Emya

Comment dire….Ma critique risque éventuellement d'être méchante, mais le livre ayant ses qualités aussi, je ferais en sorte de les faire ressortir tout le long de ma chronique….. Oh, et il risque d'y avoir des spoilers. Commençons par l'histoire. En soit c'est une bonne idée, que les « normes » soient inversés, que les homosexuels pronent sur les hétérosexuels. Après, faut voir pourquoi c'est comme ça et là tout de suite je me suis dit « euh….D'accord mais euh….. » bref. Ensuite, on ne sais pas pourquoi Emya est Emya, et il y a une énorme incohérence dans cette histoire. Les choses de l'Ancien Temps sont interdites, et pourtant à toutes les pages ont en a une référence. A croire que tout le monde sait comment c'était à l'ancien Temps et sais parler je ne sais combien de langues (le finnois, le latin, l'allemand, etc). Et comment dire…C'est très bizarre. Ca fait comme si l'auteur avait voulu ressortir toute sa culture d'une façon ou d'une autre, plutôt que d'inventer une culture à Emya. Ensuite, le fait que cela soit divisé en trois parties est plutôt pas mal, si on omet que la troisième partie est la plus horrible et ne sers strictement à rien de mon point de vue à moi…. Pourquoi ne pas reprendre Aurore, plutôt que d'inventer un personnage inutile, insupportable et détestable comme Swan ? …Je sais que j'y vais un peu fort mais j'expliquerais mes raisons plus tard. Nous arrivons donc aux personnages…. Aurore est comment dire, quelqu'un de…. Très niais. Et ses déclarations d'amour sont longues, mais longues…Teinté de truc tellement marshmallow que j'avais limite envie de gore en lisant ces trucs…. C'est long en plus, mais long ! Et couvert de points de suspension qui ne faisait que m'agacer plus qu'autre chose. Bref, Aurore était embêtante à mes yeux. Ensuite vient Louison, auquel Aurore pardonne en six secondes et demi ce qu'elle lui a fait et qui s'étonne ensuite que Chloé lui dise « mais comment tu peux avoir confiance en elle ?! » enfin bref…Louison en somme était bien, mais tout aussi niaise que le reste. Chloé était détestable, Naomie était invisible (aucune apparition réelle) alors que ça aurait pu être marrant qu'elle se moque d'Aurore à la fin. Et le suspens entre tout ça est….Zéro. Je me suis immédiatement douté de tout, c'est dommage. En plus tout va trop vite, pas le temps de profiter, ou de s'étonner des tortures de Louison, parce que vioup une page après on est déjà à autre chose. Cela aurait pu être mieux écrit, et exploité. Surtout si on nous avait épargné les coïncidences trop fortes « oh my god, mon devoir est avec – comme par hasard – le frère de ma compagne ! », les coups de foudre trop violent (dans ce livre, tout le monde tombe amoureux en quatre secondes trois quart, c'est flippant), etc. Ensuite vient Eléanna, que j'ai tout de suite plus apprécié, avec une écriture plus sympathique, mature, et moins amateur que celle des deux autres parties. C'est un personnage très intéressant, adorable, que j'ai beaucoup aimé jusqu'à ce qu'elle fasse la même connerie que sa fille et devienne aussi niaise. Donc dès l'instant où les déclarations reviennent pouf….C'est long, et j'ai lu en diagonale. de plus, je suis déçue qu'aurore apprenant où est sa mère….N'en fasse rien du tout alors que c'était elle qui voulait la retrouver….Hahahahaha…. Euh bref, je l'ai quand même plains comme personnage, parce que ce qui lui arrive est atroce, même si je dois avouer que j'adore le Dirigeant (si on lui enlève le côté violeur bien évidemment). Cette partie est bien évidemment celle que j'ai le plus adoré. Par contre Irina m'a complètement choqué j'étais là « euh….. » quand elle dit à Eléanna qu'elle en a de la chance, elle vit une vie de princesse, et elle ose se plaindre !.....Euh non. Elle se fait violer quoi…. Bref, vient ensuite la terrible partie qui m'a donné envie d'hurler….Swan. Argh. Comment dire…C'est un personnage détestable. Elle tombe amoureuse en quatre secondes de la mauvaise personne et elle veut pourtant se l'approprier, ce qui fait que c'est une sale…Bref. Elle semble avoir douze ans, alors que non, elle est stupide, niaise, sans intérêt, et si j'ai adoré Etienne, je l'ai réellement détesté elle. Elle est inutile dans l'histoire, à part à faire sa pimbêche fanatique des tragédies, et j'avais qu'une envie c'est de rentrer dans le livre et de l'étrangler. Et quand vient la fin, j'ai été tout aussi désespéré, par cet aspect brusque, stupide, niais….Et frustrée de ne pas en savoir plus ni sur Emya, ni sur ce qu'est devenu Eléanna etc. En gros, ce livre se dit Dystopique…Mais c'est de la pur romance guimauve marshmallow avec une dystopie enterré sous la culture de l'Ancien Temps et de déclarations langoureuses…Et moi qui n'aime pas la dystopie, je trouve ça vraiment dommage.

Il faut savoir que dans ce livre, la société punie l'hétérosexualité qui est interdite et c'est un monde où "la norme" est homosexuel (même si j'aime pas le mot norme mais peu importe). Je me suis dit que ça allait être exploité, montrer que selon la société la norme peut être différente mais qu'au fond ce n'est qu'une question de culture. En tout cas je pensais que l'idée était sympa et j'avais hâte de voir comment elle était exploitée. du coup pour le coup j'ai été pas mal déçue, ici on ne se base pas vraiment sur la société (on se rend assez vite compte qu'il s'agit d'une dictature) mais vraiment sur le personnage d'Aurore et de son histoire d'amour (qui arrive en une demi-seconde). Tout va beaucoup trop vite, Aurore se fait torturer par Louison, elle lui pardonne en 4 secondes, devient sa meilleure amie, et tout se passe à cette vitesse, on n'a pas du tout le temps de se rendre compte exactement de ce qui se passe que tout est pardonné ou le contraire. Les personnages sont inconstants, et il y a pas mal de choses assez illogiques du coup. Les choses vont trop vites, se décident trop vites, sans parler des niaiseries de langages et des déclarations, mais au moins j'ai bien rigolé.
On a également l'histoire de Eléanna (que j'ai préféré, même si j'ai trouvé des trucs complètement illogiques), on traite quand même du sujet du viol et la manière dont c'est fait m'a parfois fait froid dans le dos. Bien entendu c'est la société d'Emya qui veut ça, mais ce qui me dérange c'est que ça donne presque un côté normal à la chose, il n'y a rien pour contrebalancer ce qui se passe et c'est dérangeant. Pourtant cette partie était plutôt intéressante (même si l'histoire d'amour était niaise).
Par contre je n'ai pas du tout compris l'intérêt de l'histoire de Swan, déjà elle avait 19 ans et j'avais l'impression qu'elle en avait 12 et cela emmène à une conclusion trop rapide que je n'ai pas compris.
Quand à l'explication de "pourquoi Emya" j'avoue que je me suis retrouvé comme ça : 0___0 ! C'était un peu WTF? et ridicule. Mais c'est vrai que je n'y aurais pas pensé. Mais encore une fois je trouve ça dommage que ce ne soit pas plus expliqué, moi je veux bien le pourquoi, mais j'aurais voulu en apprendre plus sur le comment? Un type même riche ne peut pas faire ça tout seul juste parce qu'il a un peu de pouvoir. J'aurais vraiment voulu en savoir plus. J'aurais aimé aussi savoir s'il existait d'autres sociétés finalement, parce qu'Emya c'est plutôt un petit pays (même pas un pays en fait j'avais l'impression, ça donnait plutôt l'idée d'une grande ville). Comment ça se passe dans le monde?
Autre chose que j'ai trouvé bizarre, c'est à quel point ils en connaissent sur l'ancien temps, citant parfois des choses très précises alors qu'on nous rabâches par moment qu'ils ne connaissent rien de l'ancien temps… Certes ils ont appris certaines choses, mais des fois je trouvais qu'ils citaient trop facilement, comme si nous dans la vie réelle on se mettait à faire des citations en disant "c'est de un tel dans tel bouquin", ça arrive peut-être, mais là c'était vraiment tout le temps, au bout d'un moment c'était chiant. Et le fait également qu'ils savent parler plusieurs langues (genre Eléanna va traduire un truc en finnois tout à coup…) alors qu'ils n'ont jamais parlé qu'Emyen ça m'a posé problème. Bref.
L'écriture fait très enfantine également, et je dois dire qu'il y avait quelques fautes.
Cependant, malgré cela j'ai tout de même passé un bon moment avec ce livre, j'ai plus eu l'impression de lire une fanfiction plutôt sympa et un peu niaise, qui se laissait lire et qui était quand même intéressante (même si je m'attendais vraiment à autre chose). J'ai pas mal ri (à cause des nombreux superlatifs dans les déclarations d'amour) mais j'ai aussi été triste par moment. Par contre je dois dire que la fin a carrément déplu, je n'ai vraiment pas compris l'intérêt et elle est beaucoup trop brusque, et j'avoue que je n'ai pas tout compris. (Surtout que l'histoire de la magie j'avoue que j'ai trouvé ça nul, tout à coup cela emmène du fantastique on ne sait pas pourquoi et j'ai pas trouvé ça franchement utile).
En bref un livre sympa, mais qui traite plus d'histoires d'amour que de réellement le monde dans lequel l'histoire se déroule, avec beaucoup de niaiseries, pas mal d'incohérences et une fin pas géniale. Qui se laisse lire cependant et qui a ses bons côtés.

Je dois bien dire que ce roman est une merveille.

Emya est une ville du futur de la Terre où la majorité des habitants sont homosexuels. Les habitants d'Emya sont complètement privés de liberté. Dans cette ville, tous le monde doit subir la Grande Cérémonie, c'est-à-dire un mariage forcé avec une personne du même sexe que les dirigeants choisissent pour eux. Aurore vit dans ce monde et se retrouve mariée à dix-sept ans avec Louison, sa pire ennemie.

En plus de devoir se marier avec une personne que l'on n'a pas voulue, tous les cinq ans, les habitants doivent accomplir leur Devoir : la reproduction pour assurer la survie de l'espèce avec un parfait inconnu puisque en dehors du Devoir les filles et les garçons sont constamment séparés. Mais, le jour où Aurore doit accomplir le Devoir, son partenaire n'est autre que Julien, le frère jumeau de Louison, dont Aurore tombe éperdument amoureuse. Toutefois, après la mort de Louison, Aurore est accusée du meurtre et est bannie d'Emya.

Dès les premières pages, on est plongé dans l'ambiance du livre, celle d'une dictature qui encourage la haine du sexe opposé dont les trois personnages principaux des trois parties du livre, Aurore, Eleanna et Swan, ont toutes souffert.

C'est un récit très émouvant, en particulier la deuxième partie du roman qui est consacrée à l'histoire d'Eleanna, la mère d'Aurore, ses souffrances, je dirais même son calvaire, jusqu'à la naissance d'Aurore. La fin est très romanesque et surtout très triste. Et on ne peut qu'être admiratif du courage dont Swan fait preuve dans la troisième partie de ce livre afin d'aider Aurore et Julien.

En plus d'être un récit poignant et très émouvant, ce livre se lit aisément grâce à des chapitres qui sont courts, je l'ai lu en un après-midi.

En résumé, ce livre est pour moi un gros coup de coeur. Bravo à la jeune auteure, pour un premier roman, c'est très prometteur. Vivement la suite.

C'est avec une grande curiosité que j'ai commencé la lecture d'Emya et c'est avec un sentiment mitigé que je la termine. En effet, j'ai aimé, sincèrement, mais il y a aussi quelques éléments avec lesquels je n'ai pas accroché. Mais avant d'entrer dans le vive du sujet, je souhaiterais commencer cette critique avec quelques mots à propos du résumé ci-dessus, qui apparaît en quatrième de couverture de ce livre. Je ne le trouve vraiment pas attirant, trop mystérieux et à mon goût pas du tout porteur des messages qui selon moi se cachent dans ce livre. Heureusement que j'avais lu des chroniques et autres résumés un peu plus développés, sinon je ne me serais jamais intéressée à ce livre. L'éditeur aurait du donner une meilleure idée du contexte, car à la lecture de ce résumé et la vue de la couverture si joyeuse et aux couleurs acidulées, on s'attend à une histoire à l'eau de rose et à un monde merveilleux, mais rien de plus. Alors je vous arrête tout de suite, ce n'est pas le cas... certes le récit est imaginaire, souffre de faiblesses, d'immaturité et du jeune âge de son auteure (Louise Tristani avait 16 ans lorsqu'elle a écrit ce livre), mais ce n'est ici pas un monde merveilleux où tout le monde est heureux qui vous attend...

L'histoire d'Emya, cité au nom idyllique, se déroule dans le futur; notre ère, l'Ancien temps, est révolue, la norme n'est plus hétérosexuelle, mais homosexuelle et les mariages s'effectuent entre personnes du même sexe et cela à l'âge de 17 ans. C'est dans ce monde qui a bien changé, que nous ferons la connaissance de plusieurs personnages, dont Aurore, Eléanna et Swan. Comment se déroule la vie au sein d'Emya avec ses lois, les droits et les devoirs de ses citoyens? Vous apprendrez tout ceci au fil des pages de ce roman.

Comme j'ai pu le dire un peu plus haut, le monde merveilleux que l'on peut imaginer à la vue de la couverture et découvrir à la lecture des premières lignes, n'en est finalement rien. On se rend rapidement compte que Louise Tristani n'a pas simplement voulu nous dépeindre un monde imaginaire à l'eau de rose, mais bien une société où tout choix est interdit, porteuse de tant de messages facilement transposables à notre époque.

J'y ai lu des hommages, de tristes constats et des coups de gueule face à notre monde qui est lui bien réel et actuel, contrairement à Emya, qui sert ici simplement d'hôte et de témoin imaginaires afin de faire passer ces différents messages. L'homosexualité dernièrement au coeur de tous les débats, notamment en France, la population mondiale qui ne fait qu'augmenter et place notre planète en situation critique, les mariages forcés dans certains pays du monde, les sectes où un dirigeant peut disposer de tout le monde à sa guise, sont tant de sujets tabous que l'on retrouve selon moi dans ce livre, illustrés par ce monde imaginaire mené avec brio par la jeune Louise Tristani.

Les mentions trop fréquentes de "l'Ancien Temps" (parfois plusieurs fois par page), la quantité assez importante de citations théâtrales, littéraires ou musicales alourdissent le texte et la troisième partie du livre est selon moi inutile, sans parler de la naïveté excessive des personnages face aux sentiments amoureux.

Je suis donc partagée entre un récit porteur de nombreux messages engagés et à la fois trop enfantin, souffrant des faiblesses d'une débutante. Mais peut-être est-ce moi qui n'a finalement rien compris et qu'il n'y a aucun message à faire passer. Je réfléchis certainement trop et aurait peut-être simplement du me contenter de l'aspect imaginaire du récit.

Louise Tristani a un talent énorme pour son âge et je suis bien curieuse de voir son talent évoluer et s'affirmer. Une auteure à soutenir et à suivre de très près.
Lien : http://meslectures-emmanuell..

Tout d'abord je tiens à remercier l'auteure d'avoir été très patiente avant de pouvoir lire ma chronique. En effet, j'avais acheté ce livre l'année dernière après avoir discuté avec Louise. Sa présentation d' "Emya" m'avait séduite même si je ne suis pas vraiment amatrice de roman jeunesse. C'est la jolie couverture bucolique de ce livre qui m'a décidé à le sortir de ma PAL. Bucolique n'est pourtant pas le terme que je choisirai pour cette histoire qui nous plonge dans un monde sombre où les hommes et les femmes sont séparés et doivent se marier entre eux. Aucun amour dans ces mariages obligatoires, ni dans le "devoir" que doive connaître certaines jeunes femmes pour se reproduire. C'est dans ce monde triste et sans espoir que vit Aurore. Un monde très sombre que j'espère ne jamais connaître, mais qui ne doit pas être très éloigner de certains pays sous dictature. Pourtant Aurore va connaître l'amour malgré ça. Je ne sais pas si cela est dû à mon âge mais je n'ai pas été séduite par cette histoire d'amour. Je ne suis peut-être pas le meilleur public qui soit pour ce genre de roman, cela dit. Peut-être que si j'avais lu le livre bien plus jeune, ça l'aurait fait, mais au jour d'aujourd'hui, j'ai trouvé que ces passages étaient très naïfs et utopiques. Les histoires d'amour se mettent en place trop rapidement à mon goût. Malgré ça le récit se tient, même lorsque l'on passe aux deux autres personnages, Eléanna et Swan. L'histoire n'est pas dénuée d'intérêt malgré quelques petites incohérences. La fin m'a malgré tout assez déçue parce que j'ai eu l'impression qu'il n'y avait pas de fin, justement; un côté un peu inachevé. J'espère cependant que Louise Tristani ne s'arrêtera pas d'écrire parce qu'elle a un don et même si cette histoire ne m'a séduite plus que ça, je trouve courageux de se lancer dans l'écriture si jeune. Une question me vient d'ailleurs à l'esprit : qu'elle est le ressenti de Louise sur son travail un an après la sortie de son livre?