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EAN : 9782848931401
333 pages
Les Deux Terres (10/04/2013)
3.44/5   36 notes
Résumé :
Rachel s’est toujours consacrée avec énergie et dévouement à ses trois fils, Edward, Ralph et Luke. Ils sont maintenant adultes et mariés, mais elle régente encore leur vie et essaie de les réunir à la moindre occasion. Unité qui se fissure lorsqu’une crise éclate dans le mariage de Ralph. Tous les membres de la famille sont amenés à s’interroger sur les liens qui les unissent. Les belles-filles veulent consolider leur propre couple et définir les relations familial... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Voilà une nouvelle histoire de famille imaginée par Joanna Trollope, qui est vraiment très experte dans le genre. Une famille de trois fils adultes élevés par des parents aimants aux personnalités bien marquées, Rachel et Anthony, trois fils qui construisent à leur tour leur couple, leur propre famille. Jusque là, Rachel a dirigé son monde avec autorité et personne n'a jamais remis en cause ses interventions. du moins ceux qui ne voulaient pas qu'elle intervienne dans leur vie (Sigrid, la belle-fille suédoise, épouse d'Edward, le fils aîné) se sont débrouillés pour l'en écarter le temps qu'il fallait, sans remettre en cause son statut. Rachel est particulièrement heureuse que Ralph, son deuxième fils au caractère si imprévisible, ait trouvé l'âme soeur en la personne de Petra, discrète et solitaire étudiante en art d'Anthony, qu'ils ont accueillie à bras ouverts et qui a semblé rentrer dans le moule familial « rachelien ».

C'est le mariage du troisième fils, Luke, avec la belle Charlotte, et la perte d'emploi de Ralph qui vont faire basculer le modèle familial. Charlotte bouscule les préséances implicitement accordées à Rachel par ses fils et les décisions unilatérales de Ralph concernant son nouvel emploi pétrifient, si j'ose ce mauvais jeu de mots, Petra. La mater familias tente bien de garder sa place ais c'est peu à peu au niveau des fils et de leurs épouses que les lignes vont bouger, plus au niveau des parents et grands-parents.

Derrière cette couverture un brin racoleuse, c'est une histoire sur la famille, sur le couple, sur les liens belle-mère belle-fille et mère fille, bien sûr, sur la transmission familiale, une histoire qui, une fois encore, m'a embarquée dans ses ressorts psychologiques finement explorés par Joanna Trollope. La romancière crée des caractères forts, intéressants, qui évoluent subtilement grâce au dialogue ou à l'intuition selon les moments. Elle n'oublie pas les enfants, la pétillante Mariella ou les petits Kit et Barney, témoins malgré eux des histoires de « grands ». On peut se retrouver dans ces personnages, dans ces sentiments ambivalents et on peut y puiser la certitude que, oui, les choses peuvent évoluer, même quand l'horizon semble bouché. Et finalement, c'est l'amour et l'éducation reçus au sein de la famille qui permettent ces évolutions.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Belles-mères de tous les pays, unissez-vous!
Belles-mères, je vous hais!
L'enfer, c'est les belles-mères.

Si le traducteur Johan-Frederick Hel-Guedj traduit le titre original “ Daughters -in-law ” par “ Les femmes de ses fils ”, c'est qu'il a fait le choix de viser la belle -mère plutôt que le couple des heureux parents des heureux mariés. Car on va vite découvrir en Rachel le prototype de la belle-mère pleine de bonnes intentions, intrusive et gaffeuse, au nom bien sûr du bonheur de ses fils. Elle en a trois, différents les uns des autres mais tous font l'objet de son attention aimante. Rien ne dit qu'il s'agit de LA mère juive bien connue, type d'ailleurs assez bien partagé par cette engeance nommée belle-mère, y compris dans d'autres cultures. Repas du dimanche dans le si coquet cottage du Suffolk, prise en compte des désirs et soucis de chacun de ses fils, mère parfaite en quelque sorte. Elle a pour mari Anthony, artiste peintre et professeur qui a introduit dans le paradis familial une de ses élèves, la silencieuse et indépendante Petra, qui sera vite présentée au fils un peu marginal, Ralph, afin que lui aussi rentre dans le moule d'une vie de famille bien traditionnelle.
Il y a aussi l'aîné, Edward, chef d'entreprise qui réussit et son épouse suédoise Sigrid, leur délicieuse Mariella de huit ans, ainsi que Luke, le dernier marié, et sa toute jeune et ravissante épouse Charlotte. Entre affaires, activités artistiques, campagne verdoyante et bord de mer, la vie est si douce! Une vraie pub pour du café soluble!
Sauf que le bel édifice de Rachel repose un peu sur du sable: non-dits, petites rancunes cachées, rivalités (cette Petra qui recueille tous leurs suffrages, laissant les deux autres belles-filles remâcher leur déception et leur jalousie), compromis mal digérés, petits secrets de couples: une vie de famille au final pas si joyeuse que cela.
Et quand Rachel vexe Charlotte par une réaction idiote quand on lui annonce l'arrivée d'un bébé (Déjà!), quand Ralph perd son entreprise et suscite l'aide de son aîné avec pour corollaire l'obligation de vivre à Londres, quand Petra finalement se tourne vers un possible amoureux en bord de mer, la belle harmonie s'effondre et la “ mamma ” perd pied, déboussolée, trahie par sa belle-fille préférée.

Il est assez curieux de constater que l'exploration psychologique des personnages, bien menée, ne concerne quasiment pas le personnage principal, dessiné par les commentaires de ses proches. On s'attache au jeu des relations entre les membres de cette famille, les liens se resserrent en cas de coup de vent, mais les moments de tension sont fréquents.
Comment Rachel va-t-elle faire sortir sa tribu de cet épisode? Est-ce d'ailleurs bien elle qui en a le pouvoir?
Quand on est belle-mère de belles-filles, c'est qu'on a des fils et chacune d'entre celles qui sont dans ce cas saura quel lien profond, charnel, viscéral, unit une mère à son fils. Tout semble passer sans recours aux mots, comme si un fluide nous parcourait, lui et nous. Andromaque l'exprime très bien face à sa rivale: “ Vous saurez quelque jour, Madame, pour un fils, jusqu'où va notre amour. ” Et bien sûr, la belle-fille devient la rivale, celle qui nous a volé notre fils, jamais assez bien pour le mériter. (cf p.178:
« - le fait est qu'elle éprouve envers Luke ce que j'éprouve pour toi. Luke est son fils (dit la mère de Charlotte à sa fille)
Luke est à moi, fit Charlotte en se mouchant à nouveau. Luke est mon mari. D'abord.
Parfois, les gens mettent un certain temps à se faire à ça.
A quoi ?
A ça...à ce transfert d'allégeance.
Eh bien, elle va être forcée, merde. Il n'est plus son petit garçon. »

Mais être belle-mère, c'est aussi avoir un jour été belle-fille! Et avoir connu les mêmes vexations, les mêmes exigences, les mêmes remarques perfides de la part de celle qui a enfanté notre amour! Est-ce que cela va nous rendre indulgente, compréhensive, vis-à-vis de la jeune femme qui fait irruption dans notre environnement? Pas si sûr...
Un de mes amis disait que la “ bonne belle-fille ” c'est celle qu'on aurait voulu avoir pour fille. Peut-être, encore que je connaisse des mères navrées de ce qui leur est échu en guise de fille et vice-versa! Rien n'est simple.
Tout l'amour du monde ne peut pas forcément tout résoudre mais cela doit bien y contribuer.
Un livre dans lequel certaines (et certains!) devraient se reconnaître...
Traduction je suppose faite par un Belge si je repère le “ Ed voulait sonner son frère ”!!
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cette diablesse de Joanna Trollope qui nous embarque dans ses histoires jusqu'à la dernière page ! toujours le même talent
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Londres et la campagne anglaise de nos jours. Rachel et Anthony forment un couple de retraités aisés.Ils ont élevés trois fils qui sont maintenant en couple. Rachel est restée très proches de ses fils et se sent le droit de gérer leur vie. Mais petit à petit, les belle-filles vont tenter de sortir de l'emprise de leur belle-mère et demander à leur mari de choisir entre leur mère ou leur couple. Il s'agit d'un roman populaire qui peut plaire à un large public, notamment féminin. Très facile à lire, on peut retrouver des situations vécues par chacun. Il aborde tout de même des problématiques sociétales. Bonne analyse psychologique des personnages malgré des caricatures. Divertissant et léger, je l'oublierai vite !
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Pour moi, l'intérêt de ce roman réside dans le fait qu'il analyse plusieurs perspectives. Personne n'a nécessairement raison, il n'y a pas toujours une façon de faire, une façon de penser. Ce que l'auteur veut faire passer, c'est: peu importe qui a raison, peu importe que cette façon soit meilleure. Ce qu'il faut, c'est laisser faire les gens. Les laisser se tromper, mais aussi, pourquoi pas, les laisser avoir raison, même si on aurait fait différemment. On peut conseiller, mais il ne faut rien imposer.
À travers ses personnages et les événements qu'ils doivent gérer, la romancière nous montre qu'il faut apprendre à grandir.
[...]
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Lien : http://www.lalivrophile.net/..
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critiques presse (1)
LaPresse
22 juillet 2013
Chronique du quotidien sur fond quasi exotique de campagne anglaise, Les femmes de ses fils se laisse lire comme un plaisir coupable tout en posant quelques questions sérieuses sur les rôles qu'on joue (ou pas) dans une famille, les changements qui s'y opèrent au fil des années et le chemin parfois difficile vers l'âge adulte.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Depuis le banc du premier rang, aucun obstacle ne barrait la vue d'Anthony sur le dos de la jeune femme qui, dans quelques instants, allait devenir sa troisième belle-fille. L'allée de l'église était très large, avec un espace tapissé au pied des marches plates du choeur, où quatre petites demoiselles d'honneur écoutaient le discours, s'étaient laissées choir au milieu du nid de soie rose de leurs jupes, de sorte que rien ne s'interposait entre Anthony et le couple des futurs époux.
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Luke irradiait cette fierté masculine brute et possessive qui instillait une petite note de tension au milieu de la cérémonie du mariage, et il s'était à demi tourné vers sa future moitié.
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