Si votre quotidien n'est plus qu'un magma nauséeux, si vous ne vivez plus qu'à demi, si votre vie s'enlise, lisez «
Tout peut arriver », et ça ira mieux !
Le héros, Zach, est un trentenaire qui ne pensait vivre que comme cela, et puis tout à coup, les choses s'emballent, et il est obligé d'agir, après avoir réagi.
Sa profession ? Il est intermédiaire dans une société commerciale dont le but est justement de faire le lien entre clients et producteurs. Donc, il fait le tampon, ou l'éponge si vous préférez. Très valorisant...
Sa famille ? Son père a abandonné depuis longtemps sa femme et ses enfants (il a 2 frères célibataires) qui ont la haine envers lui et se sont reconstruits tant bien que mal.
Ses amours ? Il est aimé de Hope, une jeune femme riche au plan de carrière et de vie super bien défini ; en plus, elle est belle, séduisante, et tout et tout...Et ils vont se fiancer très très prochainement. Mais le problème, c'est qu'il est secrètement et profondément amoureux de Tamara, la jeune veuve de son meilleur ami, mort dans un accident de voiture 2 ans auparavant.
Ses amis ? Raël mort, il ne reste que Jed, riche à milliards, beau comme un dieu, fils à papa nonchalant et parasite, mais qui partage sa superbe maison avec Zach.
Bref : une vie pas folichonne, où tout le monde essaie de sauver les apparences et où lui, surtout, ne fait rien pour sortir de l'engrenage de l'inertie.
Et puis cet engrenage, justement, va se gripper, grâce à 2 petits grains de sable :
- le premier, c'est qu'il se découvre du sang dans les urines un jour au matin, et doit aller en urgence chez l'urologue. Tests, biopsie...L'angoisse monte.
- le second, c'est l'arrivée franc-battant et tout à fait inattendue de son...père.
2 grains de sable, 2 « éléments déclencheurs » comme on dit à l'école, qui vont provoquer une cascade d'évènements. Au moins, on ne peut pas dire que la vie reste monotone.
Le tout expliqué avec l'humour ravageur de
Jonathan Tropper et en même temps sa finesse psychologique, qui met toujours le doigt là où ça grince, là où ça fait mal. Et cerise sur le gâteau, emballé dans un style particulièrement convaincant, sans niaiserie, sans fadeur aucune, intégrant des images expressives et originales.
Malgré quelques petits moments (rares) où la pression retombait et une bagarre de trop, j'ai passé un super bon moment, et j'en redemande !
Jonathan Tropper, j'en suis fan !