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Yoshiharu Tsuge (Autre)Léopold Dahan (Traducteur)Jean-Louis Gauthey (Traducteur)
EAN : 9782360811830
237 pages
Editions Cornélius (17/09/2020)
4.07/5   14 notes
Résumé :
Le marais (1965-1966), Les fleurs rouges (1967-1968) et La vis (1968-1972) nous montraient Yoshiharu Tsuge atteindre progressivement la pleine puissance de son art et fonder le watakushi manga (la bande dessinée du moi). Après la publication de Neiji Shiki (La vis) en 1968, Tsuge poursuit son exploration de l'autofiction, incluant désormais une part autobiographique et onirique dans son travail. Après son passage dans la revue Garo, Tsuge ne cesse de se réinventer e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Dans la jeunesse de Yoshio, on s'attarde aux oeuvres de 1973-1974 de Yoshiharu Tsuge, récits qui dévoilent plus d'intimité, à la limite de l'autobiographie. Six histoires composent ce volume.
Il puise dans son enfance pour L'atelier de galvanoplastie où il dépeint la rudesse de ce métier qui détruit les poumons et les corps, empoisonnés par les produits chimiques. La précision des dessins est impeccable, il sait rendre l'extrême pauvreté des logis, les travailleurs et les machines, les tatamis, etc. le contexte historique de l'après-guerre est bien rendu, un témoignage unique.
Dans Nostalgie, Y. Tsuge fait état de son jeune couple, le quotidien d'avant la naissance de son fils. Les dialogues, les regards, la position des corps instruisent sur sa vie à deux des années 70 dans un Japon où les usages sont si importants.
L'auberge du réalisme et L'auberge de la plaine désolée amènent l'auteur à se questionner sur l'inspiration, la recherche des sujets qui formeront l'histoire avec un grand H. Pour Y. Tsuge, les voyages et les nuits passées dans des auberges pour colporteurs sont des fondements d'Histoires.
Finalement, La jeunesse de Yoshio, la plus longue histoire du volume, est une oeuvre apaisée et bienveillante. Elle est représentative d'une période que l'auteur laisse derrière lui. Il quitte la maison familiale, parle de son mentor et des stations thermales où officient les fameuses « onsen geisha ».
Y. Tsuge, qui dessine la « bande dessinée du moi » propose des dessins un peu plus érotiques et sentimentaux et ses propos sont plus assumés et légèrement mélancoliques.
Lecture encore une fois très appréciée et les superbes dessins sont une mine de découvertes.
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Ce magnifique ouvrage est une plongée terriblement authentique dans les affres de la vie de Yoshio, jeune mangaka. Il doit lutter tour à tour contre la faim, la solitude, la remise en question de soi, la sexualité, les souvenirs…

Tsuge maîtrise parfaitement ses traits dans ce manga d'exception, et parvient ainsi à partager son vécu et ses émotions avec une intime justesse et une cruelle véracité.

Ce qui frappe le plus dans ce volume, c'est la précision et la brutalité des traits qui dépeignent la rigueur, l'austérité dans lesquelles a vécu Yoshio.

Tantôt imbibé de produits chimiques par le métier qu'il sera contraint d'exercer, tantôt persécuté et acculé par le contexte historique qui le confronte à l'extrême pauvreté, titubant d'auberges vétustes en auberges insalubres… il s'immiscera même dans les stations thermales afin de s'initier aux fameuses « onsen geisha ».

Ce dernier thème très sexuel, amène l'auteur à user d'illustrations beaucoup plus sensuelles et même érotiques.

Ce volume reflète impitoyablement la fragilité et la rudesse du simple métier de vivre à cette époque au Japon.

Certaines planches sont déchirantes, voire paralysantes d'émotion.

Un manga à dévorer d'une traite.

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Tout est bon dans ce récit, mais la partie phare tient dans le récit tragi-comique qui lui donne son titre et qui, sur près de 80 pages, s'attarde sur le début de la carrière de l'auteur, alors qu'il dessinait pour le -désormais éteint- marché des librairies de prêt afin de ramener quelques yens à sa famille. Les deux dernières planches du récit, qui présentent donc la fin de cette Jeunesse de Yoshio, comptent parmi les plus émouvantes. Un manga de toute grand qualité à lire et à relire.
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Sous un nouveau trait simplifié et éclairci, Tsuge s'inspire de plus en plus de son vécu et brouille la limite entre vérité et fiction, emmenant ses souvenirs sur les territoires de l'insolite, de la rêverie ou de l'humour noir. La critique appellera cette veine "le manga du moi", d'après la catégorie littéraire japonaise du "roman du moi", forme d'autofiction dont l'écrivain Osamu Dazai est un représentant clé .Une oeuvre intéressante et qui gagna a être connue.
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critiques presse (1)
MangaNews
01 octobre 2021
Ce quatrième volet de l’anthologie consacrée à l’auteur est essentiel pour mieux comprendre un artiste dont le génie semble pourtant insaisissable.
Lire la critique sur le site : MangaNews
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Yoshio Tsube étalt dessinateur pour les librairies de prêt. Les mangas qu’il dessinait étaient comparables à des confiseries pour enfants. Ce moyen de subsistance était plutôt agréable : il avait l’impression de fabriquer des jouets.
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D’ordinaire, je suis plutôt enclin à me sentir à l’aise dans les lieux miteux et désargentés.
Mais cela ne veut pas dire pour autant que je tienne à être en contact direct avec le réel (la dureté du quotidien).
Car cela ne fait trop mal au cœur.
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Videos de Yoshiharu Tsuge (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Yoshiharu Tsuge
Exposition Yoshiharu Tsuge : Visite intimiste avec le maître
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