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Coup de coeur pour ce roman qui m'a plu dès les première lignes ! Et sans parler de la couverture du format poche.

Isadora a passé toute son existence dans la grande maison de son enfance, autrefois si pleine de joie. Maintenant âgée et à l'hospice, elle se remémore avec nostalgie cette vie passée et nous entraîne dans le dédale de sa mémoire en classant, comme des tableaux, ses souvenirs par saison et dévoile petit à petit ses blessures intimes.

Sans repère temporel ni géographique, le récit est découpé en quatre parties, chacune associée à une saison dans laquelle la narratrice conte l'histoire de sa famille, se remémore les moments heureux et tristes de son enfance avec ses frères et soeurs et cousins, et livre ses pensées d'adulte. Au fur et à mesure des saisons, les souvenirs deviennent douloureux et Isadora tente de s'accrocher à un passé qui n'existe plus.

A nouveau, un roman dont la maison et son jardin sont des personnages à part entière et comme la narratrice je me suis laissée envoûtée par ce lieu et émouvoir par l'évocation de ses souvenirs.
J'ai été touchée par le personnage d'Isadora qui a du mal à se détacher de ce passé, sa solitude choisie, par son attachement viscéral et incompris à cette maison qui contient tous ses souvenirs, son amour pour sa petite soeur Harriet, la douleur de son absence et sa passion pour la nature et son jardin qu'elle observe minutieusement et dont elle connaît tous les changements saisonniers.

J'ai été transportée par la plume délicate, si poétique et si évocatrice de l'autrice (j'ai eu envie de noter de très nombreux passages).

Un très beau premier roman émouvant et mélancolique. Je suivrai avec attention les prochaines parution de Perrine Tripier.
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Une femme âgée se remémore avec nostalgie son passé dans la grande maison familiale qu'elle a été contrainte de quitter.
Tel un grand tableau de famille, Isadora nous dépeint ses souvenirs enchanteurs dans cette maison. Mais à force de se plonger dans son passé, elle gratte aussi doucement le vernis lumineux de ces souvenirs pour y dévoiler ses blessures les plus profondes.

Dès les premières pages, j'ai eu un énorme coup de coeur pour ce roman qui m'a transporté hors du temps. J'ai senti durant ma lecture que je voudrais relire ces chapitres, revivre ces différentes saisons aussi belles que bouleversantes dans la maison de famille. Tout comme la narratrice, je me suis laissée séduire par cette maison qui finira par me hanter.

Cette sensation si intense dans ma lecture, je la dois aux mots délicats et si bien choisis de Perrine Tripier. Son écriture fine et maîtrisée m'a réellement impressionnée. (D'autant que l'autrice n'avait que 24 ans à la parution du roman)

Les guerres précieuses est un livre aussi fort que poétique sur la nostalgie, les souvenirs d'enfance et le crépuscule de la vie. Un court roman qui nous fait vivre une vie entière entre le bonheur et les larmes.
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Un livre qui aura mis du temps à venir entre mes mains mais enfin, je partage maintenant vos superlatifs et vos coups de coeur. Un roman poignant.

Le récit est découpé en quatre parties: été, automne, hiver, printemps. Chaque saison a son lot d'émotions, d'associations qui la rend triste ou heureuse. La mélancolie y est omniprésente. Chaque période de l'année contient des souvenirs d'enfance et les pensées d'adulte de Isodora, la narratrice, qui évoque sa famille : Petit Père, Petite Mère, ses frère et soeurs: Klaus, Louisa, Harriett, les oncles, les tantes, les cousins, les cousines... Et puis surtout, il y a la Maison qui contient sa vie et toutes les scènes remémorées comme autant de madeleines de Proust.

Un très beau roman, plein de poésie, d'une grande maturité malgré le jeune âge de l'autrice. C'est bouleversant. L'histoire interpelle le lecteur sur sa propre vie, ses souvenirs et sa fin. le cycle de la vie, Perrine Tripier, le décrit magnifiquement à travers les saisons, les observations de la nature qui entoure la Maison, l'évolution des êtres humains, le départ de ceux qu'on aime et le manque, le corps qui vieillit, la décrépitude du lieu de vie ... Tous, des signes du temps qui fuit et de l'éphémère des choses.
Un livre très touchant !
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Dès le début du livre le lecteur sait qu' Isadora , qui tient la plume, est une vieille dame désormais en Maison de Retraite.
Elle nous conte l'histoire de sa famille composée de « Petit Père », « Petite Mère » (on pense à une région d'Europe Centrale ou de Russie) de leurs quatre enfants, et des oncles, tantes et cousins, qui gravitent autour. Mais c'est surtout l histoire de la maison où ils vécurent qui prend la place de véritable héroïne.
L'amour que porte Isadora à LA maison est incommensurable. Il va dicter touts les actes de sa vie. « Elle m'appelle, elle m'attend ».
En quatre saisons l'autrice décrit les joies que procure la nature, sous le soleil ou sous la neige, dans les bois ou près de l'étang.
Elle s'attarde sur les sensations physiques « des courses dans les herbes soyeuses » ou « sur ma peau jeune le frottement du tissu qui sent la lessive ».
Elle laisse également une grande place aux souvenirs très présents des rapports entre les membres de la famille et en particulier de sa proximité avec sa petite soeur Harriet trop tôt disparue à laquelle elle laissera toute sa vie sa place dans leur chambre d'enfance commune.
Les « guerres précieuses » se sont ses efforts pour garder intacts ces souvenirs, ces sensations qui ont fait la richesse de sa vie dans LA maison.
C'est à la fois joyeux et très triste, touchant et fort bien écrit.
Le plus hallucinant est que l'autrice n'a que 24 ans !

Lien : https://poirson.marie-helene..
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Au crépuscule de sa vie, Isadora vit dans un hospice depuis quelques mois après avoir quitté la maison où elle a toujours vécu.
Cette maison est l'élément central du roman et de la vie d'Isadora. Elle a gardé cette maison après le décès de son père contre l'avis de toute sa famille. Vivre dans cette maison lui a permis de ne jamais quitter totalement son enfance, période qu'elle chérit et idéalise. Néanmoins, ne jamais quitter cette maison, ne lui a pas permis de faire le deuil de sa soeur Harriet, morte dans un accident de voiture à 30 ans. Les 4 saisons sont l'occasion pour Isadora de faire le bilan de sa vie : l'enfance, le pensionnat, le retour à la maison, la demande en mariage repoussée, le décès de sa mère puis de son mère, ses relations de plus en en plus distendues avec sa famille, ses amants furtifs, la maison dont l'état se détériore hiver après hiver et bien sûr Harriet omniprésente tant chaque pièce, chaque saison, chaque objet lui rappelle des souvenirs. L'écriture de Perrine Tripier nous envoûte jusqu'à la fin de ce très beau roman.
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Un roman sombre, poignant.

📚 Tout le récit est incarné par Isadora Aberfletch depuis la maison de retraite qu'elle a dû se résoudre à intégrer n'étant plus en mesure d'entretenir sa maison.
Isadora une personne particulière qui a été en incapacité de quitter cette maison, elle a renoncé à ses études en ville, à une demande en mariage pour y rester.
Sa maison, sa vie.
Elle finira par se l'approprier entièrement, égoïstement, en tolérant de moins en moins la présence des autres. Elle en fera une véritable forteresse, une prison, sa prison.
Elle s'est construite dans le souvenir et la nostalgie de son enfance et y est restée "enfermée".
Elle a certainement édulcorée cette période puisque sa soeur Louise en dépeint une version plus sombre.
Isadora finira dans une extrême solitude.

📙 Ce roman est un voyage à travers les saisons qui s'égrènent dans cette maison de campagne.
Le lecteur fera la connaissance de la famille d'Isadora et des liens qui les unissent.

📗 L'auteure est âgée de 24 ans et fait preuve d'une grande maturité dans l'écriture.
Les descriptions sont poétiques, la plume est superbe.
Une narration contemplative qui permet au lecteur d'être imprégné de l'ambiance qui régnait dans cette maison.
Un récit sombre qui change de mes lectures habituelles.
Une belle découverte.
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Infiniement touchée par ce roman. Une écriture immersive nous entraînant dans les pensées et souvenirs d'une vieille dame qui doit abandonner une maison à laquelle elle est viscéralement attachée pour aller dans une institution. Par la magie de sa mémoire, elle redonne vie à cette maison tant aimée pour laquelle elle a pu abandonner amours et horizons lointains. L'autrice excelle à décrire les sensations, odeurs, bruits, émotions, pensées, souvenirs ; par la magie de sa plume, la narratrice redevient une enfant et nous aussi. Elle sait si bien décrire ce sentiment de nostalgie d'une maison de famille où parents, oncles, tantes, cousins étaient tous présents, une maison où les repas s'éternisaient, où l'on riait, où l'on parlait fort... L'odeur du café et des tartines grillées qui se répandait au réveil de la maisonnée, le bruit des pas du tonton dans les escaliers, les jeux des enfants et leur monde imaginaire..Merci à Perrine Tripier pour ce voyage immersif dans mon enfance, je ressors de cette lecture à la fois heureuse et la gorge serrée. Perrine Tripier m'a transportée tout à la fois dans la maison de famille en lisière de forêt que j'ai eu la chance de connaître et dans le jardin de ma grand-mère où dès le petit matin j'allais pieds nus pendant les vacances d'été...
Un roman intime et universel à la fois, porté par une très belle écriture.

Ce choix pour l'item 36 "Un livre récompensé par un prix littéraire à compter de 2014 "du Challenge Plumes Féminines 2024.
Les Guerres Précieuses a obtenu le Prix Aznavour en 2023.
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Énorme coup de coeur ! Une aventure littéraire. L'auteure âgée de 24 ans, signe ici son premier roman en se glissant dans l'âme , la peau, les sens, la mémoire d'une femme à l'hiver de sa vie, mais également dans l'esprit d'un lieu : une maison entourée par un jardin d'enfance . C'est beau, prenant, émouvant. Être d'une demeure, d'une terre, être d'une famille, tout cela va de soi aux autres, et des autres à soi-même. Quels souvenirs partageons nous? Quelle mémoire? Quels images, couleurs, odeurs, et bruits et musique. C'est un roman qui marque la mémoire, comme un marque-page tressée aux couleurs de toutes nos saisons. Une très belle écriture, d'une grande humanité.

Astrid Shriqui Garain
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A l'aune de sa vie, une vieille femme se remémore son passé, étroitement lié à la Maison qui l'a vue grandir. Souvenirs précis des étés de son enfance, comme d'une parenthèse enchantée, où la liberté et la conquête de nouveaux territoires se mêlaient aux jeux d'enfants. Nostalgie d'un monde qui n'est plus, d'une insouciance perdue avec les années et les drames… Au gré des saisons, les réminiscences d'Isadora se mêlent et s'emmêlent, dévoilant l'histoire d'une famille dont le portrait est à jamais figé dans une époque depuis longtemps révolue…

Voilà un texte de toute beauté pour décrire l'histoire d'une vie. Avec sa plume pleine de délicatesse et de poésie, Perrine Tripier nous invite à pénétrer dans la Maison, personnage à part entière de ce roman, gardé jalousement par sa propriétaire. En entrant dans cette demeure hors du temps, on s'immisce du même coup au coeur de l'intériorité d'Isadora. Au gré de ses souvenirs, on découvre une âme vibrant au même rythme que son antre, un personnage empreint de nostalgie dès sa prime jeunesse, qui défendra sauvagement contre tous, même les siens, son territoire. Gardienne de la mémoire collective, dernier rempart contre l'oubli, Isadora est un personnage touchant, prisonnière d'une tragédie qu'elle a elle-même orchestrée.

Perrine Tripier, âgée seulement de 24 ans au moment de la sortie de ce premier roman, fait preuve d'une étonnante maturité pour parler du temps qui passe et de la nostalgie face à la perte de ce qui ne reviendra pas. Sous sa plume gracieuse, le temps semble se figer pour nous offrir des instantanés au charme suranné. Un texte de toute beauté, qui invite à contempler le monde d'un regard neuf, avec des yeux d'enfant, laissant derrière lui un arrière goût doux amer. Une très jolie découverte assurément!
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Qu'il est difficile de quitter la maison de son enfance, si pleine de souvenirs de jeux et de joies.
C'est pour cette raison que la narratrice décide de rester toute sa vie dans ce lieu quitte à sacrifier sa vie personnelle. Mais les souvenirs suffisent-ils? Et qu'il est difficile de le partager.
Magnifique premier roman, servi par une écriture magistrale, qui nous entraine chacun de nous dans nos propres souvenirs de lieux aimés et dans une douce nostalgie.
..." Rester c'était une façon de résister à l'effacement , à l'oubli " ...
#les68premieresfois#selection2024#


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