Calbuth un jour, Calbuth toujours. On le passe à la machine, il revient propre quoiqu'un peu plus élimé à chaque fois… Mais il suffit de le porter avec une paire de chaussettes différentes pour en renouveler l'intérêt. Avec Raymond, ça marche comme ça.
Au bout du troisième tome, on commence à être habitué à ses loufoqueries et à ses habitudes peu communes, même s'il se démène tout son saoul pour trouver de nouvelles manières de relancer l'intérêt. Sans doute influencé par la mode des reality shows, il s'imagine livrant une lutte sans merci dans les conversations qu'il mène avec ses pauvres voisins, lorsque ceux-ci pensaient seulement être invités à prendre le thé autour d'une nappe à carreaux. Qui propose les sujets de conversation les plus originaux ? Qui maîtrise le mieux la thématique des fuites d'eaux qui causent la sinistrose de l'immeuble ? Qui propose les divertissements les plus intéressants ? Assurément, Raymond Calbuth, lorsqu'il passe un diaporama de ses radiographies de poumons, bat la concurrence à plate couture. Peu d'autres originalités dans cet album. On y retrouve surtout des leitmotiv qui jouent sur le comique de répétition –pas facile à manier car il faut savoir doser.
Plus très surprenant le Calbuth dans ce troisième tome… En même temps, il semble plus familier, et transporte plus facilement le lecteur avec lui dans les folles embardées de son esprit. Moins de surprises mais plus d'attendrissement devant cette personnalité hors-norme de la BD beauf. La routine commence à s'installer ? Gare…
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