Raymond reprend un peu du poil de la bête… Après s'être relativement reposé dans le tome 3, ce nouveau volume de la série lui permettra de déployer les forces ardentes de sa soixantaine bien révolue. le voici prêt à s'imposer de nouveau sur le devant de la scène.
Il était temps… Reagan et
Gorbatchev ne font rien de bon. Pourquoi ne pas réunir tout le gratin politique au coin de la table formica, à la bonne franquette, comme au temps de Yalta ? Etrangement, personne ne répond à l'invitation du pauvre Calbuth. Son aura se serait-elle dispersée ? Bien décidé à affronter la vérité, Raymond ouvre le dictionnaire et cherche l'entrée « Calbuth ». Calbuth, Calbuth… Que dit-on à son propos ? Vieux caleçon usé ? Quoi ? C'est là tout le souvenir qu'il laisse à cette troupe d'indigènes lettrés à l'origine du dictionnaire, troupe qu'il a pourtant sauvée, du haut de la grandeur de ses idées révolutionnaires ?
Qu'à cela ne tienne, Raymond troque son costume de sauveur du monde et emprunte celui du flibustier en charentaises, justicier déchu et rabaissé par les moeurs modernes. Il oeuvre à l'ombre des coulisses des programmes télévisés et sauve les héroïnes torturées de ses films préférés en appelant la régie de TF1. Il ne méprise pas non plus la culture underground et son esprit critique, amateur de bonnes toiles, l'encourage à aller voir plusieurs fois de suite le grand cru « Embroche-moi par tous les trous ». Est-ce à force de se laisser influencer par l'état d'esprit contestataire de ces séries Z que Raymond finira par s'adonner à la criminalité ? Quoi qu'il en soit, les images à collectionner de zébus disparaissent les unes à la suite des autres dans les boîtes de Vache-qui-rit de la supérette du coin…
Nous aurions pu craindre que Raymond ne finisse par nous lasser avec ses habitudes de bon vieux papi-gâteau. Ce quatrième tome de la série nous prouve que ce n'est pas (encore ?) le cas et vient raffermir la foi des lecteurs dévoués à la cause de Saint-Calbuth !
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