Qui n'a jamais rêvé de revivre sa vie pour la transformer ? C'est ce pari un peu fou que nous propose
Marilyse Trécourt avec
le bonheur est un papillon.
Le 21 avril 2015, Thomas, 38 ans, se voit proposer par sa grand-mère décédée de revivre les vingt dernières années de sa vie. Quand il reviendra au 21 avril 2015, il pourra choisir de poursuivre sa première vie comme si de rien n'était, ou bien rester dans sa nouvelle vie.
Revivre vingt ans de sa vie, depuis ses 18 ans, quand il était encore lycéen et vivait chez ses parents, la proposition est intéressante, autant qu'elle est étourdissante. Pour autant, la perspective d'agir différemment et de prendre de nouveaux chemins, poussent Thomas à agir.
Non pas que Thomas était malheureux dans sa première vie. Marié à Céline et papa de deux petites filles qu'il adore, il ne voulait pas particulièrement une vie différente. Mais, comme tout le monde, il a des regrets, des remords, et on a tous déjà eu le rêve un peu fou de revivre sa vie.
L'idée de départ est géniale. Revenir en arrière, en pleine conscience de là où l'on est arrivé, et agir différemment pour modifier sa propre vie et celle des autres, je pense qu'on y a tous pensé un jour. Les questions du type « si j'avais fais ci » ou « si je n'avais pas fais ça » sont universelles. Mais repartir de presque zéro, cela demande un énorme courage.
L'idée est originale, oui, mais le déroulé des faits ne m'a pas toujours convaincu. Thomas fait des choix différents (d'orientation professionnelle par exemple), mais il cherche désespérément à séduire Céline (sa femme jusque là). Beaucoup de ses « nouveaux choix » sont dictés, à mon sens, par son expérience d'homme adulte, ce qui biaise quelque peu les choses. Ce n'est pas tant qu'il revit sa vie, mais plutôt, il la voit avec d'autres yeux et a donc, un autre recul. Mais, là est mon ressenti personnel, sur le personnage principal.
Les romans de
Marilyse Trécourt a souvent le mérite de nous faire réfléchir sur notre propre vie. Celui-là en est encore le bon exemple.