La guerre des airs est lancée entre l'Empire britannique et le IIIème Reich. La montée en puissance des belligérants ne connaît aucune limite. de part et d'autre, les usines d'armes et les fabriques d'avions tournent à plein régime. Les centres de formation aéronautiques, comme tous les centres militaires, recrutent une jeunesse déjà par avance sacrifiée aux feux destructeurs de la haine guerrière et meurtrière.
Le récit de cette boucherie aérienne et de haut vol est magnifiquement relaté et décrit par
Peter Townsend qui a recueilli les témoignages d'aviateurs britanniques (bien sûr) mais aussi allemands. Les ennemis d'hier se sont retrouvés pour raconter leurs combats et duels aériens, vécus au plus près des faits d'armes, de la mort, des blessures physiques et morales. Mais aussi de ces moments exceptionnels et bizarres en temps de guerre, instants empreints d'humour et de cocasseries. Comme ce pilote de la Royal Air Force abattu en pleine campagne anglaise, gravement ensanglanté de toutes parts, et recueilli par une paysanne qui change le drap de son lit pour en mettre un tout propre, tout blanc ; tout cela pour le rescapé des airs : « Mais je vais vous salir votre lit ! » Ben voyons, un peu de tenue, en vrai gentleman, n'est-il pas ! Ces ennemis se sont revus également pour exprimer ce qui s'est réellement passé là-haut, dans le ciel de la Manche, au-dessus de Londres et des villes anglais attaquées, mais aussi au-dessus des villes allemandes bombardées en guise de représailles. Quand les ennemis d'hier deviennent les amis d'aujourd'hui pour l'exactitude historique. Sachant que les statistiques des avions abattus ont toujours été, durant la bataille d'Angleterre, du côté allemand surtout, gonflés, surestimés, surévalués, dans le but avéré de motiver ses propres troupes, mais aussi de démoraliser l'adversaire.
Finalement, la Luftwaffe s'est prise une « dégelée monumentale », selon les termes d'un général allemand, et pour la plus grande désillusion de Hermann Goering, commandant en chef de la Luftwaffe.
Adolf Hitler, lui-même, en fut extrêmement affecté et dû reconnaître les erreurs de ses généraux et de Goering en tête, ainsi que leurs excès d'optimisme pour envahir l'Angleterre. À tel point que le Führer leur a dit : « Les Anglais ont cent ans d'avance sur nous. » Son regret restait de n'avoir pu rapprocher le IIIème Reich et l'Empire britannique.
Mais les jeux sont faits en ce 31 octobre 1940, la Luftwaffe de Goering et le IIIème Reich de Hitler ont irrévocablement perdu la bataille d'Angleterre. Ce sont là déjà les prémices de la victoire finale en 1945 du monde libre et de la démocratie sur la dictature nazie…
Ce Tome II est tout aussi intéressant et captivant que le premier ; les férus de combats aériens et d'Histoire s'y retrouveront…