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Susie a fait de ses failles d'enfance, une force. Femme d'affaires, mère de trois superbes filles, épouse d'un musicien qui lui a apporté calme et soutien, elle mène tout son monde à la baguette, enfin du moins en est persuadée. Les filles et surtout les maris des filles se rebellent. Chacun veut sa part de gâteau de l'affaire familiale et la dernière décision de Susie d'acheter une maison presque en ruine, simplement par qu'elle est à l'origine de l'entreprise familiale crée des tensions au sein de la famille. Susie a l'impression s'être trahie par ses filles. L'arrivée de son vieux père, comme un chien dans un jeu de quilles, qu'elle ne connaît pas, puisque abandonnée à la naissance et élevée par ses grands-parents, est à l'origine du chaos familial. Chaque membre de la famille va se retrouver déstabilisé et revoir ses priorités et ses convictions. Un roman sur les conflits familiaux, sur l'évolution d'une famille, sur le chaos mais aussi sur la place de chaque individu au sein de la famille.
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Pour vous inciter à lire ce livre, je pourrais vous dire « oh bien des choses en somme » . Par exemple, que son ouverture est parfaite : comme dans une pièce classique, l'héroïne n'entre en scène qu'au deuxième chapitre après que les personnages (d'abord) secondaires qui l'entourent, ses filles, son mari, aient bien annoncé sa venue et son caractère bien trempé en discutant de sa dernière « lubie », l'achat d'un cottage dans la région des Potteries où elle a créé et dirige sa propre entreprise. Une entreprise familiale, certes, mais florissante. Elle pourrait l'être davantage si on en croit les ambitions de Cara, la fille aînée, et son mari Dan. Mais Susie s'accroche à son pouvoir décisionnel et à ses intuitions de départ.

Suit alors un premier acte où nous faisons connaissance de chacune des filles, des deux gendres, du mari de Susie, de ce qui motive chacun, de leurs énergies, de leurs espoirs, de leurs difficultés relationnelles ou de leurs amour, de leurs complexes, de leurs doutes. Jusqu'à l'arrivée totalement imprévue du personnage qui va bouleverser l'ordre établi : Morris, le père de Susie, parti en Afrique quand sa fille avait à peine un an, le père inconnu (tout comme la mère de Susie, mais elle vient de mourir), le père lâche, le père absent… avec qui Susie ne sait absolument pas comment se comporter. le père qui va déséquilibrer tout et tout le monde.

Celui qu'on pouvait soupçonner de manipuler les autres au début du roman, pour assurer son petit confort de fin de vie, va finalement permettre à chacun de mettre au jour ses ambitions, ses failles, ses manques, ses désirs. Et le roman avance alors, donnant tour à tour un coup de projecteur sur chacun des membres de la famille. Et Susie est sans doute celle sur laquelle Joanna Trollope envoie le moins la lumière, permettant ainsi à Cara, Ashley et Grace de prendre la place qui leur revient, de même qu'à leurs maris, Dan et Leo et à leur père Jasper. Ce ne sera pas sans mal, sans larmes mais elles y arriveront, avec l'appui très discret d'un Morris qui révèle peu à peu sa personnalité (pas toujours très glorieuse, mais comme il le dit, le passé est le passé et on ne peut plus le changer).

On le comprend, c'est un roman familial, classique dans sa construction, mais il est bien mené par Joanna Trollope qui nous pose subtilement les questions liées au pouvoir et à la concertation, aux relations entre hommes et femmes, à l'amour maternel et paternel, pour ne citer que les plus évidentes. Les personnages sont particulièrement étudiés, ils ont de l'épaisseur, jusqu'à Maisie, la petite-fille très autoritaire de Susie. Ce sont eux qui font avancer l'histoire, qui lui donnent chair et nous arriment au roman. Jusqu'au perroquet Polynesia et ses gros mots !

Mais au-delà de tout ce que je peux vous dire, je retiens surtout que A parts égales m'a fait passer un excellent moment de lecture, il m'a une fois de plus fait goûter le plaisir de découvrir l'histoire originale imaginée par une romancière anglaise, de celles que j'apprécie et que j'ai vraiment eu plaisir à retrouver ici. Si vous craquez à votre tour, prévoyez des litres de thé ou de café, car ils coulent à flots dans le roman. Vous aurez peut-être même envie de vous précipiter en Angleterre pour acquérir une des ces poteries décorées de fleurs et de motifs géométriques, dans le style des pots Susie Sullivan. Vous voilà prévenu(e)s !
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Susie Moran, est une femme de poigne. À la tête d'une grande entreprise de céramique à Stoke-on-Trent en Angleterre depuis plus de trente ans, qu'elle a montée pièce par pièce avec persévérance, travail et ambition, Susie peut être fière de son parcours. Jasper, son époux s'est toujours effacé derrière sa femme, la soutenant avec bienveillance dans toutes les difficultés qui traversaient son chemin. Conciliant, il a laissé de côté sa passion pour la musique afin d' élever lui-même leurs trois filles ; Cara, Ashley et Grace. Susie pouvait être ainsi toute à son travail, du matin au soir, et du soir au matin. Les filles devenues grandes ont fait naturellement leur entrée dans l'entreprise de leur mère, chacune à des places stratégiques.
Toute la famille participe ainsi au bon fonctionnement de l'entreprise, dont les rouages semblent parfaitement bien huilés. Mais si les fondations tiennent bon, c'est surtout dû au regard implacable de Susie, qui dirige tout ce petit monde avec conviction et autorité. Jusqu'au jour où le mécanisme de l'engrenage va se gripper.
À quatre-vingts ans passés, le père de Susie, Morris, fait irruption dans sa vie. Cet homme, elle le connaît à peine ; il l'a laissée seule avec sa mère, Susie était encore bébé. Morris déboule dans la vie de sa fille comme dans un jeu de quilles... pour le bien de tous.
Son arrivée déstabilise complètement Susie. Désarçonnée, fragilisée, les langues commencent à se délier. Sans s'en rendre compte, Morris va bouleverser l'équilibre apparent de la famille. Mari, filles et gendres profitent de la faille pour faire entendre leurs voix teintées de colère et d'amertume.
Chacun s'exprime enfin, s'ouvre à la discussion, expose ses idées propres... sous l'oeil hagard de la patronne. Plus ils se libèrent, plus Susie se ferme...
Un roman sur la famille et ses tourments, d'une facture plutôt classique mais efficace et juste. Les personnages ont de la consistance et il est vraiment plaisant de suivre leur évolution – les caractères de chacun se révèlent - au fil du livre. Les priorités changent, les personnalités s'affirment. Un vent de liberté souffle sur l'entreprise et la famille et ce, grâce à Morris, le père jadis absent, si important aujourd'hui voire essentiel à la cohésion de tous ; la pièce maîtresse du roman.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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C'est particulièrement difficile de critiquer un cadeau, et en plus c'est une amie de la blogosphère qui me l'a offert. Merci Keisha et désolée de n'avoir pas apprécié cette lecture. Pourtant cette auteure bénéficie d'une presse élogieuse et semble très bien vendre ses romans. Joanna Trollope s'intéresse aux rapports humains dans les famille. Celle de Suzie Moran est liée par une entreprise de porcelaine que cette femme courageuse et déterminée a su faire prospérer. Elle y emploie ses trois filles et un gendre. Elle a été élevée par ses grands parents et voilà que son père de âge de 80 ans refait surface. Nous allons donc assister à une analyse détaillée des rapports dans les couples et dans la famille au sens large. La quatrième de couverture promet une fin surprenante (comme si on avait peur que le lecteur se lasse avant la fin!) mais l'intérêt n'est pas dans le suspens mais dans la gestion du quotidien. Dans cette famille les hommes assurent le quotidien auprès d'enfants insupportables et les femmes travaillent à l'extérieur. À part un bellâtre collant, stupide et qui sera vite mis sur la touche, les autres personnages sont relativement complexes.

Pourquoi suis-je si critique ? Ce roman tout en dialogues d'une platitudes fatigantes m'a semblé totalement creux.
Lien : http://luocine.fr/?p=4285
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Une histoire familiale comme les autres? Non ce n'est pas le cas. Susie patronne et régnant en reine sur l'entreprise familale, va voir resurgir du passé, le père de l'une de ces filles...
Etrange, on se s'attendait pas à cela et l'univers de cette famille au grand complet va s'en trouver bouleverser.
Discussions, réflexions, tous vont se mettre à revendiquer et à dire ce qu'ils ont au plus profond d'eux.
Tous les personnages aux caractères affirmés vont alors se lâcher.
Cette famille est bien comme toutes les autres. Oui parce que faite de toutes les petites choses du quotidien, elle vit. Mais elle se révèle au grand jour et la maîtresse des lieux ne sait plus quoi faire.
Ce roman d'une famille anglaise aux pouvoirs financiers et intellectuels marque encore une fois une société dans laquelle le silence est d'abord de notoriété.
Un roman de détente et dont l'écriture fluide nous entraîne au plus profond de chacun des personnages.
J'ai adoré découvrir cet auteur.
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"La part de la lionne", ce pourrait être un bon résumé du roman de Joanna Troloppe. Susie Moran a fondé lorsqu'elle était jeune son entreprise de céramique et laissé son mari Jasper s'occuper de leur foyer et de l'éducation de leurs trois filles pour se consacrer pleinement à son travail. Cara, Ashley et Grace ont rejoint l'entreprise à des postes importants mais leur mère garde la mainmise sur tout. Cet arrangement, cet équilibre n'est pas remis en cause et pourtant il est loin de satisfaire les enfants devenus grands et en âge de s'affranchir.

Ce statu quo va être bouleversé par l'arrivée totalement inattendue du père de Susie. Il débarque non pas du diable vauvert, mais de l'île de Lamu, déboulant dans l'existence de celle qu'il a quittée bébé, la laissant aux bons soins de ses grands-parents. Que faire de ce vieil homme, sorte de hippie sur le retour ?

J'ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de cette histoire. L'auteur nous montre de l'intérieur aussi bien le fonctionnement d'une fabrique de céramique que d'une famille où chacun aspire à trouver sa place.

Susie, le personnage central, est souvent vu à travers le regard de ses filles ou de son mari. C'est une sorte de pionnière, de self-made woman, passionnée par l'art de la céramique à l'éponge. Elle est fière de ce qu'elle a accompli et ne se livre que peu à l'introspection. Toujours dans l'action, elle mène sa barque où elle l'entend sans tenir compte du fait que ses passagers, filles, gendres, époux, n'ont peut-être pas la même destination en tête.

Ce roman est centré sur l'affranchissement, sur les changements, les ruptures parfois nécessaires pour exister pleinement. Les personnages, bien campés, nous sont montrés dans leur quotidien et le lecteur s'attache à eux, éprouve une certaine empathie quand ils se montrent hésitants, comme des oisillons, au bord du nid, à la fois heureux et apeurés avant de prendre leur envol.

La trame est classique ( ce qui n'est pas pour moi un défaut), l'ensemble est très agréable à lire, accompagné d'un mug de thé avec des biscuits au gingembre !
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Dans ce qui apparaît au premier abord comme une simple histoire de famille, Joanna TROLLOPE nous entraîne au plus profond de chacun des personnages de cette famille, jusqu'à Maisie la petite-fille très autoritaire de Susie et au perroquet Polynesia.
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Susie Moran dirige depuis des années une entreprise familiale de porcelaine. Ses trois filles et un de ses gendres y travaillent. La situation semble convenir à tous. Mais sous cette belle entente, quels secrets, quelles rancoeurs se cachent ?

Le retour du grand-père va permettre de se poser les vraies questions. L'auteur se glisse dans les coulisses de cette famille avec légèreté et tendresse. Les tensions et les non dits devront éclater afin que chacun vive comme il aimerait.

Une famille presque banale face à une tempête interne, un roman agréable à lire.

Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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des années auparavant j'avais dévoré nombre de ses romans proposant toujours des histoires avec moult personnages, des familles confrontées à des problèmes d'actualité, des personnages pas odieux que l'on finit par comprendre, et des fins parfois ouvertes mais satisfaisantes. Cet A part égales est dans la droite ligne des autres. Pour ce que j'en sais, l'auteur sait se renouveler, tout en proposant du british arrosé de thé (et de bière)

Cette fois, direction Stoke-on-Trent, berceau 'de la poterie et de la faïencerie traditionnelles anglaises', dans une entreprise crée et tenue de main de maître par Susie Moran, et où travaillent ses trois filles et un de ses gendres. Susie ayant l'habitude de vouloir tout savoir, tout contrôler, tout décider, son mari et ses enfants ont parfois du mal à suivre et à accepter.

A ce moment là arrive Morris, le père (octogénaire) de Susie, qui jamais ne s'est occupé d'elle, partant avec son épouse en Afrique et laissant le bébé d'un an aux bons soins des grands parents. Un père prodigue pour lequel on ne tue pas le veau gras. Mais comme je le disais, chez Joanna Trollope on ne tombe pas dans le drame sordide, on est entre gens qui discutent et cherchent à comprendre l'autre, sans tout accepter non plus, des solutions inattendues surgissent, et la vie de tous est bouleversée.

"Sa présence a tout transformé.
- Non, rien. Il est trop facile de le rendre responsable de tout. Il a simplement tout exhumé au grand jour. Sans rien faire... en se contentant d'arriver ici, et, ainsi, de créer un problème."

Morris comme catalyseur, oui.
Ce roman agréable à lire propose aussi une réflexion intéressante sur la répartition des rôles dans un couple (j'ai beaucoup aimé Léo). Mais ce n'est pas mon préféré de l'auteur, trop lisse peut-être?

Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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