plus beaux passages de La Guerre Et La Paix, mais il dévoile un moment clé de l'histoire.)

Natacha, vivement, avec précaution, se rapprocha de lui sur le genoux, lui prit délicatement la main, inclina dessus son visage et la baisa, l'effleurant à peine de ses lèvres.
- Pardon ! proféra-t-elle dans un souffle, et relevant la tête, elle le regarda. Pardonnez-moi !
- Je vous aime, dit le prince André.
- Pardon...
- Pardonner quoi ? demanda le prince André.
- Pardonnez-moi ce que... j'ai fait, dit Natacha d'une voix entrecoupée et à peine perceptible, et elle lui couvrit la main de baisers à peine appuyés.
- Je t'aime beaucoup plus, beaucoup mieux qu'autrefois, fit le prince André, et de sa main, il lui releva le visage, afin de pouvoir contempler ses yeux.
Ils étaient inondés de larmes de bonheur, ces yeux qui le regardaient timidement, pleins de compassion, de joie et d'amour. Le maigre visage pâle de Natacha avec ses lèvres gonflées était loin d'être beau ; — il était effrayant. Mais le prince André ne le voyait pas, il regardait ces yeux brillants, qui étaient si beaux.
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