La colère n'est qu'un moyen de manifester à quel point on se sent malheureux.
« Elle s'agrippa au rebord de la fenêtre près duquel elle se tenait. Cette usine, cette entreprise, revêtait tant de sens pour elle. Cela ne représentait pas seulement ce qu'elle avait édifié, ou ce à quoi elle était arrivée ; elle incarnait son passé, le passé de son grand-père, le passé de ces Six Bourgs et les richesses de la terre sur laquelle ils étaient construits, ainsi que tous les efforts humains inimaginables consentis jadis pour extraire du charbon de ses profondeurs et façonner son argile en toutes sortes d'objets et ustensibles indispensables à la vie quotidienne. Et c'était cela, cette conviction qu'elle avait de saisir l'essence même de cette partie de l'Angleterre, et de ce que voulaient les gens, sous leur toit et dans leur foyer, en maîtrisant une minuscule parcelle du vaste, du très vaste monde, pour en faire un sanctuaire solide, qui lui permettait de résister à l'idée de ne céder en rien le contrôle de l'entreprise à des acteurs extérieurs. »
J’ai eu tort de te dire que tu ne savais pas ce que c’était, toi, de ne jamais s’habituer à être qui l’on est.
Quand je ne me sentais à ma place nulle part, je me contentais de me sauver. Si les choses ne fonctionnaient pas, je m'éclipsais. Je ne peux plus, maintenant. Mais si je le pouvais, je le referais.
Je ne veux pas dire qu'il n'existe pas, mais je peux l'empêcher, en quelque sorte, de déborder sur ma vie.
J'aime vraiment les enfants. Mais je n'ai pas envie d'en avoir. J'imagine qu'un psy m'expliquerait que c'est lié au fait que maman a toujours été tellement préoccupée par ses affaires quand j'étais petite, que je me sentais toujours privée de son attention pleine et entière ou je ne sais pas quoi. Je ne suis pas certaine que cela m'importe vraiment.
« La colère n’est qu’un moyen de manifester à quel point on se sent malheureux . »
our Suzie, il n’y avait alors aucune décision à prendre. Elle avait un pied dans la trentaine, une famille en pleine croissance, et une flopée de puissantes impulsions qui la poussaient en avant, la principale étant sa détermination à commémorer le nom de son grand père dans le lieu et de la manière les plus appropriées qui puissent se concevoir
« - Ce que j'ai détesté, moi, dit-elle d'une voix forte, quand j'étais petite, c'était que tu fasses passer le travail avant moi. Ce que j'ai détesté, c'était de ne pouvoir rien y changer. J'étais obligé d'accepter ce qui m'était donné là. (…) Nous étions obligés d'accepter ce que tu avais décidé. Ash, Grace, papa. Tout le monde. Il s'est toujours agi de ce que tu voulais, toi, et rien d'autr