Premier livre que je lis de cet auteur, le début m'a fait l'impression d' un livre un peu "facile", mais au fur et à mesure les personnages se révèlent plus complexes et malgré quelques clichés, j'ai passé un bon moment avec ce livre. Et je lirai probablement d'autre de Johanna Trollope.
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Le talent de Joanna Trolloppe réside dans portraits ciselés de ses personnages qui prennent le pas sur l'intrigue de l'histoire. Ce roman détaille la relation entre deux soeurs aux personnalités opposées.
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Un roman simpliste très ennuyeux....pas beaucoup d'intérêt.......
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Barbara prétendait naturellement que Frances ne pouvait entretenir de relation durable, parce qu’elle était la moitié la plus faible du couple des jumelles ; mais Frances, habituée depuis longtemps aux théories de sa mère, se dit qu’elle n’avait pas vraiment de raison d’y croire. Pourtant, elle n’avait jamais eu de relation durable avec un homme… Elle était tombée plusieurs fois amoureuse, presque désespérément, tête baissée, mais jamais elle ne s’était sentie satisfaite, au lit ou ailleurs, par aucun homme, sitôt oubliée la ferveur des premiers temps. Il lui avait toujours semblé qu’une relation commençait à la décevoir dès que l’homme avait l’air de penser qu’il pourrait avoir autre chose qu’une simple attirance physique pour cette grande fille aux vêtements passe-partout, à l’appartement curieusement impersonnel et à la drôle de petite agence de voyages. Mais il était toujours trop tard, alors ; il avait mal programmé son intérêt, raté la barque émotionnelle, et Frances s’était éloignée, dérivant à nouveau vers son célibat, triste mais inévitable.
Les gens semblent ne jamais user de leur imagination avec ceux qui ne sont pas en couple, ils ne font jamais preuve envers eux du quart de la délicatesse qu'ils exigent pourtant de leur part. On s'y habitue d'une certaine façon, tout comme on s'habitue au célibat, à ne pas être essentiel à quelqu'un d'autre, à ne pas connaître les petits plaisirs et les peines de la vie à deux - on s'y habitue, mais on continue à détester qu'on vous interroge à ce sujet. Cela vous y fait penser, encore ; cela vous amène à vous demander ...
Elle ne se considérait pas comme misanthrope. Si on l’interrogeait – et les gens le faisaient constamment, convaincus qu’il y a quelque chose de monstrueux, de contre nature à choisir de vivre seul –, elle répondait qu’elle avait fait de nécessité vertu, et qu’elle en était venue à aimer sa propre compagnie, puisque c’était avec elle-même qu’elle passait le plus de temps. Elle se savait également un peu perverse, même déjà enfant, à toujours désirer ce qu’elle ne pouvait avoir, en grande partie justement parce qu’elle ne pouvait l’avoir.
Si, je crois au mariage. Je ne crois pas qu'il aurait duré aussi longtemps, en tant qu'institution, s'il n'était pas fondamentalement la meilleure chose que les hommes et les femmes ont pu concevoir pour organiser la société.
Les gens semblent ne jamais user de leur imagination avec ceux qui ne sont pas en couple, ils ne font jamais preuve envers eux du quart de la délicatesse qu’ils exigent pourtant de leur part. On s’y habitue d’une certaine façon, tout comme on s’habitue au célibat, à ne pas être essentiel à quelqu’un d’autre, à ne pas connaître les plaisirs et les peines de la vie à deux – on s’y habitue, mais on continue à détester qu’on vous interroge à ce sujet.