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J'ai lu (01/10/1972)
4.33/5   3 notes
Résumé :
Le 3 février 1940, vers 9 heures du matin, c'est Townsend lui-même qui abattait le premier avion allemand sur le sol anglais, un Heinkel 111. Mais ce n'est pas seulement sa propre histoire, à la tête du 85e escadron de chasse, que l'auteur raconte ici ; il a voulu faire vivre cette lutte aérienne titanesque aussi bien du côté allemand que du côté anglais. Par exemple, il a tenu à rencontrer le pilote allemand qu'il abattit en ce matin du 3 février 1940.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
La guerre des airs est lancée entre l'Empire britannique et le IIIème Reich. La montée en puissance des belligérants ne connaît aucune limite. de part et d'autre, les usines d'armes et les fabriques d'avions tournent à plein régime. Les centres de formation aéronautiques, comme tous les centres militaires, recrutent une jeunesse déjà par avance sacrifiée aux feux destructeurs de la haine guerrière et meurtrière.
Le récit de cette boucherie aérienne et de haut vol est magnifiquement relaté et décrit par Peter Townsend qui a recueilli les témoignages d'aviateurs britanniques (bien sûr) mais aussi allemands. Les ennemis d'hier se sont retrouvés pour raconter leurs combats et duels aériens, vécus au plus près des faits d'armes, de la mort, des blessures physiques et morales. Mais aussi de ces moments exceptionnels et bizarres en temps de guerre, instants empreints d'humour et de cocasseries. Comme ce pilote de la Royal Air Force abattu en pleine campagne anglaise, gravement ensanglanté de toutes parts, et recueilli par une paysanne qui change le drap de son lit pour en mettre un tout propre, tout blanc ; tout cela pour le rescapé des airs : « Mais je vais vous salir votre lit ! » Ben voyons, un peu de tenue, en vrai gentleman, n'est-il pas ! Ces ennemis se sont revus également pour exprimer ce qui s'est réellement passé là-haut, dans le ciel de la Manche, au-dessus de Londres et des villes anglais attaquées, mais aussi au-dessus des villes allemandes bombardées en guise de représailles. Quand les ennemis d'hier deviennent les amis d'aujourd'hui pour l'exactitude historique. Sachant que les statistiques des avions abattus ont toujours été, durant la bataille d'Angleterre, du côté allemand surtout, gonflés, surestimés, surévalués, dans le but avéré de motiver ses propres troupes, mais aussi de démoraliser l'adversaire.
Finalement, la Luftwaffe s'est prise une « dégelée monumentale », selon les termes d'un général allemand, et pour la plus grande désillusion de Hermann Goering, commandant en chef de la Luftwaffe. Adolf Hitler, lui-même, en fut extrêmement affecté et dû reconnaître les erreurs de ses généraux et de Goering en tête, ainsi que leurs excès d'optimisme pour envahir l'Angleterre. À tel point que le Führer leur a dit : « Les Anglais ont cent ans d'avance sur nous. » Son regret restait de n'avoir pu rapprocher le IIIème Reich et l'Empire britannique.
Mais les jeux sont faits en ce 31 octobre 1940, la Luftwaffe de Goering et le IIIème Reich de Hitler ont irrévocablement perdu la bataille d'Angleterre. Ce sont là déjà les prémices de la victoire finale en 1945 du monde libre et de la démocratie sur la dictature nazie…
Ce Tome II est tout aussi intéressant et captivant que le premier ; les férus de combats aériens et d'Histoire s'y retrouveront…
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Le même jour (20 aout 1940), le jeune Charles Ingold, condamné à mort par le gouvernement de Vichy pour s'être joint à cette « si petite élite » et qui tenait son journal, y inséra ces belles paroles extraites du testament moral de son compatriote, le lieutenant A. M. de Gibergues, tué en combat aérien le 5 mai 1917 :

« Si les ailes brisées, un jour, dans le ciel bleu, je retombe à la terre, en retournant à Dieu, que ces lignes apportent à ma mère, à mon père, les pensées dernières, les désirs, les rêves suprêmes de leur fils tant aimé.

Dès que l'avion mortellement blessé refusera tout travail, dès que l'accomplissement de ma mission sera impossible et ma tâche sur terre terminée, dès que la chute se précipitera, une paix infinie depuis longtemps attendue m'envahira et je la chanterai de toute mon âme : Gloria in excelsis Deo.

Oh ! ces quelques secondes devant la souffrance et la mort, dont tout le monde a une telle horreur qu'il essaiera de vous les cacher comme abominables. vous les bénissez avec moi : elles sont une faveur du juge souverain. »
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Nous savions que certains d’entre nous trouveraient sûrement la mort dans les jours à venir. C’était l’inévitable ; la mort nous accompagnait partout, mais nous la prenions pour ce qu’elle est. Si nous devions mourir, ce serait seul, déchiqueté, brûlé vif ou noyé. Et pourtant chacun de nous n’arrivait pas à penser que ce pût être lui. Une sorte d’étrange voile protecteur fermait notre esprit au cauchemar de cette idée – comme, d’ailleurs, si terrible que ce soit à dire, à la perte de nos amis. Leur disparition nous frappait moins comme un coup au cœur que comme une ombre noire qui nous faisait froid quelque temps, puis passait.
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Le colosse de cette Seconde Guerre mondiale ressemblait apparemment à une pyramide renversée, se balançant sur sa pointe sans avoir de quel côté pencher… Tout le faix (fardeau) de la guerre reposait sur quelques centaines de pilotes de chasse campant sur la côte de la Manche. […]. Oui, quelques milliers de jeunes Allemands et Anglais, également épris d’aviation, également braves et habiles, voyaient se changer cette passion commune en volonté de s’entre-tuer et mettaient le même courage à s’entre-déchirer dans un duel à mort.
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La mer me guettait. C’était la minute de vérité. Étrangement, la vie ne semblait pas plus importante que la mort ; simplement, elle paraissait plus logique. À cela près que ce ne serait jamais que partie remise – et pour combien de temps ? Une semaine ? Un moi ? En pareil cas, l’instinct l’emporte sur la raison, l’esprit devient une mécanique de clarté et de précision. J’étais surpris de me sentir si clame à tous égards. Peut-être était-ce parce que, vie ou mort, rien n’était encore certain. La mer aurait le dernier mot.
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De son côté, Churchill s’adressait au peuple anglais par-dessus la tête des députés : « La Bataille de France est finie. Je m’attends que commence bientôt la Bataille d’Angleterre. De celle-ci, dépendra l’existence de la civilisation chrétienne. Il est possible que l’ennemi tourne très vite sa fureur et sa puissance contre nous. Hitler sait qu’il devra briser le peuple de cette île, ou perdre la guerre. »
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Video de Peter Townsend (3) Voir plusAjouter une vidéo

Peter Townsend
Première interview à la télévision par Pierre DUMAYET de Peter TOWNSEND, héros de la Royal Air Force et de la Seconde Guerre Mondiale. Suite à sa rupture avec la Princesse Margaret, après le refus de leur mariage par la Reine d'Angleterre, Peter TOWNSEND a effectué un tour du monde pour "se retrouver". Un film "Passeport pour la vie" et un livre "Terre mon amie" en ont résulté. Peter...
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