On se marie pour avoir un allié contre les siens
Le problème, avec les gens qui travaillent dans la finance, c'est qu'ils considèrent que rien au monde n'est plus important que leurs affaires.
Je voudrais lui pardonner, et je pense que j’y parviendrai, mais ce n’est pas un simple certificat qu’on attribue comme ça. Il faudra que je continue de lui pardonner encore et encore, jusqu’à ce que cela devienne naturel - et ce ne sera pas toujours facile.
La transition entre échange verbal et violence physique est aussi difficile qu’entre flirter et embrasser. Il faut sauter le pas, se débarrasser de ses inhibitions et être prêt à exposer ses pulsions.
Mon Dieu, Judd, tu nous entends ? On est en train de parler de la pluie et du beau temps ! Est-ce qu’on cherche à éviter quelque chose, ou bien c’est juste que nous n’avons plus rien à nous dire ?
Quand il n’est pas soumis à la culpabilité ou à la honte, l’esprit humain est égoïste, méchant, et la majeure partie de nos pensées, à tout instant, n’est pas destinée au public, soit parce qu’elles seraient blessantes, ou qu’elles nous feraient passer pour les monstres nombrilistes que nous sommes. En vérité, nous ne livrons pas nos pensées telles quelles, mais des versions aseptisées, édulcorées, adaptations hollywoodiennes d’idées apprivoisées pour être présentables à toute la famille.
Alice et Paul essaient d’avoir un bébé depuis un moment, sans succès. Elle suit un traitement contre la stérilité - qui la fait grossir – et prend des hormones - qui la font pleurer sur ses bourrelets.
Il y aurait également une femme, là-bas, qui, elle aussi, viendrait d’ailleurs, fuyant un passé difficile. Elle serait belle et vulnérable, et nous nous reconnaîtrions tout de suite, nous nous aimerions avec ferveur, comme seuls le peuvent ceux qui ont souffert.
L’adultère, comme n’importe quel autre crime, laisse forcément des traces, comme les plantes rejettent de l’oxygène et les humains de la merde.
Les visiteurs ne cessent d’affluer, vieux amis, parents éloignés, les nouveaux succédant aux anciens, en douceur, l’air sombre et mal assuré en entrant, puis ressortant satisfaits et rassasiés. A présent, nous ne les voyons plus comme des individus, mais comme une masse de touristes compatissants, qui boit du café, mastique des bagels, et sourit, les larmes aux yeux. Nous, les endeuillés, nous sourions aussi, hochons la tête, et tenons des conversations en boucle, tandis que nos pensées s’évadent ailleurs, hors de notre corps.