Jamais encore elle ne lui avait paru aussi attirante. Ou plutôt, jamais encore elle ne l’avait possédé à un tel point.
Si Eugène Irténiev était malade d’esprit, alors tous les hommes sont aussi malades d’esprit, et les plus malades d’esprit sont indubitablement ceux qui décèlent chez les autres les signes de la folie qu’ils ne voient pas en eux.
Il avait oublié les tourments de ses tentations et de ses luttes et c'était à grand-peine qu'il parvenait à les rétablir dans son imagination. Cela lui apparaissait maintenant comme une sorte d'accès de folie
-Sauvez-moi de moi-même. Voilà ce que je vous demande
Il savait que, pour peu qu'il la rencontre quelque part, de près, dans l'obscurité, s'il pouvait l'effleurer, il s'abandonnerait à ce qu'il ressentait
Jamais encore elle ne lui avait paru aussi attirante. Ou plutôt, jamais encore elle ne l'avait possédé à un tel point
Et surtout il sentit que l'émotion lui avait fait exagérer le danger
C'est chez les jeunes que le conservatisme est le plus répandu. Les jeunes, qui veulent vivre mais ne réfléchissent pas et n'ont pas le temps de réfléchir à comment il faut vivre, et prennent pour modèle la vie telle qu'elle fut.
L’homme souffre des tremblements de terre, des épidémies, des horreurs de la maladie, de tous les tourments de l’âme, mais, de tout temps, la tragédie la plus douloureuse pour lui a été, est et sera la tragédie de l’alcôve.
( cité dans la postface du Diable par Geneviève Bulli )
Et voilà qu’un hasard, un hasard si insignifiant, semblait-il . lui révélait soudain qu’il n’était pas libre. Il se refusait à admettre un instant qu’il fût asservi à ce sentiment, qu’il pût désirer cette femme : ce qui le tourmentait, c’était que ce sentiment vivait en lui et qu’il fallait le surveiller. Qu’il réussirait à le vaincre, de cela il n’avait pas le moindre doute….
Et soudain le désir le brûla et telle une main étreignit son cœur.