Je suis toujours curieuse de ce qui se fait en matière de B.D underground mais autant j'ai un petit aperçu de ce registre dans la B.D américaine ou la B.D française autant je ne connais pas bien le manga indépendant. «
La vis », recueil d'histoires courtes de
Yoshiharu Tsuge a donc été pour moi l'occasion de le découvrir.
Hors norme, en marge, «
la vis » l'est indéniablement, tant sur le fond que sur la forme. C'est une oeuvre très personnelle, très singulière et d'une certaine façon assez hermétique. Si j'ai apprécié certaines histoires, d'autres m'ont laissée sur la touche. Je n'ai pas toujours réussi à appréhender, et à apprécier, l'univers de Tsuge.
L'aspect visuel est totalement cohérent avec ce qui est raconté. D'une histoire à l'autre, parfois même d'une case à l'autre, Tsuge varie son style selon ce qu'il veut raconter. C'est parfois très beau, parfois non, en tout cas l'adéquation entre la forme et le fond est remarquable.
«
La vis » est une oeuvre étrange. Onirique, bizarre, «
la vis » provoque tantôt admiration, tantôt répulsion. C'est une oeuvre difficile d'accès, aride, assez froide, dont l'émotion m'a semblée absente.
Je ne sais pas si ce recueil est représentatif de son auteur ou s'il s'agit d'une oeuvre à part. En tout cas, je n'irai pas plus loin dans ma découverte de Tsuge même si je ne regrette pas ma lecture.